Suspense, pièges diaboliques, terreurs intimes, secrètes inconvenances : le chef-d'oeuvre de Wilkie Collins a toujours su accorder les intellectuels les plus exigeants et le large public affamé d'histoires à faire dresser les cheveux sur la tête.
Sur le front franco-allemand, pendant la guerre de 1870, le hasard réunit deux jeunes Anglaises. Lorsqu'un obus frappe l'une d'entre elles, l'autre décide aussitôt d'usurper son identité pour rompre avec un passé infamant et vivre enfin une vie meilleure. Au début, tout se passe pour le mieux. Mais, très vite, les événements vont prendre un tour inattendu.
On peut faire confiance au génial Collins (1824-1889), rival et ami de Dickens, pour mettre les nerfs de ses lecteurs à vif. Ce féministe convaincu dresse ici l'un de ses plus beaux portraits de femmes : celui de Mercy, pécheresse repentie et amoureuse, confrontée à toutes les bassesses et à toutes les hypocrisies de la société victorienne, mais qui finit néanmoins par accepter les plus durs sacrifices pour faire triompher le bon droit et la vérité.
Marian and her sister Laura live a quiet life under their uncle's guardianship until Laura's marriage to Sir Percival Glyde. Sir Percival is a man of many secrets. Hence, Marian and the girls' drawing master, Walter, have to turn detective in order to work out what is going on, and to protect Laura from a fatal plot.
Selon Borges et Henry James, sur ce point d'accord, s'il fallait se résoudre à ne lire qu'un seul livre de Collins - ce qui est en soi une contrainte insupportable - il faudrait que ce soit Armadale : car ces 800 pages foisonnantes embrassent à peu près tous les registres où se complaît d'ordinaire l'écrivain, humour bien noir compris.
Un livre dont l'unique but, prévenons tout de suite l'innocent lecteur, est d'égarer celui qui aura eu l'imprudence de l'ouvrir. Résumons :
Tous deux s'appellent Allan Armadale : l'un est tout ce que l'autre n'est pas ; l'un sait, surtout, ce que l'autre ne sait pas - et l'un des deux, semble-t-il, est de trop sur cette terre. A partir du thème éternel de la rivalité entre Caïn et Abel (amour et haine confondus), Wilkie Collins brode une intrigue au fil de laquelle le lecteur est convié à toutes les conjectures, c'est-à-dire à tous les égarements : 800 pages de déambulation à l'intérieur d'un labyrinthe où les personnages et le destin rivalisent d'imagination - et de perversité -, 800 pages de machinations, de complots et de mensonges, au terme desquelles, délicieusement mis à mal, nous espérons malgré tout découvrir ce qu'il est convenu d'appeler la vérité.
Conclusion de Henry James : « Il introduit dans l'espace romanesque le plus mystérieux des mystères : celui qui se cache derrière nos portes. » Passage en collection « Libretto » d'Armadale, selon Borges le plus grand roman de Wilkie Collins (l'inventeur du thriller). 800 pages de frissons et d'égarements garantis. Selon Michel Le Bris, préfacier enthousiaste de l'ouvrage : « L'indécence au service du suspense ».
Que faire lorsque l´homme que vous aimez et qui vient de vous épouser se révèle porter un autre nom ? Comment réagir, bien qu´unie pour le meilleur et pour le pire, à la découverte que tout l´accuse du meurtre de sa première épouse ? Intimement persuadée de l´inno-cence de son mari, Valeria va remonter l´écheveau d´une histoire bien différente de celle souhaitée par toute la bonne société mortellement sournoise...
Thriller labyrinthique, vibrant portrait d´une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme.
En cette nuit du 23 août 1829, le manoir des Treverton sur la côte ouest de la Cornouailles n'est que silence et ténèbres. Mrs Treverton, avant de rendre l'âme dans la solitude, dicte à sa dame de chambre, Sarah Leeson, une mystérieuse confession qu'elle lui fait promettre de ne jamais détruire. Des années plus tard, le manoir est mis en vente. Sarah a disparu et, avec elle, son secret.
Mais alors que le fils du nouveau propriétaire s'apprête à épouser Rosamond Treverton, la fille des anciens maîtres du lieu, une étrange domestique fait son apparition. Elle semble tout connaître des mystères de la maison. Le passé, insidieusement, revient hanter l'existence des futurs époux que tout promettait au bonheur.
Aveugle depuis la plus tendre enfance et amoureuse dans une fièvre indécente d'un homme dont les vertus se résument pour elle à sa voix et à la douceur de ses caresses, une jeune fille du meilleur monde recouvre soudainement la vue. Elle qui n'avait jamais perçu les autres qu'avec son coeur et sa peau réalise, prise dans un complot qui la dépasse, que la lumière peut aussi révéler la laideur et les ombres. A qui faire confiance quand les apparences ne correspondent pas à ce que l'on ressent ? Quand le beau respire l'abjection et que le laid bouleverse ? Ne faut-il réellement croire que ce que les yeux montrent lorsque la malhonnêteté avance drapée de plus beaux atours ? Et que dire alors de la vérité lorsque que tout le monde la déforme ?
Combining a teasing plot with a vivid portrait of Victorian England, Collins makes his characters reveal themselves - and the solution to the mystery - by telling their own stories.
Rejeton de bonne famille, petit-fils de lady, et fils de médecin, Francis Softly gagne sa vie en caricaturant l'aristocratie rencontrée dans les salons de sa grand-mère.
Aussi, lorsque son père lui enjoint de renoncer à ses dessins, quitte-t-il le domicile paternel pour vivre de son art et connaître toutes sortes d'aventures : tour à tour emprisonné pour dettes, faussaire, il multiplie les exactions avec bonne humeur et insouciance jusqu'à la rupture flagrante avec les codes de son milieu d'origine.
Écrit en 1852, Basil est, sous la crinoline des robes victoriennes, le plus sexué des romans de Collins : un jeune homme innocent, introverti et issu de l´aristocratie anglaise s´engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler le pire des traquenards...
Sans pitié pour son lecteur, Collins ne lui fait guère de cadeau et puise dans ses observations quotidiennes pour raconter cette étonnante histoire.
Londres, 1845. Un bal célèbre le départ prochain de deux navires vers le pôle Arctique, lancés à la recherche du mythique passage du nord-ouest. L'Angleterre sera sans nouvelle de l'équipage durant près de dix ans avant que n'éclate le scandale : décimé par le froid et la faim, les hommes se seraient livrés au cannibalisme...
La dernière expédition de sir John Franklin a inspiré de nombreux romanciers : Jules Verne, William T. Vollmann, Dan Simmons et W. Wilkie Collins. Le récit de ces gentlemen mangeurs d'hommes ne pouvait, il est vrai, manquer de tenter le maître du roman noir !
Nul doute que wilkie collins n'ait donné, avec sans nom (1862) l'un de ses plus intraitables chefs-d'oeuvre : celui en tout cas qui privera le mieux de sommeil le lecteur assez téméraire pour s'y plonger, pour s'y perdre.
De tous ses romans, celui que préférait dickens. c'est aussi le plus noir : portrait d'une femme dépossédée de toutes ses espérances (et même de son identité) à la suite d'un complot fomenté par des gens du meilleur monde. elle se battra, se salira les mains, fera le terrible apprentissage de la liberté... et nous tiendra en haleine huit cents pages durant au fil d'une intrigue qui ne nous épargne rien.
Prétexte, pour l'auteur, à décorseter la bonne société victorienne avec un sadisme tout hitchcockien. on comprend que borges ait pu voir dans les romans de collins la première expression de la fiction " moderne ", dont l'enjeu, selon lui se résumait à peu près à ceci : dire et montrer ce qu'il est convenu de taire et de cacher.
Un des chefs-d'oeuvre du premier maître du suspense.
Quand lord Montbarry fait la rencontre de la comtesse Narona, moins angélique qu'elle y paraît, il décide immédiatement de rompre avec celle qu'il se destinait à épouser, Agnes Lockwood. Tous deux, accompagnés par le frère de la comtesse, le baron Rivar, un scientifique excentrique, partent pour Venise et investissent un vieux château laissé à l'abandon.
Quelque temps plus tard, Montbarry meurt dans d'étranges circonstances. La comtesse et son frère reconvertissent alors l'endroit en un somptueux hôtel.
Mais, quand la famille de Montbarry vient à Venise et décide d'y séjourner, tous sont confrontés à d'étranges phénomènes... Peu à peu, rêves bizarres et présences inexpliquées font leur apparition dans l'enceinte de l'ancien château. Jusqu'à ce que la comtesse aperçoive, un jour, la tête du lord flottant dans une chambre secrète...
Dans la lignée d'Ann Radcliffe et d'Edgar Poe, Wilkie Collins tisse, avec ce récit surnaturel, un thriller glaçant et horrifique.
Chantage amoureux, malédiction familiale, meurtre, imposture et autres manipulations composent ces Histoires regrettables où le célèbre auteur de La Dame en blanc prend plaisir à soulever, avec toute l'inconvenance qui le caractérise, le voile pudique dans lequel se drape la société victorienne de son temps, si prompte à .cac?er ses turpitudes sous les apparences de la vertu. Dans ces hist01res étranges, et parfois terrifiantes, affleurent les noirceurs de l'inconscient et les sentiments inavoués ...
«La Pierre de Lune se vengera!» Mais que veut dire le Brahmane mourant qui lance cet anathème sur la famille Verinderoe Vous le saurez en pénétrant dans le monde à tiroirs de ce roman dont l'héroïne, Rachel, une intrépide jeune fille de 18 ans, partage la vedette avec le Sergent Cuff, un policier de Scotland Yard aux manies surprenantes. et un diamant baptisé Pierre de Lune.
Une enquête dans le plus pur style Collins, que vous vivrez aussi en compagnie du très étrange Gabriel Betteredge et de la non moins excentrique Miss Clack.
Le poète T.S. Eliot disait de ce roman de Wilkie Collins qu'il était «le premier, le plus abondant et le meilleur de tout ce que l'Angleterre a produit en matière de roman d'énigme.»
Même si l'on semble découvrir aujourd'hui seulement les grands romans victoriens que sont La Femme en Blanc, La Pierre de Lune ou Armadale, leur auteur, Wilkie Collins, a toujours été lu et apprécié en France.
Un pays qu'il visita souvent et où il avait eu la chance de trouver un traducteur qui était aussi un ami, Émile Forgues... Si les nouvelles qui composent La Reine de Coeur ne sont pas inédites en français, elles ont toujours été publiées "hors contexte" et de façon disparate. L'écrin de ces récits est, lui, inédit. Car La Reine de Coeur n'est pas seulement un recueil, c'est aussi un hommage de Collins aux Mille et Une Nuits et au bel art de la narration.
Trois frères, trois vieux gentlemen campagnards, offrent à une jeune fille des contes chers à leur imagination, afin qu'elle prolonge son séjour jusqu'au retour de leur neveu et fils. amoureux de cette " reine de coeur "... Le bizarre, le drôle, le ténébreux, le fantastique alternent, soir après soirs, et la jeune fille patientera jusqu'au retour de son soupirant, charmée, tel le sultan, par ces trois insolites Shéhérazades.
Avec " Monkton le fou ", " La Femme du rêve ", " Le Secret de famille ", " Fauntleroy ", et six autres contes, Collins recrée pour le lecteur fasciné l'univers tragi-comique, lourd de secrets, de traditions et de contraintes mystérieuses, de l'Angleterre victorienne.
William Wilkie Collins (1824-1889) n'est pas seulement l'auteur de somptueux romans victoriens et le père du roman policier britannique.
Nouvelliste de talent, il est aussi journaliste à ses heures. Et fin observateur de ses contemporains. En quête du rien est le portrait primesautier, drôle et absurde d'un homme condamné à l'inactivité et au calme dans une société qui en est dépourvue. Ou comment la tranquillité peut finir par rendre fou.