"Terre d'hérétiques pour l'Église, proie convoitée par la monarchie capétienne, le Languedoc s'embrase le 22 juillet1209. L'armée croisée traitera par les armes et le feu toute dissidence.Ouvrir les yeux à cette époque n'est pas de bon augure,surtout lorsqu'on est une fille. Comment échapper à la réclusion, aux obscurantismes meurtriers, au désamour de parents engagés dans un conflit remodelant avec férocité le monde entre Rhône et Garonne ? Les livres peuvent-ils nous sauver ? C'est le pari de Pétronille de Montfort. Sa quête d'une Chanson séditieuse, seul témoignage en langue d'oc d'une extermination inexorable, lui permettra-t-elle de se déprendre du déterminisme de son sexe et de ses origines ? L'originalité de Pérégrines ? Associer l'intime et le politique, le réalisme et le merveilleux. Sa force ? Faire résonner la puissance libératrice du langage et des livres."
Été 1961. François, sept ans, embarque pour l'île de Bréhat afin de rejoindre son père, ancien officier de la Légion étrangère à la dérive qui a décidé d'y refaire sa vie. À bord de la vedette, un passager menotté, encadré par des gendarmes : il s'agit de Valentin Gonzáles, El Campesino, ex-général de l'Armée républicaine espagnole, placé en résidence surveillée. L'enfant est fasciné par le vieil homme sur lequel des rumeurs sombres se propagent. Le guerrier proscrit au parcours tumultueux voit dans le garçon le souvenir de ses enfants assassinés par les franquistes. Une relation d'affection naîtra de leurs rencontres secrètes au cours desquelles l'éternel rebelle fera le récit de ses combats et de ses aventures.50 ans plus tard, François revient sur les traces de son enfance. Une nuit entière entre rêve et réalité, depuis l'une des plus belles maisons de l'île, il fait ressurgir une galerie de fantômes autour de celui qui fut son grand-père d'adoption, son Abuelo, le général El Campesino.
Gentilhomme quercinois de haute naissance, François de Saint-Sozy monte à Versailles pour connaître le rituel des Honneurs de la Cour et se présenter à Louis XV. Il est pris en charge par son oncle Emmanuel de Noailles qui l'introduit dans les salons parisiens. Mais à l'atmosphère frelatée de la cour, il préfère son Quercy natal où il retourne s'installer et fonde une famille. Bâtisseur et mécène, idéaliste et philanthrope, il s'efforce de créer un îlot de prospérité économique et de raffinement. - Lorsque survient la Révolution, il tente avec plusieurs membres de sa famille de lutter contre le vent de l'Histoire. Que parviendra-t-il à sauver de ce qui fut l'oeuvre de sa vie ? L'histoire de cet honnête homme, au sein d'un monde en profonde mutation et qui remet en cause son système de valeurs, n'est pas sans écho dans notre monde contemporain.
"Belleville Mamie Blues retrace l'histoire de la grand-mère de l auteur, de sa naissance dans un shtetl des environs de Tarnów en 1911, au Belleville de Willy Ronis, qui l'accueillit à l'aube de ses dix-huit ans. Ce furent les années folles, un bonheur entraperçu, puis vinrent la guerre, l'exil, la peur, avant la libération et une vie à reconstruire. Remontant le temps à la recherche de ses racines, l auteur s interroge sur l héritage laissé par cette grand-mère. - "
"L auteur a participé comme officier à la guerre d Algérie, à la tête d une section de combat du 7e régiment de tirailleurs composé essentiellement de combattants musulmans. Avant de rejoindre son régiment, l'auteur épouse le 16 août 1960 sa femme Claude. Ils vont être séparés par la guerre pendant dix-huit mois. Cet ouvrage singulier, comme composé à quatre mains, est une chronique littéraire de ce que l'auteur a vécu sur le terrain avec ses combats et ses réflexions, irriguée par de nombreux extraits des lettres d'amour de sa femme. - - - "
Lorsque la maladie s'impose dans une famille, l'attention se concentre tout naturellement sur le patient. Il cristallise les doutes, les angoisses, les peurs de son entourage. De près ou de loin, nombreux sont ceux qui l'accompagnent et le soutiennent. Parmi eux, se trouve toujours une personne tellement proche et attentionnée qu'elle en néglige souvent ses propres besoins et finit parfois par s'oublier. Les Hommes de ma vie relate l'expérience de Juliette, une jeune femme d'une trentaine d'années qui accompagnera un mari audacieux et déterminé pendant plus de vingt-cinq ans, dans les ravages provoqués par la maladie de Parkinson. Ce roman ne propose aucune recette particulière, mais il offre un axe de réflexion à celles et ceux qui, comme Juliette, doivent composer avec un rôle inconnu que rien ne les préparait à assumer.
"Ce livre est un élan de tendresse envers une petite cité ouvrière, celle de Chedde, au pied du Mont-Blanc, où toute une vie sociale s'est peu à peu éteinte sous les coups impitoyables de la désindustrialisation et de la nanciarisation de l'économie. Ce récit impressionniste qui repose sur les souvenirs d'enfance de l'auteur, nous livre des bribes de cette mémoire sociale. C'est aussi un cri d'indignation et de colère. La petite cité, toujours considérée comme une verrue au pays de l'or blanc, est en effet aujourd'hui sacrifiée servilement pour répondre aux basses besognes de l'économie touristique du Pays du Mont-Blanc."
"On ne change pas sa nature. Le séjour d'un tronc d'arbre dans l'eau ne le transforme pas en crocodile. Des années se sont écoulées. Atoumani sait qu'il ne peut pas changer le cours inexorable du destin. À quoi s'attend-il après tant d'années d'absence ? A-t-il oublié ce que Gnokossenako, son grand-père, lui avait appris ? « Avance, avance et avance mon Oiseau car le jour où tu arrêteras d'avancer, tu regarderas derrière toi. Alors, tu renonceras à poursuivre ton chemin ». Quelle influence ses propos ont-ils exercée sur Atoumani contraint de s'éloigner de ses racines ancestrales ? Devant ces pensées enchevêtrées le malmenant, le petit Atoumani devenu grand fait appel à vingt-huit ans de bonne mémoire : il va tenter de voir s'il a été fidèle à la voie tracée par le grand-père."
Le XIIe siècle est, dit-on, la première Renaissance. Orient et Occident se rencontrent autant qu'ils se confrontent, textes et idées nouvelles circulent, sans jamais toutefois remettre en cause l'existence de Dieu. Tout empreinte de merveilleux, la société médiévale demeure intrinsèquement religieuse même si le dogme est parfois questionné par les intellectuels du temps. Dans ce contexte, la toute jeune Alix voit, elle, son univers s'effondrer. Après la mystérieuse disparition de son père durant la Deuxième Croisade, un autre cataclysme la conduira au monastère d'Hildegarde de Bingen. Depuis ce monde clos, menée par une femme exceptionnelle, jusqu'où devra-t-elle aller pour découvrir le destin de sa famille et accomplir le sien ?
"Dans un monde où l'eau est devenue une denrée bien plus rare que l'or ou le pétrole, les lobbies industriels complotent pour garder le monopole du précieux liquide, assujettissant la population à leurs lois. Tous les hommes se soumettent à cette dictature sauf un petit groupe de résistants surnommés les Inukshuk. Convaincu qu'il peut encore sauver le monde et les hommes, Sioan rejoint la lutte. Mais les Inukshuk sont traqués. Comment Sioan pourra-t-il mener à bien sa mission alors que la police surveille chacun de ses pas ? Pourra-t-il protéger les dernières réserves d'eau planétaires qui se trouvent dans les glaces polaires ? Et si la seule façon d'agir était de partir pour le Grand Nord ? Et si l'Arctique était la clé de la survie du monde ?"
"Le géomètre Jacques Duplessis a rejoint tardivement le corps expéditionnaire français en Égypte et s'est établi dans la petite ville de Rosette. Un soir de mars 1801, il est témoin à ses dépens d'une scène ésotérique étrange où apparaît l'ombre d'une tête de chacal. Il décide de percer le mystère. Au cours de son enquête menée conjointement avec le lieutenant Jean-Baptiste Desfournaux, il fait la connaissance de Julie, une orpheline adoptée par son oncle paternel. Or, ce dernier n'est pas tout à fait étranger à cette affaire, ce que ne perçoit pas tout de suite Jacques, fasciné par la jeune femme et guidé par une fausse piste. Tandis qu'ils assistent impuissants à l'effondrement de la domination française en Égypte, les deux hommes tentent de dénouer l'imbroglio qui les mène jusque dans des catacombes au milieu de moines franciscains aux pratiques douteuses."
Un navire câblier fait un étrange naufrage dans l'Atlantique Nord, tandis que des chasseurs inuits parcourent la vastetoundra du Grand Nord canadien. À Paris, un ingénieur informatique d'une grande société internationale élabore secrètement un mystérieux plan 2W aux ramifications géopolitiques mondiales. Une sécheresse inhabituelle sévit en Californie et une jeune scientifique s'intéresse à la qualité de l'eau fournie aux habitants. Mais d'où vient l'inquiétude du Loup au point qu'il installe sa tanière à proximité d'un village inuit de l'Arctique extrême ? Le Grand Corbeau a-t-il la réponse ? La convergence du Loup est le récit haletant d'une aventure contemporaine qui entraînera le lecteur au contact des peuples du Grand Nord pour un voyage initiatique, depuis Paris et San Diego jusqu'aux confins de l'Arctique.
Mieux connu aux États-Unis qu'en France, le capitaine Stedman est passé à la postérité par la dénonciation des atrocités qu'il a de ses yeux vues, à la poursuite des esclaves marrons. Le journal de ses quelques années passées au Surinam, vers 1773, a nourri un récit qui, en Angleterre, a servi la cause du mouvement abolitionniste. Ce roman, que l'auteur a construit en suivant fidèlement les écrits du capitaine Stedman, apporte un éclairage nouveau sur l'esclavage à une époque où l'Amérique s'appelait encore les Indes occidentales.
1785... Au fond de son Périgord natal, Jean-Baptiste est heureux, insouciant. Mais un drame brutal le propulse hors de son univers familier. Les bas-fonds du port de Bordeaux, la traversée vers Saint-Domingue, la découverte de l'horreur indicible... Comment s'adapte-t-il, quand la révolte gronde chez les nègres, au fond de chaque morne ? Et comment ses enfants, puis sa petite-fille, pourront-ils s'adapter pour survivre, en sautant d'île en île pendant les longs désordres de la Révolution et de l'Empire ?
"Septième ouvrage de Michel Bernardot, Pas d organdi pour miss Blandice est un hymne à la gloire des tissus et des mots qui les décrivent, inséré dans une trame (une doublure? ) à la fois romanesque et pleine de noirceur."
Au Maroc, le chef de la DGST est sur le départ. Son remplaçant potentiel inquiète les alliés. La CIA et le Mossad lui reprochent son nationalisme et son indépendance. Ils décident de s'en débarasser, en le discréditant. Sur fond d'actualité brûlante -islamisation rampante, trafics, attentats- le Mossad aura recours au Bnaï Brit (Maçonnerie juive internationale) de Paris pour infiltrer ses agents spéciaux à Casablanca.
Ce texte nous plonge dans un récit de vies mêlées des années soixante jusqu'à nos jours sur le chemin "triangulaire" Antilles-Guyane-France. Il débute en Martinique, dans un quartier de Fort-de-France, autour des personnages clés, les grands-parents d'adoption de l'auteur. C'est par l'intermédiaire de ces personnages à l'itinéraire atypique, aux témoignages captivants sur la Guyane de l'or, du Bagne, au parcours émouvant, que va se tisser le réseau affectif de l'auteur, jeune Guyanaise extirpée du milieu familial originel.
Il s'agit en grande partie d'une ode à la campagne des années 60, ainsi que d'un hommage immensément respectueux aux agriculteurs de l'époque. Il se nommaient eux-mêmes "Paysans", voire "laboureurs" et il ne s'agit un rien d'une faute typographique si c'est deux vocables sont pouvus d'une majuscule. Le respect du métier, la passion, l'excellence dans le travail de la terre jusqu'au soin des animaux les justifient en tous points
Joseph est miraculeusement sauvé à la naissance par une religieuse ; il est adopté par un horloger et le deviendra lui-même en suivant sa famille d'adoption à Paris. À la même époque surviennent les massacres perpétrés par la bête du Gévaudan, mais l'énigme de cette bête n'est pas éclaircie. C'est la période prérévolutionnaire, où les salons discutent des idées des philosophes des Lumières et où les rues de Paris et de province s'agitent. Joseph est entrainé dans ce mouvement, et sa vie sera marquée par la Révolution. Son métier d'horloger l'autorisant à pénétrer dans les lieux du pouvoir, il découvre les secrets lui permettant de partir à la recherche de son amour et son destin croisera alors celui des tueurs du Gévaudan pour finir dans le Midi de la France. Ce roman, construit comme un thriller historique, fait aussi écho aux évènements récents de notre histoire.
Après une enfance surprotégée, Julien, étudiant en Sorbonne, se retrouve seul à la suite du décès accidentel de ses parents. Malgré un début de carrière qui semble conforme à ses attentes, il lui reste un problème à surmonter. Sa timidité le rend maladroit en présence des jeunes femmes qu'il côtoie. Croyant enfin avoir rencontré l'âme soeur, un décalage dans le temps, évènement invraisemblable dont il est à la fois témoin et acteur, le pousse à s'interroger sur la possibilité d'une forme d'existence après la vie qui pourrait interférer sur un destin terrestre. Il y trouve sa propre réponse.
"Novembre 1904, dans le sud-est de Madagascar, colonie depuis 1896, un sergent français est tué par des villageois. Vengeance personnelle ? Signal de l'insurrection ? Très vite, toute la région s'embrase. Kotavy, caporal de la milice, portant l'uniforme français, rejoint les insurgés, de plus en plus nombreux. Les missionnaires installés dans les villages de - brousse observent et racontent. Galliéni envoie des troupes en renfort et la « pacification », qui n'a rien de pacifique, commence. Pourquoi en est-on arrivé là ?"
"Quatre destins emportés par la guerre. Un jeune homme, dans une forme d'errance héroïque qui va former sa courte vie d'adulte. Un Africain enrôlé dans l'Armée de Libération. Un officier allemand qui se concentre sur les banalités de la survie. Une adolescente utilisée, vilipendée, brisée. Le point commun de ces quatre personnages, c'est GOVENN. Une île imaginaire de la Poche de Lorient. Île quittée et rejointe par le premier. île rêvée pour le second. Occupée par le troisième. Île de souffrance pour la jeune fille. L'ouvrage s'inspire de faits réels, de réalités souvent oubliées ou occultées, comme la place de l'Afrique dans le conflit mondial, le blanchiment de l'Armée de Libération avant les défilés de la Victoire, la vie des civils et des occupants dans les Poches, alors que le reste de la France fêtait la liberté retrouvée. Un roman aux rumeurs d'océan, dans la fureur des fins de guerre."
"La jeune Victoire, bien que d'un esprit fin et curieux, ne cesse de manquer de clairvoyance dans ses amours, tant avec son cousin Albert de Lionne qu'avec le bâtard Joseph qui a pris le parti de la Révolution. Elle hésitera entre deux mondes, s'efforçant de construire son propre destin. Mêlant Histoire et fiction, Le Châtelet plonge son lecteur dans la Savoie de la fin du XVIIIe siècle à l'époque de la Révolution française, à la découverte d'une famille de la petite noblesse, dont les membres se déchireront et connaîtront dans une période trouble des destins variés, dont l'exil loin de leur patrie. Le Châtelet parle de l'attachement à une famille ainsi qu'à une terre : la Savoie, revient sur les premiers temps peu connus de la République et pose la question de la place des individus face à l'Histoire."
"Faire des études, se battre ou fuir. Tels sont les choix du Club des quatre de Viana do Castelo, des amis qui rêvent de démocratie et de liberté... Quel itinéraire choisir quand on a 18 ans au Portugal dans les années 60 ? Abandonner les siens et son pays aux mains de Salazar, dictateur sanguinaire, et prendre seul la voie de la liberté ? Et la liberté, est-elle vraiment au bout du chemin ?"