Filtrer
francesco calarco
-
« La France me faisait rêver pour plusieurs raisons. Nous avions étudié la langue française, l'histoire, la littérature et un peu de sa géographie. J'étais fasciné par la Révolution de 1789. Égalité, Fraternité, Liberté : cette devise commençait à s'imprimer dans ma mémoire - c'est dans cet ordre-là que je la préfère ; en effet, j'ai toujours pensé que, sans les deux premières, nous ne pouvons pas avoir de liberté. Les Français, un grand peuple, le seul qui soit arrivé à se hisser au-dessus des autres dans le monde. Ils ont été imités par d'autres, mais des hommes qui avaient cette envergure, il n'y en avait plus, c'était mes observations du moment. »
-
L'Europe. Ce creuset de grandes civilisations était le moteur de l'évolution de notre planète. Elle a été le centre de bouleversements historiques, scientifiques et sociaux, bénéfiques pour des milliards d'humains qui vivent sur notre terre.
La dernière guerre mondiale a fait sonner le glas de la déroute qui nous a conduits à tarir le vivier d'où germait la connaissance du savoir humain.
Tous les grands pays de notre continent sont concernés. La France surtout, que je chéris le plus parmi les autres, a perdu son éclat de pays des lumières pour tomber dans l'obscurantisme le plus absolu.
Nous devons cela à une multitude de facteurs, mais l'essentiel a été produit par le manque de gouvernants visionnaires. En effet, surtout ces trente dernières années, notre société s'est contentée d'envoyer au pouvoir la médiocrité, alors que pour diriger un pays comme la France il faut de l'excellence.
Nous sommes à l'aube d'un désastre que personne ne peut quantifier parce que pour cela il faudrait une vision universelle du monde. Or, nos politiciens gouvernent à vue, leur acuité visuelle est limitée par leur esprit étriqué.
Le seul but de notre classe politique c'est la préservation de leur caste, forgée sur le dos du peuple.
