«Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C.Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H.H., et il était indispensable que H.H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita.»
La destinée tragique de Lucette représente un des highlights de ce délicieux livre.Le reste de l'histoire de Van a pour sujet _ présenté d'une manière franche et colorée _ sa longue aventure amoureuse avec Ada. Leur roman est interrompu par son mariage dans l'Arizona avec un éleveur de bétail dont l'ancêtre fabuleux découvrit l'Amérique du Nord. Le mari meurt, les amants sont réunis. Ils passent leur vieillesse à voyager ensemble et à séjourner dans les nombreuses villas, chacune plus belle que l'autre, que Van a érigées un peu partout dans l'hémisphère occidental.La délicatesse du détail pittoresque n'est pas le moindre des ornements de la présente chronique: une galerie treillissée; un plafond peint; un joli jouet échoué parmi les myosotis d'un ruisseau; des papillons et des orchis papilionacés en marge du roman; un lointain voile vu d'un perron de marbre; une daine héraldique qui tourne la tête vers nous dans le parc ancestral; et bien des choses encore. Ada est probablement l'oeuvre pour laquelle j'aimerais qu'on se souvienne de moi. Vladimir Nabokov Avec cinq cents pages, un stylo et un génie narratif qui ne s'est jamais démenti et atteint aujourd'hui le grandiose dans ce roman fantasque, Nabokov organise un formidable tohu-bohu poétique, relayant Rimbaud et ses péninsules démarrées Pierre Ajame, Le Nouvel Observateur Une des aventures artistiques les plus totales et les plus risquées depuis Proust et Joyce, un des défis majeurs de l'écriture au monde éboulé des souvenirs et des syllabes qu'elle tire de la nuit. Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde Ada, cette somptueuse fête du langage dédiée au Temps. Sophie Lannes, L'Express Ada ou l'Ardeur, un livre somptueux où les odeurs subtiles de la cerisaie russe se confondent avec les effluves des vastes prairies américaines. Edgar Reichmann, Le Monde Nabokov est de ces rares écrivains qui ont toujours été des fous du langage, de ceux dont les mots sont les uniques patries. Frédéric Vitoux Un des grands écrivains du siècle, à côté de Proust, de Joyce, de Borgès. Michel Braudeau, L'Express Nabokov n'a pas choisi de prendre la littérature au sérieux, il va beaucoup plus loin, il la prend en flagrant délit de magie, de sortilège, d'invention. André Brincourt, Le Figaro Il s'agit d'un chef-d'oeuvre de plus. La preuve supplémentaire que Vladimir Nabokov est un des deux ou trois écrivains les plus importants de ce siècle et d'autres siècles encore. Jean-Marc Roberts, Le Matin de ParisVladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.
Textes traduits de l'anglais, présentés et annotés par René Alladaye, Jean-Bernard Blandenier, Marie Bouchet, Brian Boyd, Gilles Chahine, Yannicke Chupin, Maurice-Edgar Coindreau, Maurice Couturier, Lara Delage-Toriel, Agnès Edel-Roy, Raymond Girard, Donald Harper et Monica ManolescuAprès le succès planétaire de Lolita, Nabokov jouit d'une grande liberté créatrice. La suite de son oeuvre lance au lecteur, à son intelligence, à son imaginaire, un défi permanent. Le héros de Pnine (roman de 1957 ici proposé dans une nouvelle traduction), professeur d'origine russe enseignant dans une université américaine, c'est-à-dire doté d'une biographie proche de celle de son créateur, sera évincé de son poste par le narrateur du récit, qui se révèle être... Nabokov lui-même. Feu pâle (1962) met en compétition deux types de textes, un poème et son commentaire, deux narrateurs, qui sont l'image inversée l'un de l'autre, et deux univers antagonistes. Puis vient Ada ou l'Ardeur (1969), le chef-d'oeuvre de la période, et peut-être le chef-d'oeuvre de Nabokov. Livre ambitieux, maîtrisé - deux univers, deux narrateurs, de nombreux emboîtements narratifs et un brouillage constant des repères temporels - , c'est aussi, un an après Belle du Seigneur, un grand roman d'amour. Trois ans plus tard, dans La Transparence des choses - «une simple enquête au-delà des cyprès sur l'entrelacs des destinées prises au hasard», disait l'auteur, non sans mystère -, le narrateur, un certain Mr. R., romancier de son état, agit depuis le royaume des ombres... Enfin, Vadim Vadimovitch, narrateur de Regarde, regarde les Arlequins! (1974), le dernier roman publié par Nabokov (car L'Original de Laura restera inachevé et paraîtra après sa mort), ressemble à s'y méprendre à Vladimir Vladimirovitch Nabokov. Autobiographie fictive, variation sur le thème de l'identité, du double, de la copie et de l'original, ultime regard, teinté d'humour et d'ironie, d'un homme sur la trajectoire de sa vie et sur son oeuvre, c'est aussi l'occasion d'une confrontation finale avec un lecteur que Nabokov n'aura eu de cesse de provoquer, défier et enchanter.
Voici un roman de Vladimir Nabokov inédit en français. Mécontent de la traduction anglaise de {Chambre obscure} qui était la version initiale de {Rire dans la nuit}, Vladimir Nabokov, exilé aux Etats-Unis, décida en 1937 de se traduire lui-même. Ce défi linguistique donna une oeuvre nouvelle et transformée, à "la précision absolue", évidente comme un axiome au pessimisme froid : "Il était une fois à Berlin, en Allemagne, un homme qui s'appelait Albinus. Il était riche, respectable et heureux. Un jour il abandonna sa femme pour une jeune maîtresse ; il aimait ; n'était pas aimé ; et sa vie s'acheva en catastrophe." Sous l'apparence d'un mélodrame berlinois, d'une comédie de moeurs, à trois, où l'on trompe et où l'on est trompé, Nabokov fait jouer la mécanique implacable de sa démonstration. L'amour est-il aveugle ? Oui, répond le démiurge Nabokov. La variation sur l'adultère devient alors une cruelle parodie où Gogol et Tolstoï passent comme des ombres. Le roman s'élargit en une fable intemporelle, les couleurs de la vie se fanent et se fondent bientôt dans une {nuit noire sans lune}. Pourtant, dans l'obscurité quelqu'un rit.
Ce volume marque un tournant. Il contient, d'une part, deux romans écrits en russe à la fin des années 1930:Le Don, le plus magistral des livres russes de Nabokov, et L'Enchanteur, où apparaît la première «nymphette» nabokovienne et qui ne fut publié qu'en 1986, dans la traduction anglaise due au fils de l'écrivain. Il réunit, d'autre part, les trois premiers romans que Nabokov composa en anglais et un livre qui, pour n'être pas le plus connu de son auteur, n'en est pas moins un chef-d'oeuvre:l'autobiographie Autres rivages, dont le point de départ date des années 1930; il s'agissait alors d'un texte en français sur la gouvernante du petit Vladimir, mais il fut entièrement recomposé en anglais avant de paraître en 1951. Période charnière, donc, qui voit la naissance et, avec Lolita, la consécration d'un écrivain de langue anglaise. L'accouchement, qui est aussi un arrachement, ne se fit pas sans douleur. Le changement de terre, le changement de langue, l'ombre menaçante des totalitarismes confèrent aux livres de cette période une particulière intensité tragique. Plusieurs textes évoquent la perte (notamment La Vraie Vie de Sebastian Knight, dont le héros est un écrivain) et ce que le latin nomme desiderium:désir, besoin, regret. Il faut renoncer à l'enfance, aux amours anciennes, à la littérature russe (véritable héroïne du Don), à toutes «ces choses que le destin empaqueta un jour, pêle-mêle, et jeta à la mer». Mais Nabokov, à vrai dire, n'y renonce pas. Il les métamorphose et les rend inoubliables.
Chassé de Russie par la révolution d'Octobre, chassé d'Allemagne puis de France par le nazisme, Vladimir Nabokov, écrivain libre, rêvait ses histoires dans une langue et les écrivait dans une autre. Ce premier volume d'une édition qui en comprendra trois est capital à cet égard. De Machenka à l'Invitation au supplice, c'est-à-dire de 1928 à 1938 (si l'on ne prend en compte que les dates de première édition), s'opère en huit romans une «transmigration verbale». D'abord écrites en russe, puis traduites en français ou en anglais, ces oeuvres furent ultérieurement récupérées par Nabokov, qui s'attacha généralement à en donner une nouvelle version, en langue anglaise. Opération essentielle : il ne s'agit pas, pour l'auteur de se traduire, mais de s'approprier une nouvelle langue de création, qui, bientôt, fera de lui l'un des tout premiers écrivains américains. Quant aux thèmes de ces romans, ce sont déjà ceux qui structureront l'ensemble de l'oeuvre : la nostalgie de la mère-patrie, la quête passionnée de l'amour transgressif, la perte de l'identité, et le combat d'un individu créatif contre un régime qui veut l'asservir.
Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles respectives avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais alors il lui écrit chaque jour : ainsi quand Véra part se soigner dans un sanatorium de la Forêt Noire, quand Vladimir rend visite à sa famille réfugiée à Prague, où quand Véra tarde à le rejoindre à Paris. Plus tard, ses conférences dans le Sud des États-Unis suscitent de nouvelles lettres. Dans toute cette correspondance, pour nous à sens unique - Véra ayant détruit ses propres lettres -, on voit la passion de Nabokov pour sa femme, sa vie quotidienne dans le milieu de l'émigration russe à Berlin, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leur vie matérielle et affective, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, l'intérêt croissant suscité par son oeuvre auprès des éditeurs et d'un public éclairé, le soutien indéfectible que lui apporte Véra.
Ces lettres, outre ce qu'elles révèlent sur l'homme, nous font découvrir le laboratoire de l'écrivain - son énergie créatrice, la pléthore de sujets qui surgissent et disparaissent, l'intensité de son travail - et on y reconnaît l'originalité de son style : sa veine parodique, poétique, sa vivacité et ses jeux de mots.
Franz, jeune homme timide et sans caractère, monte à Berlin chez son oncle dans l'espoir d'obtenir un emploi. Dreyer est un homme d'affaires qui a réussi. Sa femme, Marthe, bourgeoise sans imagination, s'ennuie. Très vite elle devient la maîtresse de Franz. De l'aveu même de son auteur, l'intrigue du roman «n'a rien de bien nouveau» : une banale histoire d'adultère. Mais la façon de la traiter ne l'est pas. Le livre est écrit sous le signe du jeu. Ce qui retient l'attention au milieu de cette farce boulevardière, ce sont tous les petits détails étranges que Nabokov sème sur son chemin : un cinéma en construction ; des pantins mécaniques fascinants ; le propriétaire de l'appartement de Franz, vieillard torve qui s'invente une femme ; un homme monstrueux privé de nez... Le roman est ancré dans une sorte de brouillard onirique, à l'orée du fantastique, et ce grâce à des inventions narratives brillantes. Écrit en 1928, Roi, dame, valet est le deuxième roman de Nabokov. On y trouve déjà l'élégance de style et l'humour acerbe et misanthrope du romancier.
Ecrit en russe en 1925, Machenka est la première image _ aussi éclatante que toutes celles qui suivront _ du kaléidoscope nabokovien. Ce qu'il y a de meilleur dans la biographie d'un auteur, ce n'est pas le récit de ses aventures, mais l'histoire de son style , affirmait Nabokov dans une interview de Vogue en 1970, en réponse à une question sur sa tendresse particulière pour son premier roman et la place qu'il lui attribuait dans son oeuvre. Et ce n'est pas un hasard s'il attendit quarante-cinq ans avant de le faire traduire en anglais: lu à travers le prisme de l'oeuvre postérieure, Machenka devient le reflet de ses propres reflets; l'image y naît de sa réverbération, le mot de son écho.Réverbération (mais peut-être sommes-nous une fois de plus conviés à ce jeu des erreurs auquel excelle Nabokov?) du chapitre 12 d'Autres Rivages, écrit vingt-cinq ans plus tard; écho des pas de Van, qui, dans Ada, marche sur les mains comme Ganine, le héros de Machenka; inversion du temps et de l'espace, pirouettes, pièges que nous tend, sous un nouveau et subtil déguisement, l'auteur de Lolita qui disait de Sirine, c'est-à-dire de lui-même: La véritable vie de ses livres coulait dans ses métaphores, qu'un critique a comparées à des fenêtres donnant sur un univers contigu. .
Littératures réunit l'ensemble des conférences données par Vladimir Nabokov entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines où il enseigne la littérature européenne. On y trouve, outre deux essais, « Bons lecteurs et bons écrivains » et « L'art de la littérature et du bon sens », des réflexions et analyses originales et percutantes consacrées aux oeuvres de Dickens, Flaubert, Stevenson, Proust, Kafka, Joyce, ainsi qu'à celles de ses compatriotes russes, Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov et Gorki. Ce volume propose enfin une longue étude, tout aussi iconoclaste, du Don Quichotte de Cervantès.
Balayant la plupart des idées admises concernant ces chefs-d'oeuvre, Nabokov affirme avec superbe, humour et ironie sa propre conception de la littérature : rejet de l'approche historique, sociologique ou psychologique (Freud, le « charlatan viennois », est constamment la cible de ses sarcasmes), suprématie de la structure, du style, du détail et de l'agencement des détails entre eux. « Caressez les détails, les divins détails », tonitrue-t-il de sa chaire. Et encore : « La littérature est invention. La fiction est fiction. Appeler une histoire "histoire vraie", c'est faire injure à la fois à l'art et à la vérité. Tout grand écrivain est un grand illusionniste. » Nabokov, qui abandonna l'enseignement en 1958 après le succès de Lolita, avait l'intention de réunir ses cours sous une forme « publiable ». Si ce projet ne vit pas le jour de son vivant, ce fut chose faite grâce à l'éminent professeur américain Fredson Bowers, qui construisit le livre à partir des notes - le plus souvent manuscrites - et des croquis laissés par Nabokov, et de ses exemplaires annotés des ouvrages qu'il citait à ses élèves. Les cours sont devenus essais, mais sans rien perdre de leur caractère enveloppant ni de la merveilleuse chaleur qu'ils dégageaient sur le plan pédagogique. Dans son introduction, John Updike relève « l'accent, le plaisir communicatif de faire sonner les phrases, la présence de comédien de ce conférencier qui, alors corpulent et presque chauve, avait été autrefois un athlète, et qui s'inscrivait dans la tradition russe des flamboyants exposés oraux ».
Alors que le taxi qui l'a amené de Trux à Witt s'arrête devant l'hôtel Ascot, Hugh Person, éditeur américain entre deux âges, évoque ses trois séjours précédents dans cette minable station des Alpes suisses. Le premier, dix-huit ans plus tôt, a été marqué par deux événements tout aussi lugubres dans son souvenir: la mort de son père et sa première expérience sexuelle (avec une prostituée). Quelques années plus tard, invité à se rendre une deuxième fois en Suisse pour travailler avec un écrivain célèbre, Mr. R..., Hugh rencontre Armande, fille capricieuse d'un architecte belge et d'une Russe exilée, et tombe éperdument amoureux d'elle. Un meurtre, de nombreux cauchemars, une fructueuse entrevue avec un psychiatre et quelques incendies réels ou rêvés complètent la trame de ce voile transparent à travers lequel brille le passé...Vladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.
Pnin is a professor of Russian at an American college who takes the wrong train to deliver a lecture in a language he cannot master. Pnin is a tireless lover who writes to his treacherous Liza: "A genius needs to keep so much in store, and thus cannot offer you the whole of himself as I do." Pnin is the focal point of subtle academic conspiracies he cannot begin to comprehend, yet he stages a faculty party to end all faculty parties forever.From the Trade Paperback edition.
Biographical noteVladimir Nabokov (1899-1977) was born in St Petersburg. He wrote his first literary works in Russian, but rose to international prominence as a masterly prose stylist for the novels he composed in English, most famously, Lolita. Between 1923 and 1940 he published novels, short stories, plays, poems and translations in the Russian language and established himself as one of the most outstanding Russian émigré writers. Main descriptionVladimir Nabokov's Pale Fire, with its wildly original narrative structure, is a postmodern masterpiece from the author of Lolita, skewering the politics of academia, the struggle for interpretation, and the infinite subjectivity of human experience, published in Penguin Modern Classics. The American poet John Shade is dead; murdered. His last poem, Pale Fire, is put into a book, together with a preface, a lengthy commentary and notes by Shade's editor, Charles Kinbote. Known on campus as the 'Great Beaver', Kinbote is haughty, inquisitive, intolerant, but is he also mad, bad - and even dangerous? As his wildly eccentric annotations slide into the personal and the fantastical, Kinbote reveals perhaps more than he ought. Who is Charles Kinbote - could he be the exiled King Charles of Zembla, or the Russian madman, Professor Botkin? Or is he just another of John Shade's literary inventions? Nabokov's darkly witty, richly inventive masterwork is a suspenseful whodunit, a story of one-upmanship and dubious penmanship, and a glorious literary conundrum. Vladimir Nabokov (1977-1899) was born in St Petersburg, but left Russia when the Bolsheviks seized power. His family moved to England for a brief spell and finally settled in Berlin. His first novel in English was The Real Life of Sebastian Knight, published in 1941. His other books include Ada, Laughter in the Dark, Details of a Sunset and Lolita, his best-known novel. If you enjoyed Pale Fire, you might like Nabokov's Invitation to a Beheading, also available in Penguin Modern Classics. 'A Jack-in-the-box, a Fabergé gem, a clockwork toy, a chess problem' Mary McCarthy 'Pale Fire must be one of the most brilliant and extraordinary novels ever written, let alone in the twentieth century' William Boyd, author of Any Human Heart
Albinus - rich, married middle-aged and respectable - is an art critic and aspiring filmmaker who lusts after the coquettish young cinema usherette Margot. Gradually he seduces her and convinces himself he is irresistible to her, but Margot has other plans. She wants to be a film star, and when Albinus introduces her to the American movie producer Axel Rex, she sees her chance - and plotting, duplicity and tragedy ensue.
Vladimir Nabokov's early novel is the dazzling story of the coarse, strange yet oddly endearing chess-playing genius Luzhin. Discovering his prodigious gift in boyhood and rising to the rank of International Grandmaster, Luzhin develops a lyrical passion for chess that renders the real world a phantom. As he confronts the fiery, swift-swooping Italian Grandmaster Turati, he brings into play his carefully devised defence. Making masterly play of metaphor and imagery, The Luzhin Defense is the book that, of his early works, Nabokov felt 'contains and diffuses the greatest warmth'.