Filtrer
Rayons
- Littérature
- Biographie / Témoignage littéraire
- Témoignages (44)
- Sexualité / Genres (1)
- Maltraitance / Violences (1)
- Catastrophe / Guerre / Dictature (1)
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Prix
Calmann-Lévy
-
« J'aimerais que celle ou celui qui lira ce petit livre mesure ce qu'il a de déchirant. Il est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai. (...) Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille noire en collants verts, qui dévale en criant les jardins de Ménilmontant. »Quand Marie Desplechin rencontre Aya Cissoko, elle est touchée par la singularité de son histoire. Née de parents maliens, Aya a connu une petite enfance habitée de souvenirs délicieux, qui prend fin avec la disparition de son père et de sa petite soeur dans un incendie. Élevée par sa mère dans le respect du danbé, la dignité en malinké, Aya apprend à surmonter les épreuves et trouve dans la boxe un refuge.
-
« Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t'es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre.
Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d'un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d'insultes et de menaces.
J'écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d'un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous.
J'écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t'ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s'évertuent à la vigilance, à l'écoute et à la bienveillance à l'égard des enfants en souffrance.
J'écris ce livre pour qu'on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.
J'écris ce livre pour que plus jamais un enfant n'ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. » Un récit recueilli par Jacqueline Remy.
-
À 17 ans, Jacqueline Fleury-Marié s' engage contre l' occupant nazi dans les réseaux Défense de la France puis Mithridate, comme ses parents et son frère. Distribution de journaux et de tracts, transport de messages, recherche de caches, elle effectue de nombreuses missions de liaison et de renseignement - jusqu' à recopier une partie des plans du mur de l'Atlantique. Elle est arrêtée et emprisonnée à Fresnes, torturée par la Gestapo, parquée dans un train de déportation, connaît l'horreur de Ravensbrück, puis l'enfer des marches de la mort... Dont elle revient, brisée, mais vivante.
Sur les 1 038 résistants élevés Compagnons de la Libération par le général de Gaulle, seulement six sont des femmes - un chiffre qui est loin de représenter leur réelle part à cette lutte clandestine. À 95 ans, Jacqueline Fleury-Marié livre un témoignage exceptionnel et rend hommage à toutes ses compagnes, héroïnes souvent inconnues, qui se sont sacrifées pour leur patrie, la liberté et dont les visages continuent de la hanter.
Pour que l'Histoire ne les efface pas. Et que les valeurs qui ont porté leur combat éclairent notre époque. -
Le monde en passant, Pierre Loti
Alain Quella-Villéger, Bruno Vercier
- Calmann-Levy
- Litterature Francaise
- 11 Janvier 2023
- 9782702185797
De la Terre de Feu à Istanbul, de l'île de Pâques à Londres, voici le regard sur le monde d,un témoin privilégié, celui d'un Loti reporter inattendu, parfois émerveillé par la beauté du monde, parfois lucide sur les ravages du progrès. Visions de paix avec des portraits de villes comme Damas, Bethléem ou New York,ou bien de guerre : Annam en 1883, Chine de la révolte des Boxers en 1901, tranchées de la Somme ou Venise en 14-18. Des pendus de Salonique aux enfants affamés de l'Inde, de la populaire danse des épées de Saint-Jean-de-Luz à un bal mondain à Tokyo, Loti observe avec curiosité la diversité des peuples aussi bien que les soubresauts de l'Histoire.
-
Exploits des sportifs de haut niveau, émeutes en banlieue, lutte contre le racisme et les discriminations, mouvement associatif : depuis une dizaine d'années, les Noirs vivant en France métropolitaine sont apparus si visiblement sur la scène publique nationale qu'on peut parler aujourd'hui d'une « question noire » française. Plusieurs livres d'actualité ont relayé ces enjeux, mais jusqu'à présent, ils n'étaient pas encore étayés par des travaux de réflexion qui permettraient de les expliquer avec savoir et méthode. C'est à ce travail fondateur de black studies à la française que Pap Ndiaye s'est consacré.Comment définir les Noirs de France ? L'auteur démontre brillamment que la « condition noire » désigne une situation sociale qui n'est celle ni d'une classe, d'une caste ou d'une communauté, mais d'une minorité, c'est-à-dire d'un groupe de personnes ayant en partage l'expérience sociale d'être généralement considérées comme noires.Cet essai dense et limpide décrit et analyse l'expérience de ces hommes et de ces femmes du xviiie siècle à nos jours ; le passé et le présent d'une minorité française.En préface, une nouvelle inédite de Marie NDiaye, Les Soeurs.
-
Jean-Marie Roughol a passé plus de vingt ans dans la rue. Un soir, alors qu'il « tape la manche », il propose à un cycliste de surveiller son vélo. Ce cycliste, c'est Jean-Louis Debré. De leur rencontre et de celles qui suivront naîtra, entre le SDF et le président du Conseil constitutionnel, une singulière relation de confiance. Au point que, avec l'aide de Jean-Louis Debré, Jean-Marie Roughol a accepté d'écrire son histoire.
C'est un témoignage sans fard et sans complaisance que livre ce « môme de la cloche » de 47 ans. Du XIXe arrondissement de son enfance aux trottoirs de la très chic rue Marbeuf, Jean-Marie Roughol déroule les années de galère : la
jeunesse chaotique, les premières « tapes », les amitiés, les amours et les enfants
abandonnés ou quittés... De squats en bouches de métro, de parcs en chambres d'hôtel miteuses, on plonge avec lui dans le quotidien âpre des marginaux, parmi les êtres humains qu'on choisit le plus souvent de ne pas voir, au coeur de la violence, de la peur, du dénuement mais également de la débrouille, de la solidarité et des copains...
Jean-Marie raconte aussi l'univers de la mendicité. « Taquiner » ou « attendre le pèlerin » s'apparente à un véritable métier qui s'exerce sur un marché dicté par ses propres lois, sa concurrence... où il faut savoir conquérir et protéger son territoire. S'il dépeint un monde dur, terrible et en pleine mutation, il reconnaît que le jour où il n'aura plus la force et qu'il devra abandonner la rue, elle lui manquera,
c'est certain. -
Deux papas, deux mamans, qu'en penser ?
Edwige Antier, Martine Gross
- Calmann-Levy
- 19 Septembre 2007
- 9782702138465
Les enfants qui grandissent dans un foyer homosexuel sont-ils heureux et équilibrés ? Risquent-ils de souffrir du regard de la société, à l'école par exemple ? Cela fait-il une différence pour un enfant d'être élevé par deux hommes ou par deux femmes ? Cet enfant aura-t-il des difficultés à construire son identité sexuelle ? Qu'en est-il aujourd'hui du droit de la famille ?Fortes de leur légitimité et de leur expérience de terrain, Martine Gross et Edwige Antier sont régulièrement sollicitées pour intervenir sur le sujet. Désireuses d'informer le lecteur sur la réalité de ces situations familiales, elles ont décidé d'écrire ce livre. Au cours de ce dialogue, vif et richement documenté, ce sont deux conceptions de la famille qui s'affrontent, deux façons de penser la parentalité, à travers un certain nombre de questions concrètes. À l'heure où l'ouverture du mariage aux homosexuels semble sur le point de rentrer dans les moeurs, mais où l'hostilité à l'adoption par des couples du même sexe reste encore majoritaire dans notre pays, ce livre apporte un éclairage précieux. Signe de l'évolution de notre société, la question de l'homoparentalité est aujourd'hui plus que jamais d'actualité.
-
Un homo dans la cité : La descente aux enfers puis la libération d'un homosexuel de culture maghrébine
Brahim Naït-balk
- Calmann-Levy
- 30 Septembre 2009
- 9782702140147
« Ma sortie du placard pleine et entière date d'à peine deux ou trois ans. Seuls ceux qui ignorent ce qu'être homosexuel veut dire dans ma culture s'en étonneront. J'ajoute à ce "handicap majeur" que je suis fils de mineur, que j'ai grandi à Saint-Étienne et que je suis l'aîné de sept frères et soeurs. Mais ce n'est pas le pire. »Brahim Naït-Balk a grandi dans la honte. Honte de lui-même, de ses désirs et d'une différence qui l'isolait dans sa propre famille : son homosexualité. Comment vivre avec une telle particularité quand on est musulman, aîné d'une famille marocaine pauvre et nombreuse ? Mais surtout, comment s'épanouir quand on grandit dans des cités de banlieue où la virilité est la valeur suprême et où règne la loi du plus fort ? Alors que Brahim, romantique et sensible, ne rêve que du grand amour, il va subir la violence, les agressions sexuelles et les humiliations quotidiennes que lui font endurer les petits caïds des cités. À la honte de Brahim va s'ajouter la peur.Terrorisé, il a longtemps rasé les murs avant de se révolter. À 30 ans, il décide de s'affirmer et de vivre ses préférences amoureuses au grand jour. Les difficultés se multiplient, mais cette fois, il les affronte.Un homo dans la cité retrace le long chemin parcouru par Brahim pour se muer en être libre, tenir debout et prendre son envol.
-
« L'Ukraine n'est pas un bordel ! » fut le premier cri de rage de Femen au moment de l'Euro 2012.Seins nus et couronnées de fleurs, campées sur des talons aiguilles, les Femen transforment leurs corps frêles en instruments d'expression idéologique grâce aux slogans et dessins portés à même la peau. L'humour, la mise en scène, le courage et leur capacité à choquer sont leurs armes.Depuis 2008, cette « bande des quatre » - Inna, Sacha, Oksana et Anna - élabore un féminisme nouveau, radical, spectaculaire. En Ukraine d'abord, puis dans le monde entier, elles luttent pour la condition de la femme mais se battent aussi contre la pauvreté, la discrimination, les dictatures, le diktat des religieux. Les filles escaladent des clochers et des ambassades, font irruption dans des studios de télévision et des bureaux de vote. Passées par la case prison, certaines d'entre elles sont poursuivies pour « hooliganisme » dans leur pays natal et interdites de séjour dans d'autres États. Mais grâce à une couverture médiatique extraordinaire, le mouvement fait des émules en France, en Allemagne et au Brésil. Le centre Femen France, nouvellement créé, se propose de former des activistes pour lancer d'autres actions de protestation dans le monde entier.Inna, Sacha, Oksana et Anna ont choisi la France pour raconter leur incroyable parcours. Elles livrent ici un témoignage exceptionnel et leurs ambitions pour les femmes partout dans le monde.
-
Que devient une fille de Gaza qui grandit à l'ombre d'un oncle responsable important des services de sécurité du Hamas à qui elle s'oppose violemment ?
Que devient-elle quand des soldats israéliens font régulièrement irruption au milieu de la nuit pour obliger son grand-père et d'autres vieillards à sortir en pyjama effacer les graffitis que des jeunes ont tracé sur les murs ?
Que devient-elle avec un père musulman libéral aimant la lecture, un grand-père bienveillant qui la cache sous son édredon, dans une société dominée par l'enfermement, la corruption, le machisme, mais aussi par une incroyable humanité ?
Elle écrit pour vider ce trop-plein de sentiments contradictoires, elle dresse sur un ton à la fois joyeux et grave le portrait sensuel d'un pays natal passionnément aimé, devenu au fil des ans chaudron des guerres et des intégrismes.
Écrivaine, voilà ce qu'elle devient. -
Le 13 février 2013, Marion, 13 ans, se suicidait. Elle était victime de harcèlement à l'école. Depuis ce jour, sa mère, Nora Fraisse, se bat. Pour que Marion ne soit pas « morte pour rien », « pour qu'on prenne au sérieux le harcèlement scolaire », pour que les choses changent vraiment. Devant le succès et la résonance de son livre Marion, 13 ans pour toujours (paru en janvier 2015), elle est devenue malgré elle la voix de cette cause. Sa mobilisation a contribué à ce que l'on parle davantage du harcèlement scolaire. C'est déjà beaucoup, mais pas suffisant. Par le biais de l'association qu'elle a créée, Nora Fraisse a rencontré de nombreux enfants et adolescents victimes, ainsi que leurs parents, mais aussi des enseignants, psychologues, membres d'autres associations ; elle a étudié ce qui se pratiquait en France comme à l'étranger.
Forte de cette expérience, avec le pragmatisme et l'énergie qui la caractérisent, Nora Fraisse poursuit sa démarche et nous propose aujourd'hui ce guide pour agir, concrètement, chacun à son niveau, contre le harcèlement à l'école et sur les réseaux sociaux. Il s'adresse autant aux victimes qu'aux témoins, aux ados qu'à leurs parents.
Son but ? Parler clair, mettre des mots sur les maux, décortiquer les processus à l'oeuvre, donner des solutions concrètes. Phobies, décrochement scolaire, auto-mutilation, suicide : en France, ils sont des centaines de milliers à souffrir en silence. Il est temps que cela cesse ! Il est temps de « démoder » le harcèlement !
-
Lettre à mon fils « Je t'écris pour réparer une injustice. Parce que l'éducation des petits garçons est négligée aujourd'hui.
Après des siècles d'indifférence et trois décennies de féminisme, les petites filles tiennent le haut du pavé. Nous les mères, nous nous occupons trop d'elles et les garçons sont à la traîne. Une fois adultes, vous restez petits. A travers toi, c'est à tous tes contemporains que je m'adresse, ceux qui, comme toi, seront des hommes au siècle prochain.
Je t'écris pour essayer de t'apprendre à grandir.
Je t'écris pour t'aider à surnager dans une époque difficile pour toi.
J'ai cru, comme beaucoup, à l'émergence d'un monde où triompherait l'égalité des sexes. La réalité est tout autre. Après deux millénaires de patriarcat, tu risques d'être un homme, un père, un amant, dans un siècle de féminité triomphante. Comment vas-tu t'en arranger ? » Cette LETTRE A MON FILS est un livre ironique et tendre au miroir duquel toutes les mères se reconnaîtront. -
Mémoires d'otages
Christian Chesnot, Georges Malbrunot
- Calmann-Lévy
- Documents
- 4 Mai 2005
- 9782702135976
20 août 2004 ? 21 décembre 2004. Pendant 124 jours, la France a vécu au rythme des annonces quotidiennes qui scandaient les noms de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Pendant ces mêmes 124 jours, dans un Irak déchiré, les deux hommes souffrent, connaissent peur et espoir, tentent de saisir dans les yeux et la voix de leurs gardiens le sort qui leur est réservé. Ballottés de cache en cache, les deux otages vont vivre durant quatre mois une expérience singulière et douloureuse. Dans ce livre, ils nous confient les émotions et les préoccupations les plus intimes de leur captivité. Soucieux de dire ce qui n?a que peu été exprimé jusqu?alors, ils abordent les nombreuses questions que l'on se pose : suffit-il de recouvrer la liberté et de rejoindre les siens pour quitter le statut d?otage ? De quel prix un journaliste de terrain paie-t-il cette liberté ? Quelles sont les limites du fameux syndrome de Stockholm ? Comment s?opère le retour à cette vie qu?on dit normale ? Revient-on indemne d?un tel choc psychologique ? Mais au-delà de leur propre histoire, aussi forte soit-elle, ils ont tenu à mener, dès leur retour en France, leur propre contre-enquête auprès des principaux acteurs de l'ombre. Dans cet ouvrage, Christian Chesnot et Georges Malbrunot nous révèlent au quotidien les négociations souterraines, l'action des services spéciaux comme celle des politiques, les secrets du processus qui a abouti à leur libération.
-
En acceptant d'assurer la défense de Marc Dutroux, le présumé monstre de Marcinelle, kidnappeur, violeur et assassin d'enfants, l'avocat Xavier Magnée, ténor du barreau de Bruxelles, s'attend au pire. Pourtant, rien ne l'a préparé à des crimes sordides, nauséeux, certes, mais aussi, de la part des pouvoirs judiciaire et exécutif, une volonté extravagante, mais obstinée et au bout du compte payante, de couper tous les fils qui relient Marc Dutroux à des complices et à d'éventuels commanditaires - ces fils qui constituent ce qu'on appelle communément un réseau. Car si la question posée aux jurés d'Arlon par le ministère public fut de savoir si Marc Dutroux était ou non coupable, il y en a une autre tout aussi importante, qui taraude Xavier Magnée : comment a-t-il pu enlever six jeunes filles coup sur coup et les séquestrer dans une impunité totale - on a presque envie de dire "au vu et au su de tous" - malgré son casier judiciaire qui en faisait un suspect évident, malgré la surveillance constante dont il était l'objet de la part de la gendarmerie, malgré deux perquisitions à son domicile, malgré les innombrables indices qui convergeaient vers lui ? La question, comme on dit, ne sera pas posée. Evacués d'autorité vers un dossier "bis", tous les indices et les dépositions ne cadrant pas avec la théorie du "prédateur isolé" attendront une enquête approfondie et un deuxième procès... qui n'auront jamais lieu. Le 24 novembre 2004, l'affaire est classée par la cour d'appel de Bruxelles, comme si elle était trop nauséabonde pour ne pas être enterrée. Un lourd couvercle se referme ce jour-là sur ce qui reste l'un des plus grands scandales policiers et judiciaires qui aient jamais secoué la Belgique - et Dieu sait s'il y en eut ! Dans ce livre captivant, Xavier Magnée rouvre le dossier comme on rouvre une plaie : pour l'assainir une bonne fois, quitte à raviver la douleur. Pièce après pièce, en s'appuyant sur sa connaissance intime du dossier et avec un rare esprit de synthèse, il assemble le puzzle de l'affaire Dutroux sous nos yeux effarés et nous laisse avec l'inquiétante conviction qu'il y a décidément quelques chose de pourri au royaume de Belgique.
-
Avec l'adoption en France de la loi sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires à l'école, le débat sur la laïcité - clos depuis un siècle dans ce pays - a repris de plus belle, à grand renfort de slogans tels que "choc des civilisations", "intégrisme républicain", "laïcisme" ou même "islamophobie".Se présentant comme la défense par excellence du principe républicain et des droits de l?homme, le réflexe législatif ne peut occulter la nécessité d?un débat théologique. Comment les religions qui cohabitent dans un monde troublé et dangereux conçoivent-elles leurs relations réciproques et, surtout, comment justifient-elles du point de vue théologique et du point de vue religieux « le dialogue fraternel » qui serait la condition première d?une « compréhension mutuelle » ? Autrement dit, le Dieu des uns est t-il, dans sa parole et dans son être, compatible avec celui des autres ? Le principe de laïcité interroge gravement les religions elles-mêmes, leurs clercs, leurs prêtres, leurs théologiens.Les autorités religieuses seraient-elles prêtes à accepter un réexamen de leur credo et de leur histoire en vue d?ouvrir la voix à une nouvelle tolérance ? Partant de l?idée que les religions ont un rôle à jouer pour combattre l?intégrisme, l'auteur interroge les trois religions monothéistes pour vérifier si, au-delà des impératifs de façade, ces dernières ne recèlent pas un principe tout autre, un principe non pas d?exclusivité mais « d?inclusivité ».
-
En juillet 1977, Cécile B. avait cinq ans. Elle passait ses vacances sans ses parents, chez une grand-tante en Charente-Maritime. Durant un de ces jours d'été, elle a été violée plusieurs fois par un cousin éloigné, un père de famille qui prétendait lui apprendre à faire du vélo. Pour survivre à ce traumatisme, elle a enfoui ces viols dans les oubliettes de son inconscient, jusqu'à ce qu'ils ressurgissent 32 ans plus tard lors d'une séance d'hypnose. Cet « oubli » a un nom : amnésie post-traumatique, et il touche de nombreux enfants victimes de viol. Des enfants qui, devenus adultes, se souviennent parfois de ce qu'on a leur a fait et auxquels on oppose des délais de prescription dépassés. Quand ses souvenirs ont refait surface, Cécile a vécu dans la terreur, la honte, la colère, le désir de mourir ; elle a failli basculer dans la folie. Elle a soudain compris ses troubles comportementaux et alimentaires à l'adolescence, sa peur des hommes, son incapacité à construire sa vie de femme. Car le viol dévaste tout, durablement. Pendant près de trois ans, elle a dû mettre sa vie entre parenthèses pour mener un double combat : se soigner dans une clinique psychiatrique aux méthodes novatrices, et tenter de faire juger son agresseur, alors même qu'elle savait que, dans son cas, les faits étaient prescrits. Elle est allée jusqu'à la cour de Cassation, elle n'a pas gagné mais a été entendue. D'individuel, son combat est peu à peu devenu collectif. Des associations viennent en renfort. Avec elles, elle a réussi, en choisissant de médiatiser son affaire, à mobiliser l'opinion, les politiques et le législateur sur la question cruciale de la prescription en matière de crimes sexuels commis sur des mineurs (et a levé le voile sur l'amnésie post-traumatique). Mais ce combat n'est pas terminé. Ce livre est le récit d'un chemin douloureux mais aussi d'une victoire sur la vie. Car au terme de son parcours (thérapeutique, judiciaire et politique), Cécile B. s'est reconstruite.
-
Informer n'est pas un délit
Fabrice Arfi, Paul Moreira, Collectif
- Calmann-Levy
- 30 Septembre 2015
- 9782702158654
En démocratie, savoir est un droit fondamental. Normalement. Mais quand le sujet devient trop sensible, quand il touche à des intérêts protégés, il constitue un problème. C'est, souvent, l'assurance pour le journaliste de s'attirer des ennuis : menaces, surveillances, censure qui ne dit pas son nom. Pire, informer devient parfois un délit. Nous ne pouvons nous y résoudre.
Vingt journalistes d'investigation français ont décidé de faire cause commune pour raconter dans un livre choral les dessous de leurs enquêtes interdites. Comment ils sont suivis et écoutés. Comment les pressions économiques s'exercent sur eux. Comment le droit est régulièrement contourné pour criminaliser le journalisme, entre secret défense et secret des affaires. Comment leurs sources sont traquées ou menacés. Comment le harcèlement judiciaire est organisé par de puissantes multinationales.
Oui, la France est une démocratie. Non, on n'y meurt pas d'être journaliste. Ce n'est pas une raison pour accepter les nouvelles censures qui affectent insidieusement les principes de liberté d'informer et de transparence, ingrédients indispensables d'une République vivante et fière d'elle-même.
Ce livre est un livre de journalistes pour des citoyens éclairés.
-
L'homme qui voulait parler au roi
Zakaria Moumni, Taline Moumni
- Calmann-Levy
- 30 Septembre 2015
- 9782702158036
Témoignages à deux voix dont on ne connaît pas encore la fin. Des révélations s'apparentant à un polar.
-
Viol d'anges
Martine Bouillon
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 18 Décembre 2015
- 9782702173619
Ce livre n'est pas un écrit de circonstance, même si les circonstances le rendent d'une dramatique actualité : je le porte en moi depuis vingt ans. Depuis vingt ans, je suis magistrat et je suis ulcérée de voir mes contemporains utiliser des enfants comme objets sexuels, dans l'indifférence générale. Je ne détaille pas ici les horreurs dont j'ai été témoin : voyeurs, passez votre chemin ! J'analyse plutôt ce que j'ai compris, en abordant sans complaisance les questions les plus concrètes : y a-t-il un portrait psychologique du pédophile ? Un profil type de l'enfant abusé ? Que sait-on vraiment des réseaux ? Que se passe-t-il dans le secret des familles meurtries, et dans le coeur des mères complices ? Quels remèdes suggérer ? Je clame que la pédophilie est le crime le plus grand et le plus grave de l'humanité, car les enfants victimes de sévices sexuels sont détruits à vie. À crime exceptionnel, je suis partisane d'opposer une loi d'exception.
-
.Les sectes ont annoncé l'apocalypse pour le 21 décembre 2012. Pour preuve, elles utilisent le calendrier Hotzkin des Mayas. Voilà leur dernier filon pour faire de nouvelles recrues et engranger des bénéfices. Et ça marche, surtout à l'heure d'internet !L'enquête internationale réalisée par le plus grand spécialiste de la lutte antisectes en France révèle l'ampleur inégalée du phénomène « 2012 ». Ses conclusions ne peuvent que nous inciter à la plus extrême vigilance. Qui ne se souvient, en effet, des « tueries-suicides » des sectes apocalyptiques du Temple du Peuple en 1978 en Guyana (923 morts) des Davidiens en 1993 à Waco (Texas - 82 morts) ou de l'ordre du Temple Solaire en 1994-1995 (74 morts) ? Autre constat alarmant : les mystificateurs, messies autoproclamés, guérisseurs ou prétendus humanitaires, enregistrent des avancées à chaque fois que notre monde est violemment secoué par toutes ces crises financières, climatiques, religieuses ou morales... Dans les cas les plus extrêmes, le fondamentalisme religieux à visage sectaire profitant du désarroi de jeunes individus en perte de repères arme leur bras pour, au nom de Dieu, faire des victimes innocentes.Enfin, fortes de soutiens occultes ou affichés, les sectes infiltrent les institutions, noyautent les lieux de pouvoirs, dénigrent sur la scène internationale la politique volontariste menée par la France contre l'obscurantisme. Certaines d'entre elles s'activent en coulisses pour mettre en oeuvre la « propagande noire » contre tous ceux, à l'instar de l'auteur, qui s'aviseraient de se dresser sur leur route.
-
Beaucoup de chance malgré tout ; le combat bouleversant d'une enfant
Bernard Chaussegros
- Calmann-Levy
- 23 Janvier 2013
- 9782702144206
« Je vais vous raconter l´histoire d´une petite fille. Une petite fille dont l´enfance, l´adolescence et la jeunesse, n´ont été qu´un long et perpétuel combat contre la maladie. Une petite fille courageuse et toujours souriante. Elle s´appelait Anne-Lise, et c´était ma fille.Si je veux raconter son histoire, ce n´est pas seulement pour elle. C´est aussi et surtout pour nous ouvrir les yeux sur cette évidence que, pris par notre quotidien, nous oublions trop souvent : la vie est belle, pour peu que nous sachions en saisir chaque instant - comme Anne-Lise le faisait si bien.C´est pourquoi ce livre est écrit à la première personne : c´est Anne-Lise qui nous parle. Non pas pour nous donner des leçons, mais parce que c´est ce qu´elle a toujours fait, ce qu´elle a toujours voulu faire. Elle ne faisait jamais de longs discours. Elle parlait d´elle, de ses épreuves et de ses joies et allumait en chacun de nous cette étincelle d´espoir qui l´animait à tout instant.Si ce livre n´est pas de sa main, je sais qu´elle aurait pu, qu´elle aurait voulu, l´écrire. » Bernard Chaussegros
-
Le paysage imaginaire français s'est profondément remodelé en une dizaine d'années avec l'arrivée massive des héros de la performance : battants, entrepreneurs, aventuriers, sportifs, chômeurs créant leur propre entreprise ont fait une telle percée sur la scène publique qu'il n'est pas incongru de parler d'un véritable culte de la performance. les mouvements sociaux n'ont-ils pas laissé la place aux gagneurs, le confort à la suractivité et les anciennes passions politiques aux charmes rudes de la concurrence ?
Trois déplacements caractérisent ce culte. les champions sportifs sont des symboles d'excellence sociale alors qu'ils étaient signe de l'arriération populaire. la consommation est un vecteur de réalisation personnelle alors qu'elle connotait auparavant aliénation et passivité. le chef d'entreprise est devenu un modèle de conduite pour chacun alors qu'il était l'emblème de la domination des gros sur les petits.
L'entreprise a désormais le premier rôle : elle est le nouveau réservoir des fictions françaises. chaque individu doit conduire sa vie comme un vrai professionnel de la performance. l'entreprise serait la voie royale pour conquérir son autonomie, se repérer dans l'existence et définir son identité sociale.on nous enjoint de devenir les entrepreneurs de nos propres vies.
L'auteur explore les mutations de sensibilité à l'oeuvre dans ces nouvelles mythologies françaises. il décrit comment se modifient les moeurs d'une société, quand ses modèles politiques institués ne fournissent plus de solutions crédibles aux problèmes majeurs auxquels elle est confrontée et quand les utopies de la société idéale ont disparu.
-
Dictionnaire des assassins et des meurtriers
François Angelier, Stéphane Bou
- Calmann-Levy
- 19 Septembre 2012
- 9782702143063
L´horreur de certains faits divers, les procès retentissants poussent régulièrement à l´avant-scène des figures emblématiques d´assassins et de meurtriers. Ces visages effrayants et énigmatiques occupent un temps, avant de disparaître à jamais, tout le champ de l´actualité. Certains, néanmoins, restent en mémoire car ils incarnent un mythe ou une époque, ses fantasmes et ses angoisses. Ainsi les soeurs Papin, Michel Fourniret, Charles Manson, Harris et Klebold - les auteurs de la tuerie de Columbine - ou Gavrilo Princip, dont le destin de meurtrier de l´archiduc François- Ferdinand est indissociable du récit de la Première Guerre mondiale.On pourrait en dire autant de quelques grands personnages de fiction, tels que Médée, Raskolnikov, Hannibal Lecter ou M le Maudit, qui surgissent au théâtre, dans les romans ou au cinéma : souvent inspirés par la réalité, souvent l´inspirant, ils peuvent être, au même titre que leurs réels et historiques cousins dans la violence, des objets de stupeur et d´exégèses.Explorer l´âme humaine à la trouble lumière du crime, voilà ce que propose ce Dictionnaire des assassins et des meurtriers. Philosophes et historiens, écrivains, journalistes et critiques y présentent et analysent des figures mythiques et originales de meurtriers ou d´assassins. C´est à une grande réflexion, historique, philosophique, littéraire, esthétique ou anthropologique sur le meurtre et ses représentations qu´invite cet ouvrage.À la fois dictionnaire et musée imaginaire de l´homicide, cette galerie de portraits est un bijou de littérature et d'érudition.
-
Après une jeunesse brûlée à mille expériences, après des années consacrées à l'écran et au Théâtre, Astrid Veillon à choisi de suspendre le temps pour un nouveau rôle, le rôle de sa vie, celui de mère. Elle se livre ici avec toutes les fragilités, ses fêlures, ses questionnements face à son métier, aux pressions du monde et à l'attente de l'enfant.Neuf mois dans la vie d'une femme, le récit d'une grossesse singulière, comme l'est celle de chaque future maman. Un texte aiguisé, plein de dérision, de distance et d'humour, un regard lucide dans ses emportements comme dans ses moments de grâce. Un livre émouvant, drôle, passionné et passionnant.