Filtrer
Rayons
- Littérature
- Biographie / Témoignage littéraire
- Témoignages (80)
- Catastrophe / Guerre / Dictature (6)
- Témoignages autre (3)
- Santé / Addictions (1)
- Maltraitance / Violences (1)
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Accessibilité
Prix
Grasset
-
Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses oeillades énamourées et l'attention qu'il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l'aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu'elle vient d'avoir quatorze ans, V. s'offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l'homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s'arracher à l'emprise qu'il exerce sur elle, tandis qu'il s'apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l'écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d'années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.
Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d'une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l'ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d'une époque, et la complaisance d'un milieu aveuglé par le talent et la célébrité. -
Il n'y aura bientôt plus personne
Marie Vaislic, Marion Cocquet
- Grasset
- Document Grasset
- 17 Janvier 2024
- 9782246836483
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c'est sa déportation qui lui apprend qu'elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d'enfants déporté vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les humiliations, l'épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées, la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l'âpreté des relations qui se nouent entre les êtres lorsqu'ils sont réduits à rien. Elle tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu'elle a laissée, jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d'autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais qu'il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd'hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et inoubliables, dans l'espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d'histoire parmi d'autres - aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans... -
Zweig explore l'existence d'Erasme, les rapports secrets de son physique et de son génie, le combat inégal de l'humanisme serein et pacifiste contre le fanatisme révolutionnaire de Luther.
-
La petite fille du passage Ronce
Esther Senot, Isabelle Ernot
- Grasset
- Document Grasset
- 28 Avril 2021
- 9782246826132
« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres ». Telle a été l'espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd'hui, sa jeune soeur Esther tient sa promesse.
Dans les années 1930, sa famille fuyant l'antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa soeur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout.
Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, il s'ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa soeur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d'une déambulation sur son chemin d'écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n'existe plus qu'ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante. -
Une jeunesse sous l'Occupation
Alice Mendelson, Laurent Joly
- Grasset
- Document Grasset
- 3 Mai 2023
- 9782246834410
« Je ne lui ai pas dit au revoir ». Ces simples mots restent comme une cicatrice indélébile pour Alice Mendelson, qui voit son père partir pour Drancy, le 17 septembre 1941. Elle a alors 16 ans.
À l'aube de ses 98 ans, accompagnée de son ami l'historien Laurent Joly, Alice nous confie le récit de sa vie durant la Seconde Guerre mondiale en France, ce pays qui l'a vu naître et qu'elle aime tant, sa « terre promise », où ses parents, d'origines polonaises, l'ont élevée.
Alice grandit dans le 18ème arrondissement de Paris. Dans le salon de coiffure de ses parents ou le soir à la maison, elle les écoute refaire le monde avec leurs amis. Ils sont communistes, cultivés, mélomanes.
Lorsque la guerre éclate, alors que la famille s'accroche à son quotidien, leur voisin coiffeur et concurrent les dénonce au commissariat général aux Questions juives.
Le père d'Alice est déporté. Le salon de coiffure leur est confisqué. Alice et sa mère échappent de peu à la rafle du Vel d'Hiv, aidées par des voisines. Commence alors un long chemin semé d'embûches et de périls, mais aussi d'espoirs : passée en zone sud, Alice s'engage dans la Résistance.
Après la Libération, sa mère, durement éprouvée par deux années de vie traquée, doit se battre pour obtenir justice et réparation.
Alice deviendra une merveilleuse enseignante, mais aussi une conteuse et une poétesse.
Aujourd'hui, portée par le désir impérieux de transmettre, avec son écriture gracieuse et libre, Alice Mendelson nous livre un témoignage essentiel sur la vie des Juifs sous l'Occupation. -
Dieu était en vacances
Julia Wallach, Pauline Guéna
- Grasset
- Document Grasset
- 10 Novembre 2021
- 9782246828761
« A Auschwitz, j'ai cherché ma mère partout dans le camp des femmes. Je demandais à toutes les Françaises. Je cherchais par date d'arrivée, j'allais voir dans les baraquements. Ma mère était très débrouillarde, très joyeuse. Elle avait une telle force de vie que j'étais certaine de la retrouver. Puis j'ai rencontré une femme qui se souvenait d'elle. C'est toi Julia ? m'a-t-elle demandé. Il paraît que ma mère parlait de moi sans arrêt.
J'espérais que mon père, comme il savait travailler le cuir, serait employé dans un bon commando. Mais quelques jours après notre arrivée, je l'ai croisé sur le chantier du Revier, l'infirmerie des femmes. Il s'était porté volontaire parce qu'il voulait savoir ce qu'il était arrivé à sa femme. Qu'est-ce qu'on peut contre un grand amour ? C'est la dernière fois que je l'ai vu. On m'a dit qu'il avait été envoyé nettoyer le ghetto de Varsovie puis, avec tout son commando, assassiné.
Au camp, pendant l'appel, on soufflait dans le dos de la femme devant nous et on frottait le tissu mince de sa robe. Celle qui était derrière nous faisait pareil. Quand on avait une journée sans travail, on s'asseyait par terre et on se racontait notre enfance. Et puis on chantait. » Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a quinze ans quand les Allemands entrent dans Paris, et dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau... Julia connaît la faim, le froid, les coups, et la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées. Pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir....
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim, aux deuils et au chagrin, va pas à pas, reconstruire sa vie, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos magnifiques ornent les murs de cet appartement qu'elle n'a jamais plus quitté. Son livre est le récit d'une longue marche vers la vie, ponctué d'éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer. -
Pute n'est pas un projet d'avenir
Louise Brévins
- Grasset
- Document Grasset
- 12 Avril 2023
- 9782246833109
« Aujourd'hui, devenir pute est encore plus rapide que de se créer un compte Instagram. Notre ère 2.0 a déplacé le tapin de la place publique à l'intimité de nos smartphones et les hommes peuvent désormais se commander une fille aussi facilement qu'on commande un Uber. Leur fantasme ultime ? La professionnelle qui exerce par passion. Moi, je suis entrée dans la puterie pour subvenir aux besoins de ma môme, un peu comme l'aurait fait Fantine si elle avait vécu au XXIème siècle. Je suis devenue Alma, masseuse naturiste et sensuelle qui monnaie ses charmes pour 120 euros l'heure. Je pensais déjà tout savoir et j'y ai tout appris : les hommes, avec tout ce que leurs désirs révèlent, les femmes, avec tout ce qu'elles ignorent, les ravages de la morale, le mythe de l'argent facile, l'hypocrisie d'une société biberonnée au porno. Huit cents clients plus tard, j'en tire une seule conclusion : pute n'est pas un projet d'avenir. Mais ne nous leurrons pas non plus, nous sommes tous la pute de quelqu'un au moins une fois dans notre vie. À vrai dire, j'aurais gagné un temps fou si tout ceci m'avait été appris lorsque j'avais 20 ans. » Louise Brévins Un témoignage poignant, décisif et sans concession.
-
« Parfois je me demande ce qui est du domaine de la fiction et ce qui est du domaine de la réalité. Qu'est-ce que j'ai inventé pour mes personnages et qu'est-ce que j'ai vraiment vécu ? Est-ce que moi je les ai passés, mes diplômes ? J'ai des montées d'angoisse. Qu'est-ce qui prouve, là, maintenant, que je suis réellement médecin ? On pourrait essayer de trouver des gens qui voudraient témoigner pour moi. On pourrait essayer de retrouver un exemplaire de ma thèse, mais j'ai cherché et je ne sais pas où est ma thèse, elle n'est pas à la bibliothèque universitaire, j'ai appelé, ils n'ont pas de traces de ma thèse de docteur en médecine. Elle doit être quelque part chez mes parents mais la seule chose que j'ai trouvée, c'est un petit papier du médecin qui a été mon directeur de thèse, et dans son CV il y a marqué qu'il a été le directeur de la thèse de Thomas Lilti. Ça me rassure un peu, mais est-ce que cela prouve que je suis docteur en médecine ? » Ancien médecin devenu réalisateur, brutalement à l'arrêt du fait du confinement, Thomas Lilti s'engage comme bénévole à l'hôpital où il tournait quelques jours plus tôt dans des services désaffectés, transformés en plateau de cinéma. Saisissant retour de l'autre côté du miroir, en pleine crise sanitaire, dans un grand hôpital de Seine-Saint-Denis.
Un retour si bouleversant qu'au fil des jours, il s'interroge à voix haute. Qu'est-ce que la vocation de médecin ? Que cache le secret médical ? Et ce monde très hiérarchisé autour du sacro-saint « docteur » ? Qu'est-ce qui fait un bon médecin ? Quelle place pour le patient ? Comment s'exerce réellement ce fameux serment d'Hippocrate, fondateur de l'exercice de la médecine ? Comment trouver sa place lorsqu'on est soi-même fils de médecin ?
Réflexion unique sur l'engagement des soignants, l'évolution du domaine de la santé, l'éthique médicale, le réel et la fiction, Le serment est aussi le récit d'un parcours initiatique passionnant. Par son humour, sa façon d'aller au plus juste de sa pensée, ses certitudes et ses doutes, son talent de conteur, Thomas Lilti invente une voix unique. Elle nous invite à découvrir les paradoxes fascinants d'un monde aux secrets si bien gardés. -
Qui ne se souvient du destin incroyable de Malika Oufkir ? Dans La Prisionnière, telle Shéhérazade tressant ses histoires, Malika racontait le sort d'une enfant adoptée par Mohammed V, puis élevée comme une princesse à la cour du monarque Hassan II, entre les hauts murs du Palais. C'était une prisonnière cachée aux yeux de tous, victime des traditions ancestrales du Maroc, mais choyée par les siens. A la suite d'un coup d'état en 1972 où son père biologique, le général Oufkir, tenta de renverser son père adoptif, le Roi du Maroc, on emprisonna toute sa famille, mère, frères, soeurs, pendant près de vingt ans. Malika s'élevait alors au rang d'une héroïne de tragédie antique ; une intrigue où rien ne manquait, ni le meurtre, la vengeance, la prison infecte au fond du désert, la cruauté de punir les enfants à la place du père, ni le dénouement miraculeux : une fuite éperdue à travers le Maroc après avoir creusé un tunnel à mains nues !
Malika a survécu. En 1999, elle a écrit avec Michèle Fitoussi un témoignage hors du commun : mais quel en fut le prix à payer ? Comment se promener dans les rues de Paris, Marrakech, Miami ou New York, quand on a encore la peur au ventre ? Pourquoi consommer si l'on n'a pas l'essentiel ? Quelles sensations éprouve un corps de femme privé de désir pendant vingt ans ? Comment être mère quand on ne peut plus enfanter ? Comment affronter Oprah Winfrey lors de son célèbre show télévisé, dont Malika fut l'unique auteur étranger jamais invité ? Que peut-on dire de son passé mutilé à Nawel et à Adam, ses enfants adoptifs ? Liberté. Ou amère liberté ? L'Etrangère est le récit vrai d'une martienne revenue sur terre. Si l'on préfère le surnom que ses amis lui donnent, le retour d'Hibernata. Malika Oufkir a beaucoup d'humour, le sens de l'observation, la rage au coeur, et ce « grain de folie » qui lui donne définitivement une place à part. -
Mille et un bébés : mes plus extraordinaires histoires de maternité
François Olivennes
- Grasset
- Document Grasset
- 5 Octobre 2022
- 9782246830795
On ne compte plus celles qui ont franchi le seuil de son cabinet. Obstétricien et gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) de renommée internationale, le Professeur François Olivennes redonne chaque jour espoir à des femmes et des couples infertiles. Et souvent bien plus que l'espoir : une chance de devenir parents.
Parmi ses patientes, certaines l'ont particulièrement marqué, par leur originalité, leur opiniâtreté, leurs folles requêtes, aussi... Cet ouvrage relate quelques-unes des situations les plus mémorables auxquelles il a eu affaire : ainsi cette célèbre actrice américaine demandant au Pr Olivennes de la suivre dans le plus grand secret ; ou bien cette belle-mère qui vient le soudoyer pour que le premier de ses fils donne son sperme en lieu et place du second ; ou encore ce couple, elle quarantenaire et lui presque le double, qui vient évaluer ses chances d'enfanter...
Il faut aussi répondre à la détresse - une grossesse désirée après la perte d'un enfant - ; à l'urgence - avant qu'un conjoint ne soit emporté par la maladie. Il est d'ailleurs souvent question de détresse et d'urgence dans le cabinet de François Olivennes : passés 37 ans, les femmes voient leur fécondité brutalement chuter, quant aux hommes, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de fertilité... Il y a aussi ces refus que le médecin doit opposer à d'improbables exigences qui portent atteinte à la loi ou au bien-être de l'enfant... Et bien sûr les questions éthiques auxquelles il se heurte, face au handicap, à la précarité ou à l'orientation sexuelle de certains patients : qui faut-il aider, et au nom de quoi renoncerait-on à le faire ?
Mais ce livre dit avant tout la force du désir, la confiance nécessaire, et au milieu de trajectoires parfois douloureuses, la beauté, la cocasserie et la joie d'un métier. En effet, si les échecs et certaines tragédies le marquent profondément, quoi de plus heureux et valorisant pour un praticien consulté comme un sorcier de la vie que d'annoncer à une de ses patientes qu'elle est enfin enceinte ? Riche d'une expérience de plus de trente ans, il nous livre ici ses souvenirs les plus marquants dans un livre tendre, drôle, léger et instructif. -
C'est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux.
En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l'année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des «Amazones», elle ne pourra s'échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée.
Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou.
Dans les coulisses d'une dictature, dans le lit d'un chef d'Etat drogué en permanence, tyran d'opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d'esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multipes, bien au-delà du seul territoire libyen.
Pour recueillir l'incroyable histoire de la jeune Soraya et d'autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l'enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert. -
Bob Marley et la fille du dictateur
Anne-Sophie Jahn
- Grasset
- Document Grasset
- 7 Avril 2021
- 9782246818755
« Tu es vilaine. » C'est la première phrase que Bob Marley lance à Pascaline Bongo, la fille aînée du président gabonais Omar Bongo. Elle a 23 ans et elle vient de se glisser dans la loge du chanteur, après un de ses concerts aux États-Unis.
Nous sommes en 1979, Bob a 34 ans et est à l'apogée de sa carrière. Autour de lui, un essaim de groupies tente désespérément d'attirer son attention, sous le regard attentif de sa femme et choriste, Rita Marley. Mais Pascaline, fille chérie de son père tout-puissant, n'a pas l'habitude de se faire rembarrer. Grande et sculpturale, elle regarde un instant la superstar droit dans les yeux, médusée, puis éclate d'un grand rire. C'est parce qu'elle a les cheveux défrisés, or pour les rastas, les cheveux, c'est sacré, ils ne doivent être ni coupés, ni coiffés...
Pascaline propose alors à Bob de donner un concert au Gabon, pour l'anniversaire de son père. Le chanteur n'a jamais joué en Afrique. Il répond « oui » à son invitation. Ainsi commence la grande histoire d'amour, la dernière de sa vie, longtemps gardée secrète, entre Pascaline et lui. Une passion qui cristallise l'histoire de la décolonisation, de la religion rasta, du traumatisme de l'esclavage.
Anne-Sophie Jahn a enquêté pendant de longs mois et recueilli le témoignage inédit de Pascaline Bongo. Son récit personnel mêle scènes et confidences, solos et foules en transe, sur un ton libre, brûlant, désirable. Ainsi revit l'icône rastafari, partie à 36 ans. -
Négocier : face à la violence, avec ses émotions, pour trouver son chemin
David Corona
- Grasset
- Document Grasset
- 11 Mai 2022
- 9782246827122
Négocier avec la mort, négocier avec la vie. Homme du GIGN pendant douze ans, prêt au combat ou à partir en hélicoptère ou à 220 km/heure sur l'autoroute, David Corona est un cas à part dans ce corps d'élite. Il a toujours cru au pouvoir du dialogue, des sensations, des hésitations, de l'émotion douloureuse, atroce, vécue.... Souvent dangereuse. Face à un homme retranché chez lui, les armes à la main. Lors d'une attaque terroriste en France ou sur des terrains extérieurs. Lors d'un assaut, dans un petit village, dans une cellule de prison, derrière la porte d'un appartement, à chaque fois il se propose, ou on le réclame : il est le négociateur du GIGN. Celui qui peut-être, par les mots, par la confiance en l'humanité, va éviter les tirs et le combat. Ou non...
C'est un parcours à part que nous raconte ici David Corona, avec simplicité et conviction. Comment on aguerrit son corps dans l'eau glaciale, comment on apprend le combat à mains nues, au couteau, au fusil longue distance. Mais aussi comment on travaille en équipe, quelles que soient les circonstances. Comment on fabrique un corps d'élite, ensemble. Enfin, comment on développe son regard, sa concentration, son attention à l'extrême, dans un monde où tout se disperse.
A ces formations classiques, David Corona a ajouté un travail personnel qui fonde sa nouvelle vie : féru de psychologie, il découvre d'autres approches : méditation, hypnose, travail des profondeurs. Et finit par quitter son métier d'origine, pour aider de grands sportifs, des entreprises, et leur faire travailler le contrôle, la bienveillance, l'agir ensemble.
Ce livre est également un manuel de développement par temps incertains. Non pas une main de fer dans un gant de velours, mais une main humaine qui croit à l'être dans sa complexité et sa beauté. -
Bilqis, 12 ans et demi, est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l'aînée de six enfants. Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays, après dix ans d'occupation. Alors commence pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère, puisque « souillée », elle vivra dans l'étable, avant d'être vendue à une famille d'un bourg voisin. Pendant une dizaine d'années, de bourgades en villages, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs et de fantasmes, battue, insultée, violentée... Dans un bordel à Herat, Bilqis a ses protecteurs parmi les talibans. Puis on la retrouve, enlevée par des bandits, prostituée dans une caserne, favorite d'un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, avant qu'elle ne le poignarde et s'enfuie à nouveau... « Celle qui perd sa réputation n'est plus qu'une morte parmi les vivants. » Voilà ce que lui dit une de ses compagnes d'infortune. La jeune femme, qui a aujourd'hui 26 ans, a été sauvée par une ONG européenne. Elle a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement. Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan, et dans les pays ravagés par les guerres, par l'intégrisme, par l'obscurantisme.
-
L'effacement ; un poète au coeur du génocide des Rohingyas
Mayyu Ali, Emilie Lopes
- Grasset
- 9 Mars 2022
- 9782246821694
L'effacement, c'est celui des Rohingyas : une minorité musulmane parmi les plus opprimées du monde, contrainte de fuir la Birmanie et réfugiée au Bangladesh, damnée parmi les damnés de la terre. L'effacement, cela a failli être le destin de ce livre, suspendu pendant plus de deux ans, suite aux menaces de mort reçues par Mayyu Ali. Après avoir vécu dans la clandestinité, la peur et l'incertitude, il vient enfin de quitter le Bangladesh pour s'exiler au Canada. Son histoire, qui est aussi celle de son peuple, peut désormais voir le jour.
Né en 1991, année du prix Nobel de la paix à Aung San Suu Kyi, Mayyu Ali a grandi dans une famille de pêcheurs. Mais depuis 1982, l'existence des Rohingyas, est purement et simplement déniée en Birmanie. Régulièrement insulté et exclu, obligé de renoncer à être professeur, Mayyu Ali se plonge dans l'écriture et devient un poète reconnu. Quand en août 2017 les militaires birmans attaquent son village, il les voit égorger ses voisins, violer les femmes, jeter les enfants dans les flammes. Avec 740 000 personnes, il prend la fuite pour le Bangladesh voisin et s'entasse dans un camp de fortune, sur des collines proches de s'effondrer. Il commence alors à travailler avec des journalistes et des ONG pour documenter les violences envers les Rohingyas. Mais son activisme dérange. Sous la menace, il est contraint de quitter les camps et doit vivre caché.
Quatre ans et demi après les attaques, un an après le coup d'Etat en Birmanie, ce livre est le premier témoignage exclusif d'un Rohingya qui a survécu au génocide. Il en appelle à la communauté internationale pour que le drame en cours soit enfin pris en compte. « En Birmanie, notre existence est niée. Ecrire mon parcours et celui des miens ancre à tout jamais nos vies dans l'histoire de l'humanité. » Pour dire non à la tragédie, il faut lire Mayyu Ali. -
La trilogie du haschich nous plonge dans le milieu des contrebandiers et des douaniers du golfe de Suez. Le trafic de cette substance, interdit dans le monde entier mais licite aux Indes, sur lequel des fortunes se sont bâties, attise toutes les convoitises...
Chassés-croisés entre trafiquants, pirates et policiers de la mer, courses-poursuites, vols, tempêtes bien plus que le simple récit des aventures de cet aventurier et écrivain légendaire, dont la vie fut un véritable roman, Henry de Monfreid dévoile au lecteur un monde violent et passionné, fait de cruauté, de ruse, de rapacité, mais aussi de loyauté et de fidélité.
Henry de Monfreid nous transmet sa riche expérience de navigateur, d'ethnographe, d'observateur attentif des hommes et des moeurs d'un monde mystérieux. -
En 1927, Charles Lindbergh effectue la première traversée de l'Atlantique en solitaire. L'exploit n'est pas réédité jusqu'en 1932, où c'est une aviatrice, l'Américaine Amelia Earhart, qui franchit l'océan à son tour. Elle devient une star internationale. Frondeuse, élégante et décontractée, Amelia ne cessera d'aligner les records, malgré certaines carences techniques. Sa soir de liberté et sa détermination emportent tout - il en faut pour voler à bord des fragiles carlingues à ciel ouvert de l'époque. Quand un journaliste l'interroge : « Pourquoi volez-vous ? », elle répond, invariablement : « For the fun of it. » Pour le plaisir, pour l'amusement. Trois ans après l'Atlantique, elle traverse le Pacifique. Entre temps elle aura épousé l'éditeur George Putnam, son manager et agent, volontiers manipulateur mais à qui elle imposera un contrat de mariage lui garantissant une totale indépendance. Promoteur audacieux, il fera d'elle une icône de la femme moderne dans l'Amérique de Roosevelt. En 1937, à court de nouveaux exploits, celle qu'on surnomme « Lady Lindy » - en raison de son étrange ressemblance physique avec Lindbergh - entreprend un tour du monde. Elle a quarante ans. Ce sera son dernier vol : elle disparaît en mer alors qu'elle est sur le point de le boucler. Les moyens engagés par Roosevelt pour sauver l'aviatrice sont exceptionnels : 3000 hommes, 66 avions, 9 navires et 4 millions de dollars. On ne retrouvera pas trace de l'appareil. Aujourd'hui, le mystère reste entier, les hypothèses abondent qui continuent d'alimenter la légende : on l'a vue espionne, abattue en vol ou capturée par les Japonais, mais aussi robinsonne sur un îlot du Pacifique... Et quand Apple lance sa campagne « Think different », elle figure aux côtés de Gandhi, d'Einstein, ou de Miles Davis. Le portrait vif et tendre d'une héroïne comme on n'en fait plus.
-
« Internet n'évolue pas selon le plan secret de quelques producteurs de technologie qui fixent son devenir. Des millions de personnes se sont saisis d'un média pour le transformer en un espace social. Il s'agit de bloguer, skyper, tweeter, poster, naviguer, envoyer et relever des sms et des mails, googleiser et, par-dessus tout, de ne pas perdre la connexion.
Une forme nouvelle de la condition humaine naît de cet accès permanent au réseau. Il n'y a plus de virtuel ou de réel. Tout est réel. L'expérience numérique est devenue une veille sans fin qui transforme tout. Les mass médias, les loisirs, le système de production, les rapports interpersonnels et même l'idée que nous nous faisons de la vie. »J.-F. F. et B. P. -
Jean-Claude Fasquelle : portraits de l'éditeur en artiste
Collectif
- Grasset
- Litterature Francaise
- 3 Novembre 2021
- 9782246829942
Hommage posthume à Jean-Claude Fasquelle avec les contributions inédites de :
Laure Adler / Mario Andreose /Christophe Bataille / Frédéric Beigbeder /Dominique Bona /Elvire de Brissac / Pascal Bruckner / Manuel Carcassonne / Laurent Chalumeau / Virginie Despentes /Christophe Donner / Dominique Fernandez /Philippe Garnier / Gérard Guégan /Serge July /Gaspard Koenig /Marc Lambron /Bernard-Henri Lévy /Amin Maalouf /Yann Moix /Laurence Nobécourt /Olivier Nora /Michel Onfray /Patrick Rambaud /Daniel Rondeau /Yves Simon /Danièle Thompson
-
Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas
Claude Askolovitch
- Grasset
- Document Grasset
- 18 Septembre 2013
- 9782246801894
« C'est l'histoire d'un journaliste vaguement connu et qui en a vu d'autres, qui se retrouve chômeur pour avoir défendu la viande halal. Il décide d'en faire un livre, pour comprendre ce qui nous arrive, dans ce pays où Madame Le Pen est proclamée « normale » et où des socialistes veulent bannir les puéricultrices voilées.
C'est l'histoire de ces musulmans de France, que l'on n'aime pas avec les meilleures intentions du monde, et qu'on oblige à se fondre ou à se cacher, à mentir sur eux-mêmes ou à périr socialement.
C'est l'histoire d'une banquière qui prie en cachette dans un placard à balais, d'une étudiante qui retire son voile pour décrocher un stage, d'un salafiste qui conduit des bus et visite Disneyland, d'un médecin qui venge sa mère universitaire qui n'a jamais pu travailler - parce que la République ne voulait pas de son voile. Et celle d'un écolo qui aurait pu devenir ministre en Tunisie islamiste, d'un rappeur marié à 15 ans devant monsieur l'Imam, d'un footballeur chaste par amour de Dieu, et d'un prédicateur frère musulman qui cite Camus et écrit des poèmes.
Ce sont des Français râleurs qui mangent du tournedos halal et trouvent parfois bien des raisons au Hamas - car rien n'est simple, que croyez-vous?
C'est l'histoire d'un pays, le nôtre, qui traite mal une partie de lui-même, qui se ment sur la République et la laïcité quand il piétine les gens et rate ce qu'il devient : une France métisse et aussi musulmane, instable et complexe, une France riche, si elle osait, si elle arrêtait de trembler et de se complaire dans son déclin. »C. A. -
On nous parle sans cesse de la France profonde, mais qui donc a pris la peine d'y plonger, d'aller voir ce qui s'y passe, ce qui s'y pense ?
Gérard Desportes l'a fait. Son enquête l'a conduit dans un Gers encore préservé en apparence, mais déjà menacé d'un « déssaisissement » des valeurs dans lequel il voit le plus grand danger qui nous guette. Là-bas, à Masseube, il a réveillé le passé, la mémoire d'un camp d'internement oublié. Il y a encore des tombes insolites et des cadavres dans les placards de l'histoire de France. Sont-ils anachroniques, Christian, Georges, artisans, petits entrepreneurs et chefs de clan, « hommes à l'ancienne » volontiers taciturnes ? Ces Français semblent tourner le dos aux préoccupations qu'on prête à leurs concitoyens, et se réfugier dès qu'ils le peuvent, dans les arbres d'où ils guettent le passage des palombes ? Qu'ont-ils voulu dire, en votant Le Pen à la présidentielle, et Non à l'Europe ? La formidable force d'inertie qu'ils opposent au monde d'aujourd'hui, à ses vrais débats en même temps qu'à ses faux-semblants, constitue un des symptômes du nouveau mal français. -
Discours de réception à l'Académie française et réponse de Jean-Christophe Rufin
Amin Maalouf
- Grasset
- 8 Octobre 2014
- 9782246854982
« Mesdames et Messieurs de l'Académie,Quand on a le privilège d'être reçu au sein d'une famille comme la vôtre, on n'arrive pas les mains vides. Et si on est l'invité levantin que je suis, on arrive même les bras chargés. Par gratitude envers la France comme envers le Liban, j'apporterai avec moi tout ce que mes deux patries m'ont donné : mes origines, mes langues, mon accent, mes convictions, mes doutes, et plus que tout peut-être mes rêves d'harmonie, de progrès et de coexistence.Ces rêves sont aujourd'hui malmenés. Un mur s'élève en Méditerranée entre les univers culturels dont je me réclame. Ce mur, je n'ai pas l'intention de l'enjamber pour passer d'une rive à l'autre. Ce mur de la détestation - entre Européens et Africains, entre Occident et Islam, entre Juifs et Arabes -, mon ambition est de le saper, et de contribuer à le démolir. Telle a toujours été ma raison de vivre, ma raison d'écrire, et je la poursuivrai au sein de votre Compagnie. Sous l'ombre protectrice de nos aînés. Sous le regard lucide de Claude Lévi-Strauss. »A. M.Ce volume reprend le discours de réception à l'Académie française d'Amin Maalouf, prononcé le 14 juin 2012, suivi de la réponse de Monsieur Jean-Christophe Rufin.
Comme le veut la tradition, ces deux textes sont suivis du discours de remise de l'épée, prononcé par Jean d'Ormesson. -
« Tout se finit mal avec Patrick Buisson ». Devant les caméras de télévision, la sentence tombe. Lapidaire. L'homme qui la prononce est son fils, Georges. Il condamne publiquement celui qui enregistrait clandestinement Nicolas Sarkozy et dont la France découvre que la robe d'éminence grise dissimulait de noirs desseins.
Ce livre est un récit qui aurait dû à jamais rester dans le secret des coeurs, la confession d'une souffrance qui ne devait pas éclater au grand jour. Car, bien avant de trahir un président de la République, Patrick Buisson a trahi son fils. Ce dernier raconte aujourd'hui l'histoire dont il souhaite se défaire, et dévoile le chemin qu'il a refusé d'emprunter. Il livre le parcours intime d'un homme qui a choisi de sacrifier les siens sur l'autel de ses idées et de ses ambitions, et qui, de ses débuts à l'extrême-droite jusqu'au scandale des enregistrements, n'est parvenu à s'extraire de la fange que pour finir dans la boue.
« Tout se finit mal avec Patrick Buisson », ce n'est pas l'épilogue d'une lettre qu'un fils écrit à son père, c'est l'épitaphe qu'il grave sur la tombe de leur relation.
-
Nous n'avons pas fini de nous aimer
Danielle Mérian, Tania de Montaigne
- Grasset
- 2 Novembre 2016
- 9782246862727
"Le lendemain du 13 novembre, je suis sortie, comme des milliers d'autres, avec une fleur pour les morts. Là, un micro s'est tendu et j'ai dit, simplement, ce en quoi je crois. J'ai dit, Paris est une fête, le roman d'Hemingway, est une belle réponse à Daech. J'ai dit, nous fraterniserons avec cinq millions de musulmans et nous nous battrons contre dix mille barbares. C'est sorti comme ça, c'était l'évidence, la fraternité d'abord." D. M.
En 28 secondes d'interview télévisée, instantanément relayées dans le monde entier, Danielle Mérian, 78 ans, est devenue l'incarnation d'un sursaut vital, d'une résistance généreuse aux puissances mortifères qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015.
Avocate, militante infatigable contre la torture, la peine de mort et l'excision, Danielle Mérian raconte son parcours de femme libre. Elle montre que l'engagement est le meilleur moyen de tenir bon face à l'adversité et de reprendre en main notre destin, ensemble, debout, inlassablement.