«La poésie est la migrante : celle qui voyage.La poésie est la témoin : celle qui écoute.La poésie est la survivante : celle qui persiste. Je voudrais que ce recueil montre comment tendre la main vers les autres, pour partager ce qui fait notre humanité. Je crois que nous sommes tous et toutes des citoyens du monde, et ce qui constitue notre chez nous ne devrait pas, il me semble, être déterminé par des frontières nationales.» Un poète contemporain raconte la migration dans un recueil personnel, aussi poignant que lumineux, et rythmé par les illustrations saisissantes de l'artiste Quentin Blake.
Le texte intégral du Bourgeois Gentilhomme, la comédie-ballet de Molière, magnifiquement mis en scène et en images par Nathalie Novi, dans un grand livre de 104 pages à partager en famille.
À la fin de l'ouvrage, une partie documentaire rédigée par Nathalie Somers (Il faut sauver Molière) raconte avec passion les coulisses de cette comédie-ballet, son histoire et ses grandes mises en scène.
Parce que la poésie est le plus beau moyen d'être au monde, voici une première invitation à la curiosité culturelle, au-delà des frontières et des barrières, en même temps qu'une initiation à l'oreille poétique. Les jeunes enfants vont aimer découvrir d'autres manières de parler de la mer qui boit le soleil, des mots bleus du vent ou du phoque que le chasseur inuit épargne parce que l'animal jouit du soleil tout comme lui. Une perception sensible du monde à laquelle nous convient les poèmes et les images.
Le voyage est en effet total, du Maroc à la Chine, de la Turquie à Cuba pour les mots, et pour les images, la tour de Babel des illustrateurs sollicités par l'éditeur aux quatre coins du monde.
Un beau cadeau comme un premier pas en poésie... et sur la planète multiculturelle.
Ils habitent le même immeuble, se connaissent depuis qu'ils ont huit ans. Mais depuis la rentrée, elle éprouve pour lui un sentiment nouveau, bizarre. Et soudain, elle a l'impression que lui aussi ne la regarde pas pareil. Les sensations, les gestes, le monde a changé entre eux. Même la parole cherche les mots comme dans une autre langue. Elle ne se reconnaît plus, ne le reconnaît plus. Est-ce qu'elle se fait des idées ? Pour se libérer de son angoisse, elle décide de lui écrire. Brouillons de lettre qui finissent à la poubelle, sms effacés nourrissent la frustration d'une jeune fille qui voudrait dire une chose si simple : je t'aime, mais n'y arrive jamais. Lui parler, est-ce le risque de le perdre pour toujours ?
À présent, Candida veut apprendre un dernier livre, le livre définitif. La faveur qu'elle m'a demandée est que je choisisse ce livre. Cher professeur, je suppose que maintenant vous comprenez la dimension de mon problème. Pressé par le temps, je dois accomplir cette terrible mission. Je vous demande de me conseiller : quel livre, quel dernier livre ?
Lecture conseillée de 14 à 94 ans.
Tiago Rodrigues ne se contente pas de brouiller les frontières entre le théâtre, la fiction et la réalité. Il invite des hommes et des femmes, le « peloton sonnet 30 de Shakespeare », à éprouver, partager, le temps de la représentation, une expérience singulière : celle de retenir un texte et de le dire. Un acte de résistance artistique et politique, tout autant qu'une lutte contre le temps, l'oubli, le vieillissement, contre l'absence et la disparition. Un geste aussi intime que politique.
Tessa porte des joggings homme oversize, alors que sa mère voudrait faire d'elle une poupée lisse, délicate et gracieuse. Une tenue commode pour se cacher et sortir de « la zone du sexe, de la drague et de tout le bordel qui va avec. » Rejetant l'écrasant bagage qu'impose le fait de naître fille, l'adolescente envoie valser avec franc-parler et humour le diktat des apparences et de la séduction. Elle veut vivre sa féminité comme elle l'entend. Sa sexualité aussi, qui effraye tant sa mère. Et puis un jour, un secret de famille explose, un terrible trauma, qui amène Tessa à reconsidérer sa relation complexe avec sa mère. De quoi la jeune fille est-elle l'héritière ?
Une évasion poétique pour adolescents : des textes forts, drôles, violents, ironiques, mordants, doux... Un lyrisme d'une vitalité et d'une actualité cinglantes, signé Bernard Friot.
Il y a les mots qui blessent, ceux que l'on n'ose prononcer ou que l'on n'aurait pas dû dire. Et puis il y a les mots qui libèrent. C'est de toutes ces paroles-là qu'il est question dans Doux mots dits. Au travers d'un recueil de poèmes qu'elle a elle-même illustré, l'artiste Clou nous invite à voyager dans son adolescence entre violences familiales et découvertes sensuelles. En trame de fond, le quotidien parisien, et comme lueur, la musique qui rend tout plus beau.
Extrait :
LE MANTEAU Hier, j'ai refusé Le manteau Que ma mère a choisi Qu'elle a acheté, au mépris De mes goûts De mes envies Elle ne m'a même pas consultée Elle l'a déposé Sur mon armoire Comme une grenade dégoupillée « Clou ! T'exagères » Elle a soufflé « Il est rembourré ! » Il est affreux Il fait mémé De loin, avec, J'ai l'air d'une patate tassée J'ai seize ans Je me déteste Mon corps est comme indépendant Il vit sa vie Change tout le temps S'agrandit S'enlaidit De boutons blancs Si désormais Sur ce corps-là Je porte ce manteau, je vais devenir La risée du lycée Je sais Ça fait enfant gâtée Mais À seize ans Ça se fait De demander avant d'acheter Maman a dit, Un peu vexée :
« Je me le ferai rembourser » Et puis ce matin, Le froid est arrivé À la place du manteau J'ai enfilé Un sweat gris Sans forme Sur une polaire de fortune J'ai préféré avoir un peu froid Que de porter Ce manteau-là « Tout ça c'est du cinéma » A dit papa Non j'ai seize ans Voilà pourquoi
Côtelette, Dino et Poney se retrouvent dans leur cabane. Ils ont une quinzaine d'année, et sentent qu'ils sont à un moment charnière de leur vie : leurs parents s'éloignent, ou plutôt, ils s'éloignent de leurs parents ; mais ils ne sont pas encore complètement des adultes.
Côtelette a grossi : elle annonce à ses copains qu'elle est enceinte. Elle veut garder l'enfant, elle veut partir et vivre sa vie. Elle les convainc de partir avec elle.
Et si, au fond, tout ceci n'était qu'un stratagème pour s'émanciper ? Sarah Carré, avec son humour et sa délicatesse, invente un trio attachant, au sortir de l'enfance, dans l'entre-deux de l'adolescence.
Vian aimait provoquer ! Pour le centenaire de sa naissance, voici qu'il provoque les poètes et se moque donc de lui-même... tout en nous donnant une grande leçon d'imagination. Boris Vian demande aux poètes d'arrêter d'écrire sur leurs petits malheurs et les invite à fabriquer en vrai un monde enfin merveilleux !
Ce texte fantasque nous embarque dans un univers où les poètes feraient le bonheur autour d'eux en inventant des mirliflûtes, des plumuches, des rara curules... Autant d'animaux loufoques tout droit sortis de l'imagination débordante d'un Boris Vian empreint de l'esprit d'enfance, impertinent et joueur.
Les enfants auront, à coup sûr, envie d'inventer à leur tour des scènes drolatiques, à l'image des illustrations que nous sert un Serge Bloch très inspiré.
« Il y avait en effet un zoo dans le camp de concentration Buchenwald. Le premier commandant du camp, Karl Koch, le fit construire par les détenus au début de l'année 1938 le long de la clôture électrique, avec l'objectif déclaré d'apporter aux SS et à leurs familles «des distractions et des divertissements dans leur temps libre, et de leur présenter dans toute leur beauté et originalité quelques animaux qu'ils [n'auraient pas eu] l'occasion d'observer et de rencontrer dans la nature». Le parc fut conçu par des spécialistes du zoo de Leipzig, qui livra aussi une partie des animaux. », Jens Raschke.
Dans le camp de concentration de Buchenwald, des animaux discutent de leur captivité et observent la vie des « bottés » et des « rayés », de l'autre côté de leur clôture, tout en s'interrogeant sur les raisons et causes suspectes de la mort du rhinocéros.
Une pièce éminemment politique, qui bouleverse les notions d'animalité et d'humanité.
Paloma vit avec sa soeur Cristal et sa mère, dans une favela, au Brésil. Elle est, dès son jeune âge, sensible au beau. Peu à peu consciente de sa beauté physique qui s'épanouit au fil des ans, et poussée par sa mère et sa soeur, elle finira par s'émanciper de sa classe sociale d'origine pour devenir mannequin et voyager dans le monde entier. Sa mère et sa soeur, au Brésil, étant pour elle le lien avec la réalité.
Autre trajectoire, celle d'Angelina, ex-épouse d'un homme d'affaires qui vit de l'autre côté du mur physique et métaphorique de la favela. Prenant conscience de la misère alentour, elle utilisera l'argent de son divorce pour aider la favela.
Deux trajectoires de femmes fortes au sein d'un pays paradoxal, entre culte de la beauté et du corps et misère extrême.
Le sang guerrier gicle sur grand écran quand le sang des menstrues est tu : Adjo a ses règles. De nombreuses figures défilent, interviennent et apportent leur point de vue sur ce qu'est le genre.
La vitesse : Clarisse, une chouette, cherche sa souris. Elle rencontre Maurice, prêt à la percuter avec sa voiture. Le temps s'arrête.
Bouche cousue : Sidy se réveille le lendemain de ses 17 ans. Il ne peut plus ouvrir la bouche, ni parler, ni manger. Adjo, son amie, s'inquiète.
Le bruit du silence : Maurice s'est suicidé. Il avait offert une plume très rare à Clarisse, qui est en deuil.
Le blues des mots : le mot «aiguille» disparaît, et toutes les aiguilles du monde aussi. Un texte sur le pouvoir du langage.
L'aiguille : Adjo est enceinte. Tout le quartier l'insulte, et personne ne la croit. Elle refuse d'avoir honte.
Hibou vole : Clarisse et Maurice se promènent en forêt. Un texte sur le deuil.
Tes sourcils surtout : une chouette est élue oiseau de l'année. Un texte sur la nature et sa protection.
Un milliardaire joue une partie d'échec sur son yacht quand la police vient sonnetter à la porte. Comment cacher les milliards détournés? Telle est sa préoccupation qui le mène, lui et ses gardes du corps, dans une course poursuite intersidérale dans laquelle il croisera des déchets, un poireau du Vercors, 6000 volontaires, des aliens des impôts, Melon Musk, un courant d'air... et Arsène le·a poticha·tte antifasciste. ROMAIN NICOLAS nous emmène dans une hiscroire vrombissante et déjantée où même les mots en perdent la tête.
Tana est une jeune fille qui débute une formation de couture en apprentissage. Elle a quitté le domicile maternel et vit chez son employeuse, en échange d'heures supplémentaires à l'atelier.
Elle a fuit une mère qui la rendait malade. Elle a coupé les ponts. Se terre dans le silence et le travail à l'atelier. Tana n'a pas spécialement d'appétence pour ces techniques dont elle ignore tout. Elle sauve ou tente de sauver ce qui peut encore l'être, comme le ferait le rescapé d'une grande catastrophe.
Avec l'aide de sa patronne et de sa meilleure amie, Apolline, dans le silence de l'atelier et du travail manuel solitaire, elle va quitter les terreurs de l'enfance pour affronter sa vie. Pour affronter sa mère. La figure de sa mère.
L'Infâme est une pièce d'émancipation.
Elle débute dans la honte de soi, dans le sentiment d'humiliation et de désagrégation. Elle s'achève avec la victoire de la guerrière, ferme dans sa volonté de vivre et de se construire un avenir, pleine de force pour demain.
Elle s'achève loin de l'amertume et du ressentiment.
Entre les deux, des histoires de brodeuses, de couturières, de tisseuses ; des histoires de fils noués et de fils coupés.
L'Infâme est une histoire de liens.
Ceux qui nous brisent. Ceux dont on se libère. Ceux que l'on tisse.
Une famille royale, dans un royaume fantasmé, entreprend de cartographier l'ensemble du territoire et envoie ses émissaires partout. Une équipe de cartographes a pour mission de recenser chaque route et procède à des relevés exhaustifs, de gré ou de force.
Arrivant dans une ville, ils et elles sont forcés d'entrer en contact avec les habitant·es, et s'aperçoivent peu à peu qu'ils sont tous soumis à la même autorité tyrannique. Le peuple va se constituer en communauté résistante : faut-il falsifier la carte des routes et des royaumes ?
Une réflexion politique et philosophique sur la légitimité de l'exercice du pouvoir et le despotisme.
Une commande du théâtre du Pélican dans le cadre du projet « Jeunesse et Philosophie ».
Pour échapper à la pollution, la solution ne serait-elle pas se mettre au vert ? Alix, Anane, Charlie et leurs ami·e·s... s'installent dans une prairie, lunettes de soleil sur le nez, pour en faire l'expérience. Un gâteau d'anniversaire, quelques coups de coude dans les côtes, des pâquerettes et une chanson de Joe Dassin leur permettront peut-être de trouver un sens à leur vie. Avec des personnages qui semblent attendre la révélation, MAGALI MOUGEL nous embarque dans des situations cocasses en suspension entre le réel et le virtuel. Joyeux pied de nez à notre quête de vérité.
Le pays, je ne suis jamais allé dans le pays. J'ai vu des photos, des films, et mon oncle m'a ramené une boîte en bois avec des paillettes. Et j'aimais l'odeur qu'il y avait à l'intérieur, une odeur forte, enivrante, une odeur de salive, c'était l'odeur du pays.
Comme une parole qui avait séché dans cette boîte...
Avec Une abeille d'Arménie Lancelot Hamelin réalise le complexe exercice d'évoquer le génocide arménien auprès du jeune public avec délicatesse et justesse.
Au milieu d'un paysage jonché de déchets, une bande d'ados, surveillée par deux sentinelles, rentre au bercail en compagnie d'une enfant dite sauvage. Après l'avoir grimée en militante écologiste afin de régler leurs comptes aux adultes, quelle ne sera pas leur surprise de découvrir l'étendue des pouvoirs de cette fillette capable de voir au-delà des ruines. Comment rester enthousiaste dans un monde en mauvaise posture? Les personnages de la pièce de JULIE AMINTHE ont peut-être une piste...
Juliette observe Aurèle, le nouveau voisin. Il a son âge, treize ans. Qu'est -ce qu'il fait là, penché au-dessus de la mare qui sépare leurs deux maisons ? Il étudie le cycle des grenouilles, c'est ce qu'il lui répond, sans oser la regarder. Bizarre ce garçon, mais ça ne décourage pas Juliette, d'autant qu'Aurèle n'est pas seulement expert en batraciens mais également en signes précurseurs de divorce. Et ça tombe bien, car les parents de Juliette ne s'entendent plus et ça l'inquiète. Aurèle propose de l'aider à y voir plus clair. Elle accepte. A partir de 12 ans.
Depuis peu de temps, Marty vit chez sa grand-mère. Tous les jours, il vient observer Emma, la fille qui chante de l'autre côté du grillage, dans le centre, un endroit où GranMa lui interdit d'aller traîner. Dans ce pays pourri où rien ne pousse que des pommes de terre, Emma arrose un oranger qu'elle a planté. Les deux adolescents deviennent amis, au point que Marty, si solitaire jusque-là, confie à Emma son secret le plus lourd.
Qui croira Lina quand elle dit qu'Eliot a abusé d'elle ? En l'apprenant, Driss, son amoureux, lui demande de se taire.
Et Gaby, Eliott, Fatou, Youssef, Philippine ... adolescent·e·s de la même classe qui étudient notamment le mythe de Philomèle ? Etrange coïncidence qui malgré les points communs ne semble pas faire écho.
Alors que faire quand le silence s'abat sur une jeune fille empêtrée dans le refus des autres d'entendre et de comprendre ? À moins qu'un oiseau n'ouvre de nouveaux horizons.
En traitant de la thématique du viol et du consentement, Caroline STELLA nous offre une pièce poignante qui installe une tension entre mythe et actualité trop souvent fréquente pour des adolescentes.
Qui n'a jamais entendu le nom d'Antigone ? Celle qui se dresse contre l'injustice demeure plus que jamais une source d'inspiration et un modèle.
Suzanne Lebeau s'est emparée de ce mythe pour le raconter à hauteur d'adolescent·e. Depuis la méprise fatale d'oedipe, tuant son père et épousant sa mère, jusqu'à la révolte d'Antigone, refusant de laisser son frère sans tombeau et enfreignant l'interdit de son oncle Créon, elle redonne vie à cette histoire terrible et fascinante.
Mêlant le récit du choeur aux voix de Créon et d'Antigone, la pièce dévoile toute la complexité des liens du sang et interroge : que doit-on suivre, la loi ou notre conscience ? Et qu'est-ce que gagner veut dire ?
Malou Hibiscus Flamant, 15 ans, raconte son histoire. Depuis son plus jeune âge, elle présente des réactions imprévisibles, des difficultés de concentration et d'apprentissage. Ses parents ne comprennent pas ce qui lui arrive, jusqu'au jour où sa mère accepte de regarder la vérité en face : elle a bu pendant sa grossesse et Malou souffre d'un syndrome d'alcoolisation foetale. Les parents essaient de ne pas se laisser submerger par la culpabilité et d'accompagner leur fille. Malou, elle, découvre l'amitié avec Sulivan et apprend à vivre avec son handicap.
Cette pièce tout en délicatesse s'adresse aux jeunes comme à leur famille et permet de découvrir une réalité méconnue qui touche 600 000 personnes en France.
En fin d'ouvrage, un dossier livre les informations clés sur tous les TSAF (troubles du spectre de l'alcoolisation foetale) et donne des pistes de travail théâtral en groupe afin de sensibiliser au message « zéro alcool pendant la grossesse ». Un outil précieux pour les médiateurs du théâtre jeune public, les travailleurs sociaux et les enseignants.