La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : « Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ». Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Église dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite « d'ascesis et de theoria », d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée.Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés « théophores », et parfois « christophores » c'est-à-dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui.Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Écrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Être, L'assise et la marche et Métanoïa.
Dans l'ombre des quatre évangiles canoniques, les premiers chrétiens ont rédigé de nombreux évangiles « apocryphes », dépositaires d'autres réceptions du message chrétien, qui n'ont rien perdu de leur actualité.
Parmi ceux-ci, les Évangiles de Marie, Thomas et Philippe sont le témoignage d'un christianisme mystique, visionnaire et jettent une lumière nouvelle tant sur les proches de Jésus que sur la figure du Christ qui apparaît comme un maître spirituel aux accents gnostiques, dont la voix appelle à la méditation autant qu'à l'action.
Peu de livres du Premier Testament ont été autant commentés que le Cantique des cantiques, long poème chantant le désir mutuel et l'union de deux amoureux. Les nombreuses exégèses de ce texte, qu'elles soient chrétiennes, juives ou profanes - union de l'âme avec la divinité, du peuple d'Israël et de son Dieu, illustration de la Création divine, poème érotique - se complètent plus qu'elles ne se contredisent. Chacun approche le Cantique avec ses croyances, son savoir, sa faculté d'émerveillement. L'intensité de la lumière qu'il en reçoit dépend de la qualité du regard qu'il lui porte.Écoutant le choeur des différentes traditions et analysant leur richesse, Jean-Yves Leloup offre à son tour une vibrante traduction commentée de ce « buisson ardent de mots exotiques », d'où rayonnent toutes les étincelles de l'Amour.
Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions « apocalyptiques » sont à la mode. Pourtant la plus célèbre des apocalypses, celle que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ? L'annonce de ce qui arrive, de ce qui vient, peut être vue sous différents prismes, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les événements que nous invite l'Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l'Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l'Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la « révélation » de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie.
Jean-Yves Leloup est docteur en théologie, philosophie et psychologie. Auteur de plusieurs traductions d évangiles canoniques et apocryphes, il a publié de nombreux ouvrages chez Albin Michel, dont Écrits sur l hésychasme, L Assise et la marche, La Sagesse qui guérit...
L'Evangile selon Thomas fut découvert en 1945 aux environs de Nag Hammadi.
C'est une collection de 114 logia ou paroles nues attribuées à Jésus le Vivant.
Cet Evangile fut diversement reçu parla critique, si bien qu'à peine sorti de terre, il fut de nouveau recouvert par le sable mouvant des gloses et des polémiques...
Mais la parole respirait sous la cendre...
II importait d'y retrouver l'étincelle cachée afin d'y réveiller - comme au jour de Pentecôte - le feu de son âme.
Cette nouvelle traduction, suivie de son commentaire, n'a pas d'autre but. Elle est dédiée à tous ceux pour qui Evangile signifie Amour et Connaissance, invitation à la Liberté.
Quinze leçons de sagesse nourries de philosophie antique.
Dans un monde où l'activité humaine maltraite l'environnement et malmène l'individu, où les crises économiques et sociales se succèdent, comment rester lucide sans être désespéré ? Inspiré par les grands penseurs de l'Antiquité (Épicure, Aristote, Socrate, Épictète, Philon d'Alexandrie ou le Bouddha), Jean-Yves Leloup propose un ensemble de conseils accessibles à tous pour construire une vie libérée de l'inquiétude. Son enseignement, soutenu par une quinzaine de méditations concrètes, nous appelle à surmonter les obstacles, vivre avec nos maux, écouter notre corps, respecter nos émotions et nos désirs.
Dans cet ouvrage, je vous propose un chemin de conscience. Notre guide sera Salomon, et ses trois livres issus de la Bible : le Qohélet (aussi appelé l'Ecclésiaste), le Livre de la Sagesse et le Cantique des cantiques. Le Livre du Qohélet est décapant ; il fait entendre la sagesse de la lucidité : « Tout n'est que vanité... Rien de nouveau sous le soleil. » Il ne nous permet aucun mensonge, aucun bluff, aucune belle histoire spirituelle. Cette approche, si rigoureuse soit-elle, pourrait aussi nous conduire au désespoir. Car sans illusion, peut-on vivre encore ?
C'est alors que le Livre de la Sagesse intervient : nous sommes mortels, mais nous possédons la capacité de nous éveiller à une autre dimension, à une vie atemporelle. « Tu es poussière, tu retourneras à la poussière », c'est vrai, mais souviens-toi également que tu es lumière et que tu retourneras à la lumière.
Cette lumière, c'est le Cantique des cantiques qui la fait jaillir. Comment ? En célébrant l'amour.
Les trois grands livres de Salomon ne nient pas la difficulté de vivre ; ils nous apprennent à reconnaître chaque occasion d'accéder à la prise de conscience et peut-être à l'amour. Leur lecture nous conduit vers la sagesse essentielle : savoir nous abandonner au mouvement de la Vie qui se donne.
Jean-Yves Leloup
Jean-Yves Leloup poursuit ici l'édition commentée des évangiles apocryphes faisant partie du corpus dit des Manuscrits de la mer Morte trouvés en 1947, scellés dans des jarres et cachés vers le IVe siècle dans des grottes à Nag Hammadi en Égypte.
Ce texte, qui date du IIe siècle après J.-C. et fut présenté comme un catéchisme gnostique, livre des témoignages inédits et originaux sur la vie et l'enseignement du Christ en son temps. Rédigé par un des disciples proches de Jésus, il permet de découvrir une figure peut-être plus humaine et moins mythique, dans sa proximité philosophique et physique avec ses disciples hommes et femmes.
On retrouve dans cet évangile, qui recèle des paroles dont la fulgurance souligne l'authenticité, le personnage de Marie-Madeleine et l'importance de sa présence dans la vie de l'Enseigneur.
Le christianisme est, en effet, une voie paradoxale, car cette voie a pour origine, un être qui est le paradoxe incarné.
Yeshoua, vraiment homme et vraiment Dieu, pleinement charnel et totalement spirituel, serviteur de tous et maître de tout, humilié et Seigneur jusqu'au bout.
Il replace notre finitude au coeur de l'infini, notre être mortel au coeur de notre temps, il est dans le monde et pas de ce monde, il fait de sa chair le Temple de l'Esprit et de toutes choses. Même la plus petite, la plus improbable qui soit, est une manifestation de Dieu... Il invite ses disciples à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi incompréhensible et bienheureuse que la sienne.
Ce chemin de crête et de vertige est étrangement d'actualité. Les vrais chrétiens « passent dans le monde en faisant le bien », sans attraction, sans répulsion. Ils ne se laissent emporter ni par les polémiques ni par les a priori, les affirmations péremptoires qui occupent notre actualité... Au-delà des dogmatismes et des fanatismes laïcs ou religieux, au-delà des confusions , ils témoignent sans cesse de la grandeur de la condition humaine.
L'Évangile de saint Jean est le Maître Livre qu'on ne peut éviter et auquel il faut sans cesse revenir. II donne à vivre autant qu'à penser.
Il fallait le traduire de nouveau, dans le respect de son contexte - à la fois grec et sémite - pour que se révèle sa brûlante actualité.
Texte de haute poésie, mais aussi de dialogue où se rencontrent les cultures d'Orient et d'Occident, les voix de l'homme et la voix de Dieu.
Jean-Yves Leloup, psychologue et philosophe, prêtre et théologien orthodoxe, connu pour son attachement à la Tradition et son esprit de liberté, le traduit et le commente, renouant avec la méthode des Pères de l'Église qui ne sépare pas science exégétique, connaissance philosophique et expérience spirituelle.
Dans cet ouvrage historique, esthétique et critique, Jean-Yves Le loup explore les multiples ramifications de la musique ambient. Il évoque ses origines parfois ancestrales, s'attarde sur le modernisme classique d'Erik Satie, les inventions de John Cage et du courant minimaliste, retrace la naissance de la musique new age et du courant « cosmique » des seventies, avant d'explorer la démarche de Brian Eno. Au-delà de ces figures pionnières, cette sélection suit la trace de cette musique à travers sa renaissance au sein de la scène electro dans les années quatre-vingt-dix avec The Orb ou Aphex Twin et démontre comment, autrefois avant-gardiste, elle a conquis le mainstream. Par le streaming d'abord et plus encore à travers les bandes originales de films et de séries qui, à Hollywood comme ailleurs, ont, depuis dix ans, succombé aux atmosphères éthérées de cet insaisissable courant musical.
Peut-on être lucide sans être désespéré ? La Sagesse, c'est l'expérience de laisser Dieu être Dieu. Ne pas lui créer d'obstacle et s'abandonner au mouvement de la Vie qui se donne.Première étape sur le chemin de la sagesse et de l'amour proposé par les livres bibliques attribués à Salomon (l'archétype du Sage), L'Ecclésiaste est le plus décapant : la lucidité est essentielle car, sans elle, contemplation et amour ne sont que vanité. Mais, si « tout est évanescence et poursuite du vent », ne nous reste-t-il pas encore le miracle et la joie de l'instant ?Telles sont les questions que le Qohélet nous pose. Dans cette nouvelle traduction, enrichie d'une interprétation originale, Jean-Yves Leloup montre l'actualité de ce « grand grognard » dont les paradoxes sont aussi ceux de notre temps.Reprise en poche d'un titre paru en 2016 aux Presses du Châtelet.
Ce livre est né d'une réflexion qu'un ami fit à Jean-Yves Leloup : « Je ne crois pas en Dieu. Dieu n'existe pas. Mais je le prie tous les jours. » Il expliqua qu'il restait fidèle à la récitation du Notre-Père de son enfance.
Prenant acte de la permanence de cette prière dans la vie de nos contemporains, Jean-Yves Leloup a eu envie de la relire avec un regard neuf. Seule prière de l'Évangile, ordonnée par Jésus lui-même à la demande des apôtres, elle se comprend dans un contexte chrétien, mais aussi juif : c'est la prière d'un Juif, pour d'autres Juifs, et qui puise très largement à cette tradition. Au-delà, par son contenu spirituel authentique, elle a une résonance universelle. Ce sont tous ces aspects que met en lumière l'auteur, qui compare également les deux versions de la prière, celle de Luc et celle de Matthieu.
Qui oriente mes désirs, mes pensées ?
À qui puis-je accorder ma confiance ou ma foi ?
Qui a autorité sur moi ?
Lorsqu'il vient à notre rencontre dans les moments où nous sommes troublés ou perdus, notre maître intérieur nous lie à la Présence Intérieure qui nous ramène au coeur de notre existence.
Afin de nous guider sur le chemin, Jean-Yves Leloup fait appel aux recherches de la psychologie contemporaine comme à l'intuition poétique, particulièrement celle de Rainer Maria Rilke, dont il relit de façon éclairante les Lettres à un jeune poète.
Évoquant la présence des anges au sein des grandes traditions spirituelles, ainsi que dans les Dialogues avec l'ange transmis par Gitta Mallasz, il nous incite à écouter avec attention cette Voix qui nous parle, nous enseigne, nous guide... au plus intime de nous-même.
Paul n'est pas souvent présenté comme « maître spirituel » mais davantage comme « apôtre des nations ». Il est pourtant un guide précieux qui nous conduit à cette « Vie cachée avec le Christ, en Dieu ». À l'écoute de l'Esprit Saint, il nous apprend à vivre, aimer et prier « comme il faut ». Il exerce notre discernement et nous montre quels sont les véritables « fruits de l'Esprit » afin qu'en tout temps, en tout lieu, de toute manière, nous laissions vivre en nous le Christ, et que par la pratique de son « agapé », nous entrions dans l'intimité même du Père - source de tout bien. « Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu. » Un maître spirituel pour notre temps : Nietzsche ? Paul ? Nietzsche semble être un des maîtres spirituels de notre époque. « Dieu est mort » est devenu l'aphorisme convenu et politiquement correct du plus grand nombre de nos contemporains. Ne faut-il pas s'organiser, vivre, mourir, être intelligent, artiste et même spirituel « sans Dieu » ? Le mot même « Dieu » est exclu de notre vocabulaire et de nos conversations.
Mais là où Nietzsche se désespère : « Dieu est mort », Paul lui répond : « Oui, il est ressuscité ! » Le Dieu complexe, moral et jugeant, de Nietzche est mort.
Celui de Paul, un Dieu d'amour, est bien vivant.
L'Amour est désormais la valeur suprême qui donne de la valeur à toutes les valeurs.
Dans ce livre profond, Jean-Yves Leloup éclaire le drame de l'homme contemporain à la lumière de l'expérience fondatrice de l'apôtre Paul.
Jean-Yves Leloup nous propose de faire « un pas de plus» au-delà des passions, émotions, pensées illusoires, fantasmes et angoisses qui nous rongent et nous agitent. Les ermites chrétiens des déserts d'Égypte aux IVe et Ve siècles, appelaient logismoï ces pathologies mentales contre lesquelles il faut savoir lutter pour les dépasser.
L'auteur nous propose un manuel de progression et d'écosophie personnelle en huit points: aller de la tristesse à la joie; de la dépression à l'éveil; de la colère à la sérénité; de la vanité à l'altruisme; de l'attachement stérile à la générosité; de l'égotisme à la conscience à soi; de la consommation effrénée à la juste mesure, et enfin de la libido conditionnée (porneïa) à l'amour inconditionnel (agapè). Pour tous ceux qui veulent évoluer dans leur existence autrement.
Autrement que Félix Guattari et Arne Naess, qui ont employé ce terme, Jean-Yves Leloup nous introduit ici à cette écologie intégrale qu'il appelle écosophie. Elle intègre en effet l'écologie rationnelle et scientifique, l'écologie instinctive ou chamanique, l'écologie intuitive ou non dualiste et l'écologie affective et religieuse ou écologie sacrée. Changer notre regard sur nous- mêmes et notre environnement est le préalable à tout désir de préserver ou de changer le monde.
Aux regards de la politique, de l'économie, de la science et de la philosophie, il faut joindre celui de la contemplation et de la Philocalie ; Rumi et François d'Assise ont été les précurseurs de cette écosophie qui respecte, prend soin de la nature et en célèbre la beauté - l'Être infini y est manifesté et caché.
Juif de culture hellénistique, Philon d'Alexandrie, contemporain du Christ, est très représentatif des mouvements spirituels d'un milieu où se côtoient les syncrétismes les plus audacieux et les sectarismes les plus virulents. Précurseur d'Origène, il est surtout connu pour son art de l'interprétation des rêves et des textes sacrés, qui n'est pas sans rappeler celui de la psychologie des profondeurs au XXe siècle.
Dans son livre Les Thérapeutes, présenté et commenté ici par Jean-Yves Leloup, Philon se fait le chantre d'une communauté dont on connaît mal la nature, mais qui se caractérise par son hospitalité et son attention à l'Être dans toutes ses dimensions : corps, âme et esprit. Les Thérapeutes, par cette vision globale de l'Homme, enracinée dans l'anthropologie biblique, préfigure déjà les psychologies contemporaines ouvertes aux domaines du corps et de la spiritualité.
Dédiée au dancefloor, puissante, aux timbres futuristes et industriels, la techno possède aussi une face plus mélodieuse et mélancolique et ce dès sa naissance à Detroit parmi une communauté de musiciens noirs-américains visionnaires à la fin des 80's.
L'auteur définit d'abord le genre, questionne son esthétique et raconte son émergence, dont les premières ébauches se devinent au croisement des 70's et 80's, chez des artistes comme Kraftwerk ou Man Parrish. Suit une liste de cent disques historiques (signés Underworld, Laurent Garnier ou Aphex Twin), de maxis emblématiques (Dave Clarke, Maurizio), plus underground dans les 00's (Âme, Nathan Fake) ou participant au renouveau actuel d'un genre (Ben Klock, Rone) qui depuis le début des années 2010, n'a jamais compté autant d'adeptes.
L'assise et la marche sont deux postures complémentaires face à la vie. Méditer, pour ne pas se laisser disperser, mais rester au contraire en connexion avec soi-même. Marcher, pour ne pas rester prisonnier des liens qui nous entravent, mais être toujours relié au mouvement de la vie.
Jean-Yves Leloup n'a jamais interrompu cette recherche intérieure, faite de méditations inspirées des traditions chrétiennes et orientales, et de marches, des sommets du mont Kailash aux dunes du désert. Puisant à la source de la mystique et des grands textes sacrés, il nous livre ici un véritable éloge du voyage intérieur, rythmé par de longues quêtes et de riches haltes méditatives.
« Assieds-toi et marche ! » : deux paroles à tenir ensemble pour se rapprocher de soi-même, s'ouvrir et atteindre la présence, au coeur de l'être.
Si La sagesse de Salomon diffère par son style et son contenu de L'Écclésiaste, il s'enracine dans une même lucidité décapante : tout est illusion, impermanence. Mais là où L'Ecclésiaste se contente de dire : « Tout est poussière et retourne à la poussière », la Sagesse de Salomon préfère : « Tout est lumière et retourne à la lumière ». La mort n'est pas le dernier mot, et l'homme mortel n'est pas la fin de l'homme.
Comme il a décrypté le Qohélet, Jean Yves Leloup dévoile ici l'importance d'un livre charnière entre la philosophie et la Révélation, mais aussi entre Premier et Second Testament, dont Paul de Tarse et Jean d'Éphèse se sont largement inspirés. À la suite de Salomon, considéré comme le roi le plus sage de l'Ancien Testament, il nous invite à découvrir la Sagesse de la sagesse : rigueur (justice) et tendresse (miséricorde).
Aimer ou ne pas aimer, là est la question. Mais de quel amour parlons-nous ?Y aurait-il un amour pervers et un autre divin ? Un amour qui serait en nous comme un « diable » et un autre qui nous viendrait de Dieu ? Pour l'auteur des Épîtres de Jean, c'est le Logos lui-même qui parle et agit dans le corps de Yeshua et révèle l'Amour qu'Il est. Ce Verbe dénonce le monde dans lequel nous vivons, le monde de nos pensées et de nos convoitises ; mais en même temps, il n'a de cesse de le sauver, car ce monde est habité par une intelligence et un désir qui l'ouvre à plus grand que lui.C'est vers cette réalité que Jean-Yves Leloup, à la suite de Yohanan, « le disciple bien aimé », nous invite. Comme dans ses précédentes traductions et interprétations du corpus johannique - L'Évangile de Jean et Le Livre de l'Apocalypse - il nous fait éprouver le goût d'infini, les saveurs originelles et toujours d'actualité du premier christianisme.
Qui était Marie Madeleine, la Myriam de Magdala des Évangiles ? Une provocante et innocente beauté ? Une femme paradoxale, initiée et prostituée sacrée ? Une amoureuse et une mystique ?
Rien de tout cela et tout à la fois. Myriam de Magdala est la femme archétype, dans toutes ses dimensions, des plus charnelles aux plus spirituelles : elle est la femme éternelle. Jean-Yves Leloup mêle histoire et fiction, poésie et théologie, pour embrasser les infinies facettes de Myriam, dans un livre foisonnant et lumineux. Une femme innombrable rappelle une très ancienne mémoire ou une urgente prophétie, esquisse d'un autre christianisme ou d'une autre humanité...
Retrouver la noblesse de l'âme.
L'élégance du Soi, c'est l'élégance de notre être intérieur qui se tient droit dans son axe, relié dans le Souffle au ciel et à la terre. C'est le frémissement vital de l'homme noble, notre vraie nature, avant toute déchéance dans le vulgaire ou dans l'absurde. C'est la noblesse du coeur.
Cette élégance et cette noblesse ne sont jamais perdues, elles demandent seulement notre attention et l'exercice nécessaire à leur dévoilement.
Cette « révolution » de l'élégance et de la noblesse est la seule que nous n'ayons pas encore essayée, révolution-révélation de la conscience et de l'amour incarnés dans le corps vulnérable de l'Anthropocène.
Jean-Yves Leloup, comme maître Eckhart en son temps, nous invite à cette profonde aventure qu'est l'être humain et ses métamorphoses, vers le meilleur des possibles.