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Les Belles Lettres éditions
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Mémoires poétiques d'explorateurs
Elodie Broussard, Amandine Comté
- Les Belles Lettres éditions
- 4 Octobre 2024
- 9782251920382
Convoquer un souvenir poétique, c'est l'exercice auquel se sont livrés vingt-cinq explorateurs français. Ils dévoilent dans ce recueil le récit de leur rencontre avec la grâce, sous toutes ses formes, du fond des océans à l'espace, en passant par les régions polaires et les plus hauts sommets terrestres. Par l'enfance et les rencontres bouleversantes aussi. Leur émotion est encore vive à l'évocation de ces moments intimes, parfois enfouis par pudeur dans la mémoire d'une vie remplie d'aventures. Marin, plongeur, scientifique, réalisatrice, géographe, alpiniste, spéléologue, astronaute, aventurière, inventeur, photographe animalier... ils font ici un pas de côté, à distance de leurs exploits, pour léguer un héritage immatériel précieux : ces instants suspendus qui ont touché leur âme.
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Dialogue
Primo Levi, Tulio Regge
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 7 Avril 2023
- 9782251918778
Les années de formation, les rapports avec l'école, les lectures, les rencontres, les responsabilités de la science, l'avenir de l'humanité, la naissance de l'univers, la théorie de la relativité et les hypothèses les plus récentes de la physique contemporaine, la science-fiction...
En juin 1984, devant un petit magnétophone, un grand écrivain et un grand physicien sont amenés à parler de leurs expériences et de leurs passions intellectuelles. Il en résulte un dialogue riche en surprises, en curiosités, en aveux autobiographiques, en projets mirobolants, en humour. C'est ici un de ces rares moments où le savoir scientifique et la culture humaniste s'unissent pour donner naissance à un extraordinaire parcours de connaissance. -
Ainsi fut Auschwitz : témoignages (1945-1986)
Primo Levi, Leonardo De Benedetti
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 15 Février 2019
- 9782251910710
En 1945, au lendemain de la libération, les militaires soviétiques qui contrôlaient le camp pour anciens prisonniers de Katowice, en Pologne, demandent à Primo Levi et à Leonardo De Benedetti, son compagnon de détention, de rédiger un compte rendu détaillé sur les conditions sanitaires du camp. Le résultat est le Rapport sur Auschwitz, un témoignage extraordinaire, l'une des premières descriptions sur les camps d'extermination jamais élaborées. Publiée en 1946 dans la revue scientifique Minerva Medica, elle inaugure l'oeuvre à venir de Primo Levi, témoin, analyste et écrivain. Dans les quatre décennies suivantes, Levi ne cessera jamais de raconter son expérience du Lager dans des textes de nature différente, qui, pour leur grande majorité, n'ont jamais été publiés ensemble. Des recherches entamées très tôt par Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la « lettre à la fille d'un fasciste qui demande la vérité » et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d'une valeur historique et morale inestimable. Un recueil de témoignages, d'enquêtes et d'analyses approfondies qui, grâce à la cohérence, à la clarté de son style, à la rigueur de sa méthode, nous rendent le Primo Levi que nous avons appris à reconnaître comme un auteur classique de la littérature italienne.
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Invasion : journal d'Ukrainiens pacifiques
Henry Lion Oldie
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 13 Janvier 2023
- 9782251918518
Célèbres écrivains ukrainiens russophones, Oleg Ladyjenski et Dmitri Gromov sont les co-auteurs de nombreux romans publiés sous le pseudonyme de Henry Lion Oldie.
S'ils oeuvrent ordinairement dans le domaine de la fantasy et de l'imaginaire, c'est la réalité de l'agression russe en Ukraine et sa brutalité qu'ils décrivent dans ce journal d'invasion.
Les romanciers vivent à Kharkiv, importante cité située à l'est du pays, ex-capitale de la République socialiste soviétique de l'Ukraine. Ils habitent dans le même immeuble, à des étages différents avec leurs familles quand, le 24 février 2022 à cinq heures du matin, les premiers bombardements russes frappent la cité.
Leurs deux récits s'entremêlent et racontent leur stupéfaction, celle-ci faisant rapidement place aux contingences de la survie : faute de matériel, une partie de ce journal a été écrite à l'aide de leurs smartphones. Il décrit leur vie quotidienne, les bombes qui frappent, de plus en plus proches, les allers et retours aux abris, jusqu'au départ vers Lviv, à l'ouest du pays et à l'apprentissage de la vie de réfugié.
Les deux écrivains, soutenus par leurs lecteurs, restent déterminés et livrent aussitôt leur combat dans le domaine de l'humanitaire et de l'aide aux réfugiés. Ils sont les témoins de la solidarité qui soude la population ukrainienne face à la barbarie du voisin russe. « Nous vivons ainsi : les uns pour les autres », écrit Oleg Ladyjenski. « Un malheur commun a uni les Ukrainiens comme jamais », lui répond son ami Dmitri Gromov. -
Rues de Berlin (et d'ailleurs)
Siegfried Kracauer
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 5 Mai 2017
- 9782251903248
Berlin, Paris, Marseille, Nice et l'Italie : non dans leurs monuments grandioses, leurs décors obligés, leurs vues pour touristes, mais dans leurs recoins oubliés, leurs périphéries, leurs espaces ouverts, mêlés : rues, cafés, baraques foraines, cirques, passages désuets où s'expose une marchandise bariolée, le bric-à-brac merveilleux d'un univers énigmatique et fragmentaire. C'est à cette flânerie dans une Europe secrète des années trente qu'invite Siegfried Kracauer dans cet ouvrage unique - à la lisière de l'essai, du récit, de la description poétique et de l'enquête sociologique ou policière. «La valeur d'une ville se mesure au nombre de lieux qu'elle réserve à l'improvisation», conclut ce styliste singulier, le premier à incarner cette figure de promeneur qui fut ensuite celle, emblématique, de Walter Benjamin.
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Rwanda, la fin du silence ; témoignage d'un officier français
Guillaume Ancel
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 16 Mars 2018
- 9782251907505
Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l'opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s'est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n'avons pas su empêcher. » Officier de la Force d'action rapide, détaché au sein d'une unité de la Légion étrangère, le capitaine Ancel mène avec ses hommes des opérations d'extraction de personnes menacées. Sous couvert d'une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais dont elle a formé l'armée. Il décrit les errements de l'armée française, ballotée au gré de décisions politiques dont les motivations sont toujours tenues secrètes, les archives officielles restant inaccessibles. Ce témoignage dévoile également certains épisodes méconnus de cette opération « humanitaire » durant laquelle l'armée française a tué. Parfois pour défendre, parfois pour des raisons moins avouables.
Ancien lieutenant-colonel, saint-cyrien, Guillaume Ancel a rejoint en 2005 le monde des entreprises. Il est l'auteur de Vent glacial sur Sarajevo dans la collection Mémoires de guerre aux Belles Lettres (2017). Préface de Stéphane Audoin-Rouzeau. -
La lune est claire ; la légion étrangère au combat (2008-2018)
Collectif
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 6 Novembre 2020
- 9782251913865
Ils sont neuf officiers de la Légion étrangère à avoir pris la plume pour raconter la dernière décennie de combat de cette unité de légende. Pour la première fois, le lecteur accompagne les hommes au képi blanc en Afghanistan, en Guyane, en République centrafricaine, au Mali. « Monsieur légionnaire » était partout où la France a décidé de se battre. De l'entraînement aux combats les plus âpres, c'est le quotidien de ces hommes venus du monde entier pour servir une autre patrie que la leur qui est retracé ici, au plus près du terrain. Durant ces dix dernières années, certains d'entre eux ont eu rendez-vous avec la mort. Ils venaient du Népal, de Serbie, d'Afrique du Sud, de Slovaquie souvent avec une certaine idée de la France mais surtout attirés par le mythe de cette troupe unique au monde, sa devise - honneur et fidélité - et aussi le « baroud » que célèbre leur chant « La lune est claire ». C'est à eux que leurs camarades légionnaires ont voulu rendre hommage en écrivant ce livre.
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Rue sans joie ; Indochine (1946-1962)
Bernard Fall
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 18 Octobre 2018
- 9782251912080
Cette « Rue sans joie », étroite bande de terre entre mer et montagnes de l'Annam, théâtre de combats meurtriers, fut l'un des hauts lieux de cette guerre d'Indochine qui a dominé la politique française de 1946 à 1954 et dont le souvenir a pesé lourdement sur le drame algérien. Renaissant de ses cendres en 1957, elle n'a cessé ensuite de poser un problème insoluble aux États-Unis. Incapables de résoudre leurs propres contradictions, le Laos et les deux Viêt-Nam n'en sont pas moins venus à bout des meilleures armées du monde. Pourquoi et comment ? Bernard Fall qui a fait de ce lieu un symbole du désastre indochinois répond à ces deux questions avec l'autorité d'un spécialiste du Sud-Est asiatique et de la guerre subversive. Il est le seul écrivain à avoir eu accès aux archives officielles du Corps Expéditionnaire d'Indochine. Mais sa réponse est également celle du témoin direct. Ni militaire, ni journaliste, il a participé sur le terrain aux opérations, parfois sur les arrières ennemis, et recueilli de la bouche même des rescapés le récit des atroces embuscades qui marquèrent cette guerre. Témoin capital de l'agonie française en Indochine, il en a écrit le maître-livre.
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On regardait ailleurs : des russes ordinaires contre la guerre
Kristina Safonova
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 20 Octobre 2023
- 9782251919188
Pour la première fois, des citoyens russes, gens simples et ordinaires, évoquent leur opposition à la guerre en Ukraine. Depuis les premières heures du conflit, la jeune journaliste Kristina Safonova a recueilli les témoignages de ces femmes et de ces hommes que l'on n'entend jamais. « J'ai peur que les gens en Russie qui ne soutiennent pas le pouvoir se retrouvent isolés, sans voix. Et je voudrais montrer que tous les Russes ne sont pas pour la guerre et aussi faire en sorte qu'ils se sentent un peu moins seuls. » Kristina Safonova, 25 ans, travaille pour le site d'information indépendant Meduza, l'un des plus réputés pour la qualité et le sérieux de ses enquêtes. Elle a dû fuir son pays en 2021 après que la police se soit présentée à son domicile parce qu'elle avait participé à un rassemblement de soutien à l'opposant Alexeï Navalny. Depuis elle s'attache à raconter la vie de ses compatriotes, des gens ordinaires, de toutes conditions sociales, et à les faire réagir sur la guerre en Ukraine. Elle montre le poids de l'histoire, comment la main de fer de Vladimir Poutine a peu à peu étranglé le pays mais aussi la complexité des choix, des existences. Elle donne la parole, avec une écoute fine et attentive, à des gens qui se questionnent, s'opposent, un peu partout en Russie. Un texte qui éclaire avec nuances les vies et positions de différents habitants de l'immensité russe trop souvent considérés comme une masse homogène.
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à Berlin, 1920-1933
Joseph Roth
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 5 Mai 2017
- 9782251903217
En 1920, Roth, le correspondant allemand le plus réputé de son époque, arriva à Berlin. Ses articles influencèrent toute une génération d'écrivains, parmi lesquels Thomas Mann. Ces textes, traduits et réunis ici pour la première fois, se font l'écho des violents paroxysmes sociaux et politiques qui menaçaient sans cesse l'existence de cette fragile démocratie qu'était la République de Weimar.
Roth s'aventura à Berlin jusqu'au coeur de la cité, ce que ne fit aucun autre écrivain allemand de son temps, tenant la chronique de la vie qu'y menaient ses habitants oubliés, les infirmes de guerre, les immigrants juifs, les criminels, la faune qui hantait les bains publics, sans compter tous les cadavres anonymes qui remplissaient les morgues, et dépeignant aussi les aspects plus fantaisistes de la capitale, les jardins publics et l'industrie naissante du spectacle. Un des premiers à comprendre la menace nazie, Roth évoqua un paysage de banqueroute morale et de beauté débauchée, dressant au passage un remarquable portrait de la ville, à un moment critique de son histoire.
Roth saisit et résume à lui seul l'Europe de ces temps incertains qui précédèrent le grand effondrement d'un continent et l'annihilation d'une civilisation. -
La bibliothèque perdue
Walter Mehring
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 4 Août 2017
- 9782251904092
Né à Berlin à la fin du XIXe siècle, Walter Mehring a hérité de son père le respect de la littérature, ainsi que son immense bibliothèque de milliers de livres. Comme son père, il veut croire que le livre et la lecture sont essentiels au progrès, à la compréhension mutuelle et au contentement de l'esprit. Après la Première Guerre mondiale, Mehring devient un acteur de premier plan de l'avant-garde européenne. Poète et parolier de cabaret, il créé le mouvement Dada à Berlin. Avec la montée du fascisme, alors que l'Europe se transforme en une zone de danger pour les artistes et la libre-pensée, Mehring constate avec effarement que la culture des livres célébrée dans la bibliothèque de son père est rejetée par les nouveaux maîtres de l'Allemagne. Bientôt, ses propres livres sont brûlés par les chemises brunes et Mehring va devenir un « fugitif littéraire ». En exil à Vienne, Mehring tente de faire sortir clandestinement la bibliothèque de son père. Son sort va s'avèrer pire que le sien : il parvient à s'enfuir, mais la bibliothèque est réduite en cendres par les nazis en 1938. Dans La Bibliothèque perdue. Autobiographie d'une culture, Mehring déballe en pensées ses caisses de livres, évoque ce que chacun signifiait pour lui et son père. Écrit avec humour et lucidité, Mehring compare l'humanisme de l'époque de son père avec le chaos de l'Europe en guerre. La bibliothèque paternelle devient une métaphore pour enseigner comment l'optimisme et la foi dans le progrès du xixe siècle ont cédé la place au chaos et aux autodafés du XXe siècle. Proche du Monde d'hier de Stefan Zweig, La Bibliothèque perdue est un hymne au livre et à la lecture.
Walter Mehring (1896-1981) écrit ses premiers poèmes pour la prestigieuse revue expressionniste Der Sturm. Après 1918, il se tourne vers le Kabarett, le journalisme et le théâtre politique. Critique féroce de la société allemande des années 1920 et du national-socialisme, il est contraint à l'exil en 1933. -
Jusqu'a Raqqa avec les Kurdes contre Daech
Hebert/Maucort
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 8 Mars 2019
- 9782251910789
André Hébert est le pseudonyme d'un jeune Français parti combattre durant quinze mois l'État islamique aux côtés des Kurdes de Syrie. Dans Jusqu'à Raqqa, lieu de la dernière bataille menée avec ses camarades du YPG, « les Unités de Défense du Peuple », dans la capitale des djihadistes, il livre le premier témoignage, essentiel, sur ce conflit. À la lecture de ce journal de guerre, on plonge dans la vie quotidienne, âpre, de ceux qui mènent la lutte contre Daech et dans la férocité des combats qui les opposent. Mais Jusqu'à Raqqa est aussi un manifeste politique. Celui de ce militant internationaliste qui choisit en 2015 de risquer sa vie pour ses idées : « Je m'exprime en tant qu'activiste révolutionnaire, internationaliste, marxiste, soutenant la cause kurde. » Ils sont 700 volontaires venus du monde entier - dont une trentaine de Français - à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne et c'est aussi à eux qu'André Hébert veut rendre hommage. Une poignée de soldats au milieu d'une armée composée de Kurdes, d'Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques. Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui le cueillent à son domicile parisien alors qu'il va repartir en Syrie participer à l'hallali contre Daech. Déterminé, André Hébert poursuit en justice l'État français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu'à Raqqa. Dans ses ruines, il participe aux derniers et furieux affrontements contre des djihadistes qui n'ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.
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La vie la guerre et puis rien
Oriana Fallaci
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 7 Février 2020
- 9782251912615
La vie, la guerre et puis rien est un témoignage essentiel sur le conflit du Vietnam. Oriana Fallaci débarque à Saigon en novembre 1967 comme correspondante du journal l'Europeo. Elle est la seule journaliste italienne à couvrir cette guerre lointaine. Ses articles connaissent un immense succès et sont traduits dans le monde entier. Son courage devient légendaire, son culot et son franc-parler aussi. La guerre, Oriana Fallaci l'a connue enfant quand elle faisait partie du réseau de résistance antifasciste créé par son père, mais c'est la première fois qu'elle enfile le treillis du reporter de guerre qu'elle portera ensuite sur de nombreux autres fronts. À peine rentrée du Vietnam en 1968, elle est blessée de trois balles dans le dos pendant le massacre de Tlatelolco à Mexico, dix jours avant l'ouverture des Jeux Olympiques. « J'ai compris pourquoi on dit que cette guerre est complètement différente de toutes les autres, elle n'a pas un front précis, le front est partout », écrit-elle. Attentats, représailles, offensives menées en pleine ville comme durant celle du Têt à la fin du mois de janvier 1968, Oriana Fallaci ne se contente pas de raconter les événements, elle dit aussi son dégoût profond de cette guerre et de toutes les autres, renvoyant dos à dos ses responsables. Le livre vaut aussi pour la description des rapports de la petite confrérie de journalistes qui tentent de suivre le conflit au plus près. 70 d'entre eux y laisseront leur vie. Oriana Fallaci est morte en 2006.
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Un casque bleu chez les Khmers rouges : journal d'un soldat de la paix, Cambodge 1992
Guillaume Ancel
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 6 Mai 2021
- 9782251915357
Pour sa première mission extérieure, le capitaine Guillaume Ancel, 27 ans, débarque en mai 1992 au Cambodge, pays ravagé par vingt années de guerre. Avec les soldats de la mission de paix de l'APRONUC (Autorité Provisoire des Nations Unies au Cambodge), il s'agit de faire appliquer les accords de Paris, en commençant par désarmer les factions. Plus facile à dire qu'à faire. Guillaume Ancel découvre un pays semé de mines et plongé dans le chaos. Le tiers de sa population a disparu, en grande partie durant le génocide perpétré par les Khmers rouges. Sa mission : rencontrer certains de leurs chefs pour les amener à déposer les armes. Lui, en tant que négociateur n'en porte pas. Chef de patrouille, il est à la tête de soldats de « l'armée du monde » venus de Chine, d'Amérique, du Népal, d'Italie ou d'Uruguay. Le récit de la collaboration de ces hommes, au coeur des ténèbres, est une des lumières de ce livre. Un casque bleu chez les Khmers rouges est aussi un témoignage sans concessions, comme les précédents ouvrages de l'auteur sur ses missions en ex-Yougoslavie ou au Rwanda. Guillaume Ancel ne tait ici ni les travers ni les dérives, parfois terribles, de ceux qui sont venus faire la paix.
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La vie dans la tombe ; le livre de la guerre
Stratis Myrivilis
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 15 Avril 2016
- 9782251901411
La « vie dans la tombe » est, dans la liturgie orthodoxe, l'hymne du Vendredi saint, déploration funèbre dans l'attente de la Résurrection. Pour Stratis Myrivilis, c'est l'enfer des tranchées durant la Grande Guerre.
Publié à Mytilène en 1924 et remanié par l'auteur jusqu'en 1956, La Vie dans la tombe a été traduit dans une dizaine de pays, dont la France (1933) mais dans une édition amputée ne rendant pas compte de cette oeuvre majeure, une des plus célèbres de la littérature grecque moderne.
Le livre se présente comme le journal intime d'un jeune Grec de Mytilène (Lesbos), Antonis Cotsoulas, engagé volontaire sur le front d'Orient. Il retrace ses épreuves et son évolution intérieure, de l'élan juvénile initial à la désillusion d'un patriotisme lucide teinté d'antimilitarisme. Si l'auteur, pour ménager sa liberté d'expression, recourt aux artifices de la fiction, il n'emploie jamais le mot « roman ». Son livre est avant tout un témoignage d'un réalisme extrême sur la vie quotidienne dans les tranchées. On y croise tous les desservants de cet « abattoir international en folie » (Céline), gradés arrogants ou humbles héros, déserteurs ou victimes résignées. Ce monde d'en-bas a pour contrepoint rêvé le paradis perdu de Mytilène, avec sa lumière, les parfums de sa flore, ses couleurs et ses rivages. Au service de son oeuvre, Myrivilis forge une langue neuve, un « démotique » proche de la langue orale, ponctué de régionalismes expressifs, de créations verbales pures qui, par son sens du rythme, s'élève à la hauteur d'une prose d'art. Cet irrécusable document est aussi un manifeste littéraire. -
1929 jours
Nicolas Mingasson
- Les Belles Lettres éditions
- Romans, Essais, Poésie, Documents
- 21 Octobre 2016
- 9782251902203
« Ils ne se rendent pas compte, ils vont, viennent, marchent... mais qui, au milieu d'eux, sait qu'aujourd'hui ma vie est changée, que mon fils est mort, que deux soldats sont morts pendant qu'eux continuent de vivre ? J'avais la rage. J'étais en colère de les voir vivre, vivre comme je vivais encore quelques instants auparavant. Mon fils était mort et je ne le reverrais plus ! »
Depuis elle compte... 1929 jours.
Ils étaient 90. Ils avaient des camarades d'arme, des chefs, des amis, des épouses, des enfants, des pères et des mères. Militaires français, ils sont partis combattre en Afghanistan et ne sont pas revenus. Nicolas Mingasson a passé deux années à recueillir les mots des proches qui lui ont ouvert leur porte et confié ce qu'ils ont vécu depuis le jour où leur fils, leur mari, leur père ou leur frère s'est engagé dans l'armée. Ces poignants témoignages racontent des vies bouleversées par des événements lointains qui, une fois les hommages nationaux rendus, laissent les proches des victimes seuls, aux prises avec un deuil long et difficile. -
Pacification en Algérie
David Galula
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 15 Avril 2016
- 9782251901336
« Je quittai Hong Kong en février 1956 (...) J'étais fatigué du monde des renseignements, j'avais raté la guerre en Indochine, je pensais en savoir assez sur les insur-rections et je voulais tester certaines de mes théories. » Dans Pacification en Algérie, ouvrage inédit en France, le lieutenant-colonel David Galula, théoricien majeur élevé au rang de « Clausewitz de la contre-insurrection » par les stratèges américains, raconte sa conquête, par petites touches, des populations de Kabylie, préalable indispensable à la destruction des organisations politico-administratives du FLN.
Un récit subtil et un témoignage indispensable sur ce conflit. -
Self-sécurité ; le retour de l’individu dans la sécurité
Pierre-olivier Drai
- Les Belles Lettres éditions
- Les Insoumis
- 24 Août 2015
- 9782251901114
Petit à petit, nos rues se transforment en rangées de bunkers. Tapis à l'intérieur, nos concitoyens ont abandonné toute responsabilité dans le maintien de l'ordre public et confié à l'État l'ensemble des fonctions de sécurité. Peu à peu naît ce terrible paradoxe d'une société policière où pourtant l'insécurité semble omniprésente.
Du quartier des Pâquis de Genève au burgernet des Pays-Bas, ce livre met en évidence le rôle fondamental que chacun joue dans la sécurité commune. L'individu n'est ni sans moyen ni sans défense face au crime et à la délinquance. À lui d'exercer ses droits et d'assumer ses devoirs. Au fameux « mais que fait la police ? », l'auteur rétorque « mais que fait le citoyen ? ».