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Le Manuscrit
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Si c'est un homme est considéré comme l'une des plus importantes oeuvres littéraires du vingtième siècle. C'est le récit bouleversant de la captivité de l'auteur dans le camp d'Auschwitz.
Primo Levi est né à Turin en Italie dans une famille juive de la moyenne bourgeoisie. Il s'inscrit à l'Université de Turin pour étudier la chimie juste avant que la loi fasciste raciale de 1938 interdit l'accès des Juifs aux universités. Primo Levi obtient son diplôme en été 1941 avec la plus haute mention, un an après l'entrée d'Italie dans la Seconde Guerre mondiale à coté de l'Allemagne. Levi décide de prendre le chemin des Alpes et rejoindre le mouvement partisan antifasciste, Giustizia e Libertà, mais il est arrêté en décembre 1943. Deux mois plus tard, Levi, âgé de 24 ans, est déporté à Auschwitz. Grâce à sa spécialité, au lieu d'être sélectionné pour les chambres à gaz, il a été envoyé au camp de travail forcé de Monowitz pour travailler dans l'un des laboratoires de l'IG Farben, entreprise qui produisait du caoutchouc synthétique pour la machine de guerre nazie. Après la libération d'Auschwitz par l'Armée rouge en Janvier 1945, Levi retourne à Turin. Il commence à travailler en tant que chimiste, et en 1947 il publie son premier livre, « Si c'est un homme ». Publié à l'origine dans une petite maison d'édition italienne, ce n'est que dix ans plus tard que ce livre devient mondialement reconnu comme un chef-d'oeuvre. -
Les cendres de la mémoire
Ida Palombo
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 10 Janvier 2020
- 9782304048001
Elle s'appelait Ida...
Née en 1924 à Marseille dans une famille juive arrivée de Salonique (Grèce) au début du siècle, elle a vu sa jeunesse insouciante broyée par les menées exterminatrices nazies. Arrêtée le 9mai1944, déportée à Auschwitz II-Birkenau (convoi no74), elle recouvra la liberté un an plus tard dans les Sudètes. Comme un signe, c'est un 9mai, 68ans plus tard, qu'elle nous a quittés.
Elle a heureusement pu nous transmettre son témoignage, celui d'une femme énergique et courageuse, retranscrit après de nombreuses séances d'enregistrement et qui se révèle être un émouvant testament.
Témoigner et transmettre ont été le combat de sa vie pour que ne se dispersent pas les cendres de la mémoire. -
Ne pleurez pas, mes fils...
Eva Golgevit
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 11 Juin 2010
- 9782304033946
À son arrivée à Auschwitz début août 1943, elle est projetée dans l´un des lieux les plus terrifiants et abjectes de cet enfer : le Block 10 où les nazis pratiquaient des « expérimentations médicales » sur des cobayes humains. Durant dix mois, elle parvient cependant à échapper au pire, physiquement et psychiquement.
C´est encore grâce à sa force morale et aux complicités qu´elle suscite qu´avec quelques camarades, elle sort de cet enfer, puis de celui de Birkenau où s´achève alors l´extermination massive des Juifs de Hongrie. Après environ trois mois, Eva parvient à être transférée dans un camp annexe d´Auschwitz, Rajsko (ferme agricole expérimentale), dans lequel les conditions de survie sont relativement moins dures.
En janvier 1945, devant l´avancée de l´Armée rouge, les nazis procèdent à l´évacuation des camps entraînant dans leur fuite éperdue les survivants de cet enfer. Avec ses deux camarades encore en vie, Eva aura survécu à trois « marches de la mort » qui la mèneront aux camps de Ravensbrück et de Malchof.
Au-delà des horreurs dont elle témoigne dans son récit, Eva livre à ses fils et aux lecteurs un chant d´espoir empreint de cette foi en la vie dont elle ne s´est jamais départie.
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Depuis les années 1970 jusqu'en 2013, entre la France et la Suisse, deux jeunes femmes lesbiennes s'aiment et désirent avoir un enfant sans père. Mais comment faire, 30 ans avant la loi du mariage pour tous en France ? Elles vont être confrontées aux problèmes de nationalité, de garde d'enfants, d'héritage et bien d'autres difficultés encore auxquelles le mariage pour tous apportera des solutions. C'est grâce à l'aide de personnes prêtes à prendre des risques qu'elles parviendront à réaliser leur désir d'avoir et d'élever des enfants.
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J'ai écrit "Brins de Mémoire" pour que mon père disparu me revienne et j'y suis arrivée.
"Leur vie n'était pas conquête, elle était effritement et dispersion" d'après Georges Pérec. Celle de mon père l'était également.
La nouvelle "mon père s'est tu" est un baume ayant la douceur du pardon, une paix en devenir. Mais j'ai cru naïvement que j'en aurai fini avec la Shoah.
"Le juif est inéluctablement rivé à son judaïsme" d'après Lévinas et mon père le savait intimement. Pendant des années il s'est caché sous un châle de prières non pas en adéquation avec le "Père" mais avec lui-même. Il émanait de cet homme un Silence qu'il nous était impossible de briser et j'ai eu la faiblesse de croire que j'étais la seule qui aurait pu le rompre. Il a préféré disparaître que de se laisser amadouer, laissant un silence vrombissant comme le train qui l'a emporté.
Son comportement suicidaire a donné naissance à ma colère qui a nourri ma vie de femme.
La nouvelle "Mon père s'est tu" est la recherche de celui qui s'est éclipsé. Je l'ai retrouvé avant mon propre départ. Rencontre affectueuse et enfin intelligible.
Mon père n'a jamais été aussi vivant.
Dorénavant je suis là à son chevet. Enchaînée à son souvenir, celle d'une humanité exclue, je peux enfin partager avec lui, cet absent-présent, des brins de mémoire.
Décidément je n'en aurai jamais fini avec la Shoah.
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De sa vie Annette German - disparue en 2009 - laissa à son petit-fils un cahier de souvenirs. S'appuyant sur ce document, Évelyne, la fille d'Annette, entreprit un long travail de mémoire sur les traces de celle qu'on appelait affectueusement « Mamie Blue ». À travers le témoignage d'Annette et les documents trouvés dans plusieurs fonds d'archives se dessine l'histoire d'une famille juive lituanienne dévastée par la Shoah. Plongé dans la tourmente, le lecteur découvre le destin d'une femme au courage hors du commun qui, de refuge en cachette, traversa l'Europe pour échapper à la mort. Un émouvant hommage rendu à une mère discrète et aimante, à une femme remarquable.
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Récit de l'enfer ; manuscrit en français d'une Juive de Salonique déportée
Lisa Pinhas
- Le Manuscrit
- 9 Septembre 2016
- 9782304044140
Lisa Mano est née en 1916 au sein d'une famille nombreuse et cultivée de Salonique, dé sormais grecque. Devenue Lisa Pinhas à la veille du conflit, elle a partagé en avril 1943 le sort de sa famille et de la communauté juive de la ville dé porté es et en quasi-totalité exterminé es par les nazis.
Aprè s avoir survé cu 22 mois avec sa petite soeur à Auschwitz I et II, et a la « marche de la mort » suite à l'évacuation (janvier 1945), elles sont pré cipitées dans un autre enfer, celui de Ravensbru ck, puis celui de Rechling. Une seconde « marche de la mort » s'achève avec leur libé ration au nord de l'Allemagne (30 avril).
Marquée à jamais par l'expé rience concentrationnaire et la perte de 112 membres de sa famille, Lisa a dé dié le reste de sa vie à l'écriture de son té moignage, d'une précision et d'une probité exceptionnelles, édité ici pour la premiè re fois dans sa version originale. Elle s'est é galement engagé e pour les autres, devenant une figure emblé matique de la mé moire de la Shoah en Grè ce.
Un témoignage rare et fort, un « cri d'oiseau blessé » adressé a l'Humanité par une femme hors du commun.
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Sans toi, je serais en route pour un grand voyage ; histoire d'un sauvetage, Compiègne, Drancy, 1941
Louis Engelmann, Mariette Engelmann
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 9 Septembre 2016
- 9782304046106
Pourquoi Louis Engelmann, raflé à Paris et interné à Compiègne, a-t-il échappé au premier convoi de Juifs parti de France pour le camp d'extermination d'Auschwitz le 27 mars 1942 ? Comment, le 8 août, a-t-il été libéré du camp de transit de Drancy ? Inédit, le journal intime de cet ingénieur, ancien combattant de 1914-1918, révèle les terribles conditions d'internement au camp de Royallieu à Compiègne des notables parisiens juifs raflés le 12 décembre 1941.
Il témoigne ensuite de celles du camp de Drancy au moment où affluent les victimes de la rafle dite "du Vel' d'Hiv'" (16-17 juillet 1942). En parallèle, le journal tenu par son épouse Mariette nous fait vivre sa détresse et ses démarches insensées pour arracher Louis à la déportation. Longtemps, les journaux de Louis et Mariette ainsi que les lettres qu'ils ont échangées, sont restés au fond d'un tiroir.
Philippe Bernard, leur neveu, journaliste au Monde, les a réunis et entrelacés pour transformer ce drame personnel en un récit haletant. Il tente de comprendre les mécanismes qui ont conduit à l'enfouissement de ces événements dans la mémoire familiale, et les raisons de leur redécouverte récente.
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Traversées et combats d'une femme singulière au XXe siècle ; Odessa - Palestine - Le Caire - Paris
Rachel Hermann
- Le Manuscrit
- 6 Mars 2017
- 9782304045703
L'odyssée de Rachel Hermann, jeune migrante d'Europe de l'Est, née russe en 1887, morte française en 1979, éclaire l'histoire tourmentée du XXe siècle. Elle nous entraîne dans les mondes disparus dont elle est une mémoire vivante. Une vie malmenée, comme celle de millions de Juifs, par l'antisémitisme, les guerres, l'exil, le déracinement, mais aussi une vie dans laquelle le judaïsme, entre traditionalisme et modernité, représente un lieu d'ancrage et d'espérance en même temps qu'une source d'épreuves. Se dessine ainsi le portrait d'une femme moderne, originale, militante du yiddish et de l'hébreu, sioniste convaincue qui, jeune, voulait devenir médecin et écrivain.
Elle nous fait découvrir la Palestine sous mandat britannique, l'Union soviétique de la Guerre froide, le Paris intellectuel juif, ses idées et ses combats.
Rachel Hermann a écrit cette Chronique des jours enfuis à la mémoire de son mari Nahum, mort à Auschwitz, à qui elle a voulu « ériger une tombe de papier », et aussi pour la transmettre à sa famille. Mais Traversées et combats d'une femme singulière au XXe siècle dépasse ouvertement l'histoire particulière pour s'inscrire encore dans l'histoire sensible des femmes de ce siècle.
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De la France occupée à la Pampa ; mémoires entrelacées de trente survivants juifs émigrés en Argentine Tome 1
Hélène Gutkowski, Serge Karsfeld
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 1 Juin 2017
- 9782304046786
"Ce premier volume consacré au travail collectif de « France... douce France de notre enfance ? », un groupe de parole né à Buenos Aires, rend compte à travers le parcours de neuf de ses membres des multiples formes que prit la persécution des Juifs dans l´Hexagone à l'heure allemande. Enfants cachés, internés, sauveurs d´enfants, résistants ou déportés, ils avaient alors entre deux et dix-sept ans. Les lettres, documents et photos qu'ils ont précieusement gardés témoignent des séparations, des déportations, mais aussi de la solidarité. Ils honorent ici la mémoire des Français qui les sauvèrent et le courage de leurs parents.
Hélène Gutkowski, elle-même enfant cachée, a mis en oeuvre ses talents d'écoute et de plume pour évoquer le chaleureux creuset des réunions où les souvenirs fragmentés se confrontèrent et s'unirent pour peindre cette France qui ne fut pas la « douce France » de la chanson. Elle a également pris soin de nous rapporter l'histoire des Juifs dans le pays des juntes et du péronisme, intelligente introduction qui nous permet de découvrir cette communauté juive florissante où elle et ses amis-témoins ont pu s'épanouir malgré les incurables meurtrissures."
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La Shoah en soissonnais ; journal de bord d'un itinéraire de mémoire
Stéphane Amélineau
- Le Manuscrit
- 1 Juillet 2017
- 9782304046885
"Voici le déroulement d'une enquête de proximité sur les traces tangibles du crime contre l'Humanité perpétré par les nazis. Des élèves du lycée catholique Saint-Rémy de Soissons (Aisne) s'y sont investis dans le cadre de travaux pédagogiques sur la mémoire de la Shoah proposés par leur professeur documentaliste passionné qu'est Stéphane Amélineau.
Celui-ci a mené, seul ou avec ses cohortes d'élèves volontaires, telle une enquête policière, des investigations dans toutes les archives disponibles ou des entretiens avec les derniers témoins des Années noires de l'Occupation en France entre 1940 et 1944. Quoi de plus émouvant et marquant pour des jeunes que de rencontrer ceux qui enfants, adolescents ou jeunes adultes, comme témoins ou acteurs, ont été traumatisés par la peur, l'angoisse, l'incompréhension ? Pour ces derniers aussi, cette démarche a permis de découvrir ou de répondre à des questions longtemps sans réponses. Le projet pédagogique s'est mué au fil du temps, de découverte en rencontre, en une aventure humaine relatée dans ce livre.
Puisse cette oeuvre utile et captivante faire des émules parmi les collègues de Stéphane Amélineau qui, comme lui, apporteront l'esprit des Lumières aux jeunes générations et compléteront, voire corrigeront, les réalités de la Shoah dans chacun des territoires de la patrie des droits de l'Homme."
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Génia est née en juillet 1943 à la Maternité d'Elne du Secours suisse aux enfants alors que son père vient de disparaître dans l'usine de mort de Majdanek. Ce n'est que tardivement que Génia a ressenti la nécessité d'écrire son parcours en s'appuyant sur les archives de l'OSE qui l'a prise en charge, tout comme son frère et sa soeur.
Sans fard, Génia nous raconte ici sa vie marquée par la Shoah : les maisons d'enfants puis le Foyer de la Voûte, les difficultés du travail, des relations familiales, sans omettre les rencontres importantes et sa volonté d'exprimer sa personnalité par les arts.
Dans son avant-propos sur le travail considérable de l'OSE durant l'après-guerre, Katy Hazan écrit :
« Le texte de Génia est emblématique des difficultés de la reconstruction, chacun des protagonistes lutte à sa manière pour essayer de s'en sortir. Génia a fait un réel travail d'investigation et d'introspection : partir sur les traces de ses parents, pour recoudre les trous de la toile familiale. Elle a su faire la part des choses, ne pas juger. Elle découvre petit à petit, à l'âge adulte qu'elle n'était pas une enfant abandonnée et que sa mère n'était pas une mauvaise mère. Au contraire, elle montre que ce qu'elle avait vécu comme un abandon recouvrait une situation compliquée, sinon dramatique, celle de l'Histoire avec sa grande hache, selon le mot de Georges Pérec. » -
Et du fond de tes blessures, je te guérirai... : un médecin de l'OSE, de la Résistance en France aux camps de personnes déplacées en Allemagne
Gaston Revel, Katy Hazan
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 28 Octobre 2022
- 9782304053982
Pour les rescapés juifs de la guerre, la Shoah ne s'arrête pas en 1945. La majorité est rassemblée dans des camps en Alle-magne, mélangée à ses bourreaux. Ce livre raconte leur histoire à travers un double prisme : celui de rapports de médecins de l'Oeuvre de secours aux enfants (OSE) en mission dans ces camps et celui des souvenirs de l'un d'entre eux, le Dr Revel.
Ce médecin juif alsacien né en 1901 à Bouxwiller, livre ses mémoires et pousse un cri d'alarme. Il y raconte de manière factuelle et avec beaucoup d'humilité les étapes d'une vie toute entière tournée vers les autres. Aussitôt démobilisé, il s'engage aux côtés de l'OSE, puis entre dans la résistance pour le compte de l'Armée secrète et devient médecin dans le maquis du Grésivaudan.
En 1945, il répond à deux missions de l'OSE dans les camps de personnes déplacées, d'abord à Buchenwald, d'où il doit sortir les adolescents les plus malades pour les amener en Suisse, et surtout à Neustadt, sur les rives de la Baltique, en zone d'occupation britannique, où il doit évaluer l'état sanitaire des Juifs présents. Il y décrit avec force détails une situation épouvantable, celle de parias devenus des apatrides dont personne ne veut.
Ce livre est donc aussi un cri de détresse, de révolte et d'espoir que le titre, reprenant un verset du prophète Jérémie, résume bien : « Et du fond de tes blessures, je te guérirai » (Jérémie, verset 17, chapitre 30). -
Ce récit familial retrace le parcours d'Albert Sztabholz grand-père de l'auteur, dont la famille a été assassinée pendant la Shoah : son enfance à Paris, les rafles, ses tribulations d'enfant caché, les orphelinats, l'accueil dans une autre famille. Il raconte aussi ce qui aura été le combat d'une vie pour tous les survivants de la Shoah : se reconstruire, fonder une famille, et obtenir la reconnaissance des exactions de l'occupant et du régime de Vichy.
Au carrefour de l'intime et de l'Histoire, ce texte émouvant permet de prendre la mesure de ce que fut la barbarie nazie. Il s'inscrit aussi dans l'indispensable travail de mémoire et de transmission de de la Shoah, qui doit être poursuivi par et pour les nouvelles générations. -
Dans la prison de mes souvenirs
Charles Baron
- Le Manuscrit
- Temoignages De La Shoah
- 26 Février 2024
- 9782304055405
Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle :
À partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes.
Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle « du Vél' d'Hiv' » (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation.
Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi.
Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz.
Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945.
Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité. -
« Je me souviens. » Georges Perec
Il y a cent ans, les parents de l'autrice ont fui la Pologne et ses pogroms pour la France, pays des droits de l'Homme. Vingt ans après, la haine du juif les a rattrapés.
L'autrice a perdu son père à Auschwitz, son nom à Treblinka.
Son enfance ensevelie dans le silence de l'anéantissement programmé et les effluves des sapins, protégée par sa mère et ces héros taiseux d'en haut, reste une blessure à jamais apaisée. Pour ne pas mourir, elle a rempli sa vie avec l'énergie du désespoir.
L'Israël semblait son dernier refuge mais la vie bonne lui a fait prendre un autre chemin, celui d'un amour véritable. Mère de famille, médecin, conteuse, fidèle aux disparus, à sa langue assassinée, à son rêve inassouvi...
En fin de vie, jusqu'à son dernier soupir, elle pleure, elle crie.
La haine du Juif l'a rattrapée. -
Paroles de rescapée ; une vie à travers le XX siècle
Louise Lubliner
- Le Manuscrit
- 24 Mars 2011
- 9782304036060
Louise Lubliner est un témoin de l'histoire du XXième siècle. Née en 1927 dans une famille juive, sa jeunesse est marquée par les souffrances de la guerre.
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Filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité
Jean-luc Villeneuve
- Le Manuscrit
- Colloques De L'irea
- 5 Juillet 2012
- 9782304040524
E 15 juin 2011, l'Iréa a organisé un colloque sur le thème « filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité ? » Dans une conférence introductive, Nicole Mosconi évoque l'histoire des recherches sur le genre en éducation. Puis elle éclaire les concepts de genre, de sexisme et de stéréotypes du sexe. Elle rappelle des résultats de recherche sur la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission des savoirs et de ses conséquences en termes de division socio-sexuée de savoirs et du travail.
Cette conférence introduit parfaitement les trois tables rondes qui ont réuni des chercheures, des universitaires, des responsables d'associations. Débats passionnants et parfois passionnés autour de trois grands thèmes : les idées reçues sur le féminin-masculin, les savoirs sont-ils neutres ? Pour ou contre la mixité scolaire ?
Si besoin était, tout au long des débats de ce colloque, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup à faire pour tendre à une véritable égalité, dans l'éducation fillesgarçons. La mixité, dans l'enseignement, se résume bien souvent à une juxtaposition, sans intégration de cette co-présence des filles et des garçons dans une même classe.
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Histoire d'un enfant caché du Nord ; familles entre amour et silence
Maurice Baran-marszak
- Le Manuscrit
- 26 Septembre 2014
- 9782304044225
"11 septembre 1942 : la rafle de Lille sépare Maurice Baran, 9 ans, et son frère Michel encore nourrisson, de leur mère déportée à Auschwitz quelques mois seulement après son époux. Georgette, gouvernante des Baran, confie Maurice à sa propre famille, dans un village du Nord de la France où le jeune garçon mène une vie paysanne austère mais heureuse jusqu'en 1947. C'est à cette date qu'il retrouve son petit frère et apprend qu'Andrée également déportée et Israël Marszak souhaitent les adopter tous les deux. Maurice Baran-Marszak retrace l'histoire de ses « transplantations successives » au coeur du pays ch'ti et rend un hommage d'une tendre sobriété à ses trois familles. Sur le chemin parfois éprouvant de souvenirs longtemps refoulés, il nous rappelle l'importance primordiale du travail de mémoire. Fils de commerçant juifs polonais disparus à Auschwitz, Maurice Baran-Marszak, devenu ingénieur et chercheur au CNRS, veille aujourd'hui par diverses actions à l'entretien de la mémoire des victimes de la Shoah. "
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Journal dun résistant juif dans le Sud-Ouest
Roger Fichtenberg
- Le Manuscrit
- 19 Octobre 2015
- 9782304045482
Roger Fichtenberg est né en 1921 dans le XIe arrondis-sement au sein d'une famille parisienne depuis plusieurs générations. En juin 1940, devant l'avancée des troupes allemandes, les Fichtenberg se réfugient à Lapalisse, à 25 km au nord-est de Vichy (Allier).
Roger entre aux Éclaireurs israélites de France (EIF) en mai 1941. Suite aux rafles de Juifs dans la zone dite « libre » (août 1942), il fonde avec d'autres la branche clandestine du mouvement, la « Sixième » : son totem, « Jaguar », sera son nom de guerre. À partir de Moissac (Tarn et Garonne), quartier général des EIF, l'organisation clandestine met en oeuvre le sauvetage de milliers d'enfants juifs. Réalisation de faux papiers, recherche de planques, convoyage et passages des frontières suisse et espagnole, diffusion de tracts clandestins... Roger brave les dangers en sillonnant la zone Sud. Intégré à l'état-major des FFI du Lot et Garonne, il participe à la libération d'Agen où il occupe la préfecture (19 août 1944), et contribue au rétablissement des institutions républicaines.
À partir de ses notes des années de guerre, Roger Fichtenberg nous fait partager le cheminement exemplaire d'un jeune homme juif dans la Résistance. -
Du fond de ma mémoire... entretiens avec un survivant de la Shoah en Pologne
Jean Vaislic
- Le Manuscrit
- 9 Septembre 2016
- 9782304046120
Ses souvenirs, Jean Vaislic les avait toujours tus pour ne pas être submergé par le chagrin. Plus de soixante-dix ans aprè s la Shoah, il a accepté de livrer son témoignage.
En 1939, Jean a 13 ans quand l'armé e allemande entre dans Lodz, sa ville natale. L'année suivante, l'adolescent se retrouve sur les routes de Pologne fuyant les nazis qui ont pris son pè re. De ferme en ferme, il erre, seul, durant des mois avant d'ê tre arrêté en 1942. Dé porté , il fait la connaissance de Wacek, un compagnon d'infortune qui deviendra son « frè re de camp ». Sans lui, Jean n'aurait peut-ê tre pas survécu durant ces anné es à l'enfer des camps, à la faim, au désespoir, aux Kommandos de travail forcé et aux terribles « marches de la mort ».
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À cache-cache avec la mort ; un résistant juif à Varsovie de 1939 à 1945
David Klin
- Le Manuscrit
- 1 Novembre 2017
- 9782304047066
Varsovie, 1940, la population juive est contrainte de s'entasser dans le Ghetto mis en place par les nazis. David Klin, qui est l'un des dirigeants du mouvement socialiste juif du Bund, est déjà entré dans la Résistance. Par la suite, il se nommera Pan Bronislaw Marczak pour agir dans l'ombre.
Délégué de l'organisation humanitaire American Jewish Joint Distribution Committee, cet homme mûr, aguerri aux rouages administratifs, organise les secours à la population juive dans le Ghetto et au-delà. Et, pour la soutenir moralement, il contribue au bulletin clandestin du Bund en yiddish. Doué d'une intelligence et d'un aplomb sans faille, David Klin accepte les missions les plus périlleuses. Grâce à lui, de nombreuses personnes parviendront à échapper au pire. Condamné à mort par la Gestapo, il rejoint la zone « aryenne » peu avant le soulèvement désespéré du Ghetto. Là, grâce à ses liens avec les partisans socialistes polonais, il apprend le maniement des armes et participe au soulèvement de la capitale à l'été 1944. Document exceptionnel, inédit en français, le récit de David Klin nous plonge au coeur des résistances juives et polonaises dans la Varsovie martyrisée. On y croise les dirigeants historiques du Bund mais aussi des héros méconnus de l'insurrection du Ghetto.
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Destin croisé d'un couple ; caché en Pologne, cachée en France
Nathan Auxe, Mauricette Auxe
- Le Manuscrit
- 1 Février 2019
- 9782304047585
Enfants cachés pendant la guerre, Nathan et Mauricette ont tous deux échappé au génocide perpétré par les nazis.
Nathan est né en 1928 à Pinczow, en Pologne, au sein d'une famille nombreuse. Après l'invasion du pays par les Allemands en 1939, son père dut prendre de grands risques pour assurer la survie des siens. Mais en octobre 1942, les parents de Nathan, ses quatre soeurs et sa grand-mère sont déportés avec les autres Juifs de la ville et assassinés à Treblinka. Avec ses deux frères aînés, Nathan erre de ville en ville et parvient à se cacher chez des paysans polonais, dans la forêt ou dans des champs jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge, en janvier 1945.
Mauricette est née en France en 1935. En famille à Bagnolet jusqu'en juillet 1942, elle est cachée avec sa soeur aînée à l'Assistance publique de Paris puis dans un orphelinat catholique au sud de la capitale. Restée à Paris, sa mère donne naissance à une autre fille, mise en nourrice pour la protéger. Arrêtés par la police française, le père et le grand-père maternel de Mauricette ont été déportés et assassinés à Auschwitz II-Birkenau.
Quelques années après la guerre, les destins de Nathan et de Mauricette se sont croisés à Paris. De leur amour est née une famille, deux filles et six petits-enfants qui sont comme une revanche sur le sort qui leur était promis. -
Le fil ténu de la mémoire : Ravensbruck, 1945 : retour dramatique vers la liberté
Lidia Beccaria rolfi
- Le Manuscrit
- 3 Juin 2022
- 9782304052954
Lidia Beccaria Rolfi, institutrice d'école, antifasciste et résistante, a été déportée à Ravensbruck en 1944. Active dans l'après-guerre comme témoin de la déportation politique féminine, elle a dû affronter les stéréotypes de la société bien-pensante, la méfiance des hommes politiques, les innombrables obstacles du processus de réintégration personnelle, sociale et professionnelle. Dans ce récit sobre et intense, elle reparcourt non seulement le « premier retour », le périple qui la ramène en Italie à travers une Europe dévastée, mais aussi le « deuxième retour », bien plus subtil et plus bouleversant, qu'elle doit accomplir pratiquement seule dans une société hypocrite peu encline à lui octroyer un sentiment de respect et de compassion. Bien au contraire : sa figure dérange, étonne, met mal à l'aise. D'une voix juste et équilibrée, cette autrice raconte les humiliations subies, les difficultés endurées, les rencontres hostiles ou amicales, dans un récit très émouvant qui n'a rien de pathétique. On la suit pas à pas, dans ce « dramatique retour vers la liberté » à la fin des années 1940, mais qui aborde des problèmes d'une inquiétante actualité.