Il y a 35 000 ans, une longue période glaciaire s'achève et la Terre commence à se réchauffer.
Lentement, durant des millénaires, l'homme s'est peu à peu dégagé de la bête et il apparaît à peu près tel qu'il est aujourd'hui. Il connaît l'outil, le feu, le vêtement. Il fabrique des armes pour chasser, aménage des grottes pour s'abriter. Dans le chaos de la nature, il est parvenu à créer un peu d'harmonie.
En ces premiers temps du monde, Ayla, une fillette de cinq ans, échappe à un tremblement de terre et se sort des griffes d'un lion pour se réfugier auprès d'un clan étranger. On l'adopte. Très vite, les gestes et les paroles d'Ayla suscitent l'étonnement et l'inquiétude.
En 1933, à 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes proche de Mussolini. Conscients de la menace qui vient d'Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger, quitte à accepter pour cela une conversion au catholicisme. Malheureusement, Mandl s'avère être un homme possessif et opportuniste. D'abord opposé à l'Anschluss, il finit par retourner sa veste et obtient les faveurs de Hitler. Horrifiée, Hedy décide de s'enfuir.
Installée aux États-Unis, elle rencontre le directeur de la MGM et devient sous ses mains Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. Malgré le faste et les mondanités, elle ne peut cependant oublier l'Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Grâce à son intelligence et avec l'aide d'un musicien, elle conçoit un système de codage des transmissions révolutionnaire - technologie qui sera à l'origine, entre autres, du Wifi et de nos téléphones portables. Mais comment accorder le moindre crédit scientifique à la plus belle femme du monde, d'origine autrichienne de surcroît ?
Janvier 1200. Aliénor d'Aquitaine, deux fois reine et mère de deux rois, fait son entrée dans la cité de Palencia. Elle vient quérir, au lointain royaume de Castille, l'héritière du trône de France. Un mariage censé sceller une trêve dans la guerre que se livrent Capétiens et Plantagenêts : Urraca, l'aînée de ses petites-filles, épousera Louis le Capétien, fils du roi Philippe Auguste. Mais, défiant l'évidence, Aliénor porte son choix sur la cadette, la rêveuse et profonde Blanca.
Bravant l'hiver finissant, Aliénor va ramener avec elle la jeune fille. Ensemble, elles traversent les Pyrénées pour rejoindre Bordeaux : un aventureux périple de deux mois, durant lequel la grande reine et la jeune infante apprendront peu à peu à se connaître. Un voyage qui accordera une dernière étincelle d'espérance à la vieille reine, et forgera les convictions et le caractère de celle qui deviendra Blanche de Castille, mère de Louis IX, futur Saint Louis...
Suivant le fil de l'Histoire et rebrodant, avec une grande sensibilité, ce que la tapisserie du temps a estompé, Marie-Noëlle Demay raconte, d'avril 1199 à avril 1200, cette année cruciale dans la vie d'Aliénor d'Aquitaine. Mère, amoureuse, stratège, guerrière, visionnaire : une femme hors du commun, magnifiquement contemporaine.
Injustement chassée de la tribu qui l'avait recueillie, Ayla erre à travers les steppes désolées du nord de l'actuelle mer Noire, dans l'espoir de retrouver son peuple d'origine.
Elle finit par se réfugier dans une vallée où vit une troupe de chevaux sauvages. Là, elle fait d'extraordinaires découvertes et parvient à percer le secret du feu. Elle adopte aussi une pouliche et un lionceau, et parcourt le vaste monde, chassant en compagnie du plus puissant des prédateurs. Pour être pleinement heureuse, il ne lui manque qu'un compagnon. Mais le destin veille. Le jeune et blond Jondalar, après un long voyage riche en péripéties, la rejoindra et partagera sa vie dans la vallée.
Grâce à lui, Ayla va faire une découverte aussi importante que celle du feu : l'amour. Deuxième volet de la série " Les Enfants de la Terre ", La Vallée des chevaux confirmait l'irruption au firmament de la littérature romanesque d'une nouvelle étoile : Jean M. Auel, l'auteur de la plus grande saga préhistorique de tous les temps.
Suivant son compagnon, Jondalar, la jeune et jolie Ayla fait son entrée dans la société des Mamutoï, la tribu des chasseurs de mammouths.
Vont-ils l'accepter en leur sein ? Des complications surgissent lorsque Ranec, un artiste de la tribu, l'invite à venir admirer les statuettes en ivoire qu'il a sculptées pour honorer la " Grande Mère ", figure suprême de la religion des Mamutoï. Enfant noir adopté par la tribu, Ranec est un séducteur. Malgré son rejet des moeurs du clan, Ayla succombe facilement à son charme. Trop facilement au goût de l'infortuné Jondalar, qui, dévoré par une jalousie féroce, est plongé dans une situation d'autant plus cruelle que ce sentiment est considéré comme un vice ignoble.
Jondalar sombre lentement dans le désespoir. Quant à Ayla, qui choisira-t-elle : l'artiste noir ou le chasseur blond ? Attendu avec impatience par des millions de lecteurs à travers le monde, Les Chasseurs de mammouths, troisième volet de la série " Les Enfants de la Terre ", allait battre tous les records de vente et asseoir la réputation de Jean M. Auel à double titre : auteur best-seller et spécialiste de la préhistoire reconnue par ses pairs les plus prestigieux.
Resté fidèle au roi Harald de Norvège, le loup à la crinière d'or, Ragnvald de Møre peut compter sur sa soeur, la farouche Svanhild, pour l'aider à maintenir la paix dans le royaume. Mais cette dernière, libérée de son cruel époux, a toujours soif d'aventure. Lorsque sa fille, Freydis, est enlevée par un vieil adversaire, Svanhild les suit jusqu'en Islande, une terre pleine de dangers où elle retrouve un ancien amant.
Ragnvald, de son côté, est confronté au changement. Ses fils, Einar, Ivar et Rolli, ne sont plus des enfants, tout comme les héritiers de son souverain, désormais prêts à assouvir leurs ambitions. La Norvège sera-t-elle assez vaste pour satisfaire autant de prétendants au trône ? Alors que les luttes intestines se font plus nombreuses, cette nouvelle génération de héros va devoir resserrer les rangs pour faire face aux ennemis qui menacent l'héritage familial...
Norvège, IXe siècle après J.-C. Depuis que son père est mort, Ragnvald n'a qu'une hâte : atteindre la maturité pour pouvoir enfin gouverner les terres qui lui reviennent, placées sous l'égide de son beau-père, le cruel Olaf. Aussi, quand il échappe à une tentative d'assassinat, Ragnvald devine que c'est Olaf qui est à la manoeuvre. Obtenir justice n'est pas chose aisée en pays viking, où des centaines de petits rois se disputent un lambeau de territoire, mais Ragnvald est prêt à mourir pour sauver son honneur. Quant à sa petite soeur, l'impétueuse Svanhild, elle serait capable de prendre les armes pour lui venir en aide. Jusqu'au jour où elle croise le chemin du beau Solvi, l'ennemi juré de son frère... Tandis que Ragnvald choisit de rejoindre les troupes du jeune Harald, guerrier prodige incarné dans le monde des rêves par un loup à la crinière d'or, Svanhild sera confrontée au pire des dilemmes : la famille ou la liberté.
Puisant dans un des textes fondateurs de la littérature subarctique, Linnea Hartsuyker raconte l'histoire d'un personnage historique, Ragnvald de Møre, bras droit du premier roi de Norvège, et éclaire les phénomènes à l'origine de ces royaumes scandinaves formés par la mosaïque de terre au nord des mers d'Écosse. Mais ce sont surtout les destins contrariés d'un frère et d'une soeur épris d'idéal que bâtit le premier tome de cette épopée foisonnante d'héroïsme, d'aventure et de sentiments à vif, à placer entre les mains de tous les amateurs d'Outlander ou de Game of Thrones.
Claire, la fille du maître papetier Colin Roy, espère le retour de Jean Dumont, son premier amour, parti travailler au loin. Même si la vie les a séparés, le jeune homme lui a confié l'éducation de sa fille, Faustine, orpheline de mère. Au Moulin du Loup, la vie poursuit son cours paisible en cette année 1905. Portée par son entourage et sa passion pour l'herboristerie, Claire a trouvé un équilibre.
Mais Jean est de retour, accompagné de Térésa, une veuve tapageuse et volubile. Le couple décide de garder Faustine, au grand désespoir de tous. Mais Claire ne renonce pas. Elle veut reconquérir l'homme qu'elle aime et retrouver coûte que coûte Faustine. Sa force morale et sa sincérité viendront à bout de tous les obstacles...
Zurich, 1886. Mileva Maric quitte sa Serbie natale et décide de braver la misogynie de l'époque pour vivre sa passion de la science. À l'Institut polytechnique, cette étrangère affublée d'une jambe boiteuse, seule femme de sa promotion, est méprisée par tous ses camarades. Tous, sauf un étudiant juif farfelu, aux cheveux ébouriffés, stigmatisé par sa religion. C'est Albert Einstein. Les deux parias tombent aussitôt amoureux. Et élaborent ensemble leur pensée scientifique. Mais y a-t-il de la place pour deux génies dans un même couple ? De drames domestiques en humiliations conjugales, Mileva apprend la dure réalité du mariage, passé les premières ferveurs de l'amour.
Dans un récit à la première personne aux poignants accents de vérité, Marie Benedict rend hommage à l'une des femmes les plus bafouées de l'histoire du xxe siècle, dont la contribution à la théorie de la relativité a donné lieu à un virulent débat, et brosse un portrait nuancé - mais toujours documenté - de celui qui reçut à lui seul tous les honneurs.
1918. Après la guerre, la vie tente de reprendre son cours normal dans la vallée des Eaux-Claires. Faustine est institutrice dans un orphelinat d'Angoulême et doit épouser Denis Giraud, riche héritier du domaine de Ponriant, même si elle est restée très attachée à Matthieu, avec qui elle a grandi.
Alors qu'émerge un monde nouveau où apparaissent électricité, téléphone..., l'existence de Faustine se révèle parsemée d'embûches et de surprises. A l'aube des Années folles, Faustine et les siens chercheront leur voie, au risque de se perdre...
La mort accidentelle de Raymonde, la servante, les amours cachées de Faustine et de Mathieu, la découverte chez Claire d'un don de guérisseuse, la naissance inopinée d'une nouvelle enfant, les tourments amoureux d'Angela et la tournure inattendue d'un certain voyage de Jean en Amérique composent le menu riche et varié de cette grande saga romanesque.
2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l'entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, elle découvre que sa « vraie » grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l'Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l'Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques... L'une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?
Finistère, 1935. A treize ans, Yvonne Trédudon est placée comme bonne à tout faire auprès du docteur Cogan qui a quitté Paris avec femme et enfants pour vivre à Plouvern, bourg des monts d'Arrée. La petite campagnarde découvre, émerveillée, une maison de maître, un couple cultivé qui l'initie à la lecture, des fillettes charmantes. Le docteur Cogan, lui, gagne peu à peu le respect des villageois grâce à son expérience et à son dévouement.
Mais qui sont vraiment les Cogan ? Pourquoi cette haine que certains leur manifestent au début de l'Occupation ? Quel rôle joue alors cet homme qui ressurgira du passé à la faveur d'une cérémonie communale trente ans plus tard ?
Presque centenaire, celle qui partagea l'intimité de la famille se souvient. Avec ses mots simples et justes, Yvonne raconte...
La force d'âme, la fidélité sans faille d'Yvonne Trédudon, son bon sens et son esprit critique spontané dénoncent à eux seuls la terrible absurdité du sort des Cogan.
Depuis leur parution, entre 1811 et 1818, les romans de Jane Austen sont devenus au fil du temps des incontournables de la littérature mondiale. Tendrement ironiques et doucement cruels, ils doivent leur immense succès au subtil mélange que ce grand écrivain aux allures de cousine pauvre a su réaliser entre la romance et la critique sociale, la délicatesse et l'humour.
Cet album grand format est illustré de plus de 60 dessins dont 22 hors-texte en couleurs. Les illustrateurs, Hugh Thomson (1860-1920) et Charles Edmund Brock (1870-1938), sont tous les deux célèbres pour avoir illustré avec humour et élégance les romans de Jane Austen...
Née en 1775, fille d'un modeste clergyman, Jane Austen vit dans le presbytère d'une petite paroisse du Hampshire, au milieu d'une famille nombreuse et aimante. Si son père ne peut lui offrir des études, il lui ouvre sans réserve sa riche bibliothèque. La même liberté entoure ses essais d'écriture, qu'elle entreprend dès l'âge de douze ans. Elle a vingt et un ans lorsqu'elle commence, avec les encouragements de son père, la première version de ce qui deviendra Orgueil et préjugés. Mais ce n'est que seize ans plus tard, en 1811, qu'un éditeur accepte de publier Raison et sentiments signé "par une dame". Le succès est immédiat et, deux ans plus tard, paraît Orgueil et préjugés, puis ce sont Mansfield Park et Emma. Deux autres romans, Persuasion et Northanger Abbey, seront édités après sa mort, survenue le 18 juillet 1817.
2000. En partant sur les traces de sa grand-mère normande, Gemma, jeune New-Yorkaise, ne s'attendait pas à faire voler en éclats sa vie trépidante de femme d'affaires. Tombée amoureuse de la Normandie, et en particulier de Honfleur, elle veut reconstituer toutes les étapes du passé trouble et romanesque de sa grand-mère, mais aussi comprendre auprès de témoins, d'amis, et d'autres war brides de l'époque les raisons qui ont poussé Philippine à abandonner sa fille Lauren...
Presque cinquante ans plus tôt, Philippine a quitté les siens et sa Normandie natale, en choisissant l'aventure au bras d'Ethan, son beau GI américain. Elle débarque en Louisiane chez sa belle-famille. Enceinte, mariée, une nouvelle vie s'ouvre à elle avec des jours pleins de promesses. L'accueil de sa belle-famille cajun est plutôt chaleureux. Les Reed sont propriétaires d'une vaste plantation de coton, qui a connu son heure de gloire avant la guerre de Sécession.
Mais la déconvenue et la trahison viennent d'Ethan, qui, malgré la naissance de Lauren, s'éloigne peu à peu d'elle...
Mira, seize ans, passe de la nourriture en fraude pour survivre dans le ghetto. Lorsqu'elle apprend que toute la population juive est condamnée, elle décide de rejoindre les combattants de la Résistance. Aux côtés de Daniel, Ben, Amos, et tous ces jeunes gens assoiffés de vivre, elle tiendra longtemps tête aux SS, bien plus longtemps que quiconque aurait pu l'imaginer. En tout, 28 jours. 28 jours pendant lesquels Mira connaîtra des moments de trahison, de détresse et de bonheur. 28 jours pendant lesquels elle devra décider à qui appartient son coeur. 28 jours pour vivre toute une vie. 28 jours pour écrire son histoire.
Fils de déportés juifs, David Safier revient sur la pire tragédie du xxe siècle en mêlant la petite à la grande histoire. Si l'auteur de comédies désopilantes a changé de registre, il n'a rien perdu de son ambition : confronter le lecteur aux grands questionnements de l'existence en l'arrachant au confort de son quotidien. Avec ce roman d'initiation bouleversant et humaniste, basé sur des événements authentiques, c'est chose faite.
Le père et la fille se tenaient par la main, les yeux fermés. On aurait dit qu'ils dormaient.
« On les a trouvés ainsi que je le raconte dans leur maison des Ombrages. C'était après la Grande Guerre, au Gué-des-Marais. En ce temps-là, on ne pardonnait pas le suicide. Alors, le père et la fille !
Louise, jeune artiste-peintre au talent précoce, exposait déjà dans les salons en compagnie des plus grands. Elle avait un bel avenir. La loi du silence a pesé sur le village. Des bruits ont couru sans que le mystère soit élucidé.
Je suis allé tourner dans ce pays d'eau et de ciel aux couleurs changeantes qu'on appelle Venise verte. J'ai lu les journaux de l'époque et recherché des tableaux de celle qui m'a inspiré cette histoire, et que j'ai prénommée Louise. J'ai visité sa maison que j'ai baptisée Les Ombrages. Et j'ai essayé de remonter par le roman les chemins d'un destin qui les a décidés à se prendre par la main. Pour qu'ils revivent. Et que nous apprenions à les connaître. Afin, peut-être, que nous les aimions. »
Ingeburge, princesse danoise de grande beauté, devient reine de France le 15 août 1193. Or, dès le lendemin, le roi Philippe Auguste la répudie et la place sous la protection de Guilhem de Ventadour, colosse tonitruant, chevalier troubadour maniant aussi bien l'épée que la vielle. Ainsi commence un amour insensé entre le chevalier et la reine sans trône, enfermée dans des couvents successifs. Bientôt le pape s'en mêle et exige de Philippe Auguste qu'il reprenne son épouse. Refus du roi qui pousse l'affront jusqu'à se remarier avec Agnès de Méranie. En 1200, le pape décrète « l'interdit » sur le royaume de France : plus de messe, églises fermées à la prière, sacrements interdits.... A la mort d'Agnès, Philippe fait revenir Ingeburge près de lui. Mais il l'a fait enfermer dans le fort d'Etampes où elle demeurera treize longues années, très mal traitée. Durant tout ce temps, Guilhem et Ingeburge se rapprochent. N'écoutant que son sentiment, le chevalier trahit le roi pour rejoindre la prisonnière. Leur cavale amoureuse, courte, sera d'une grande intensité.
Guilhem est condamné au billot. Mais le roi lui fait grâce et Guilhem se cloître dans un monastère au bord de la Dordogne. Ingeburge elle, retrouve son sort de prisonnière jusqu'en 1213 où le roi la reprend près de lui, à sa place de reine.
Mais jamais, il ne partagera sa couche.
Après ses Nouvelles du Nord, Marie-Paul Armand nous présente ici six autres nouvelles, situées dans un passé proche ou plus lointain, mais toujours émouvantes.
Un combattant de 1914-1918 ne peut tolérer que son fils veuille épouser une Allemande... Une petite fille, qui a perdu sa mère, n'accepte pas la seconde femme de son père... Deux soeurs, ennemies dans leur enfance, se retrouvent à l'âge adulte : parviendront-elles à se réconcilier ?... Qu'elles soient situées dans le Valenciennois à l'époque de la fermeture des hauts-fourneaux, dans les marais de Saint-Omer entre les deux guerres, ou dans toute autre partie du Nord, ces histoires sont avant tout familiales, et l'on y retrouve les thèmes chers à Marie-Paul Armand.
A Port-des-Vents, village-îlot charentais bordé par l'océan, souffle un vent continu, ravageur. Parmi les habitants, une lignée de femmes puissantes, soudées, qui habitent une petite maison de pêcheurs. Les hommes de la famille sont morts. Le rude monde marin et les passions se sont chargés de ces morts-là. Les femmes, elles, rebâtissent sans cesse ce que le vent détruit. Chaque jour elles poussent la lourde brouette pleine d'huîtres. Elles sont les passeuses, se transmettant, immuablement, les gestes de la vie, de la maternité. Autour d'Adèle, l'aïeule, vivent quatre générations de femmes : Adrienne, Marjolaine, Indiana et Elena. Elles sont restées pour toujours à Port-des-Vents, sauf Elena qui s'en est éloignée et qui y revient quand les fruits du verger abondent ; les étés à Port-des-Vents sont splendides. Il y a celle, enfin, par qui tout est arrivé : Adrienne. « Tout est de la faute de la belle Adrienne. » Car à Port-des-Vents, les passions sont dévastatrices...
1980, un château au nord de la Catalogne. Une vieille femme s'apprête à mourir, les miroirs de sa chambre recouverts de voiles. Car Gala, née en Russie en 1894, n'est pas prête à affronter l'outrage du temps. Elle préfère revisiter sa vie : son enfance solitaire dans la haute société russe, son séjour dans un sanatorium et sa rencontre fulgurante avec le jeune Paul Éluard, leur correspondance enflammée, la grossesse chaotique, les amours débridées, le cercle des surréalistes, les fêtes, les premiers orages, la décision qu'elle prendra de rendre à Paul sa liberté. Et Salvador Dalí, celui qu'elle pressent comme le plus grand peintre du siècle, qu'elle épousera en 1952 et pour qui elle sera tout - son agent, son épouse et sa source intarissable d'inspiration. Portrait d'une muse exubérante et sulfureuse, sûre de son esprit et de son corps et décider à jouir des deux.
Une biographie romancée qui se penche sur l'une des femmes les plus charismatiques, les plus importantes et pourtant les plus mystérieuses de l'aventure culturelle du XXe siècle.
Balbine de Joinville est religieuse aux hospices nouvellement fondés à Beaune. Elle a choisi de s'enfermer en ces lieux, l'année de ses dix-huit ans, pour cacher la honte d'avoir été violée. Elle y est demeurée par passion pour les herbes médicinales - une passion qui nourrit un talent de thérapeute qu'apprécie le médecin Maric Lambert, attiré par cette religieuse singulière. Du viol, perpétré par son oncle dans le château familial, une petite fille est née, Jeanne. Elle est élevée par le jardinier, non loin de sa cousine Alix, seule héritière des Joinville. Bien qu'elles ignorent ce qui les lie, une forme de rivalité s'installe entre elles. Tout les oppose : Alix renonce à un grand amour pour faire un mariage de prestige ; Jeanne devient chef d'une bande de brigands et disparaît peu à peu de la mémoire de ses proches. Jusqu'au jour où une blessure plus grave que les autres la conduit aux hospices de Beaune...
Balbine, Alix, Jeanne : trois destins de femmes s'entremêlent pendant un demi-siècle comme les fils de laine d'une tapisserie chatoyante, tableau fidèle de la vie quotidienne dans les hospices de Beaune à leur apogée.