- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?- À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.- Ça date de quand, un dolmen ?- Environ quatre mille ans.- Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi.- Mais parfait pour quoi ?- Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.- Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J'espère que cela ne te gêne pas.- En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.- Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ?- Je ne sais pas, Johan.
On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble, dans le 18e arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ?
A l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu Crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : «Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme.»
«- Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.
«Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s'inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l'oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment. - La femme du 33 bis? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire? Pourquoi tu m'emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin? D'après les rapports internes, il s'agit d'un suicide avéré. Tu as des doutes? Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c'était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.- Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques?»
«Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?» Ca amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville ; au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon...
Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent.
Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite «suintent» la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.
Laisser les loups vivre en liberté dans le Mercantour, c'était une belle idée, dans l'air du temps. Mais ce n'était pas celle des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde.
Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour du village de Saint-Victor ?
Les superstitions resurgissent, un bruit se propage : ce n'est pas une bête, c'est un loup-garou... Lorsqu'une éleveuse est retrouvée égorgée dans sa bergerie, la rumeur tourne à la psychose.
À Paris, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles de la Bête du Mercantour :
Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit.
Un hêtre peut-il pousser en une seule nuit dans un jardin sans que personne l'ait planté ? Oui. Chez la cantatrice Sophie Simeonidis ; et elle n'en dort plus.
Nouveaux locataires de la vieille maison voisine, 3 historiens et un ancien flic, quatre hommes en perte de vitesse, vont se retrouver mêlés à cette sombre histoire lorsque la cantatrice leur fait part de son inquiétude. Et leur demande de creuser sous l'arbre, en vain.
Puis elle disparaît et son époux n'a pas l'air de s'en préoccuper. Après une série de meurtres sinistres, les « voisins » découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinze ans, grasses de haine et de jalousie.
Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l'Armée furieuse.
- Qui ?
- L'Armée furieuse, répéta la femme à voix basse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.
- C'est une association ? Quelque chose autour de la chasse ?
Madame Vendermot regarda Adamsberg, incrédule.
- L'Armée furieuse, dit-elle à nouveau tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?
- Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.
- Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.
- Je suis désolé, répéta Adamsberg. Veyrenc, l'armée furieuse, vous connaissez cette bande ? La fille de Mme Vendermot a vu le disparu avec elle.
- Et d'autres, insista la femme.
Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc. Comme un homme à qui on apporte un cadeau très inattendu.
- Votre fille l'a vraiment vue ? demanda-t-il. Où cela ?
- Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là.
- La nuit ?
- C'est toujours la nuit qu'elle passe.
Veyrenc retint discrètement le commissaire.
- Jean-Baptiste, demanda-t-il, vraiment tu n'as jamais entendu parler de ça ?
Adamsberg secoua la tête.
- Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.
- Pourquoi ?
- Parce que, pour ce que j'en sais, c'est l'annonce d'une secousse. Peut-être d'une sacrée secousse.
Nul doute que la fratrie « maudite » du village normand rejoindra la galaxie des personnages mémorables de Fred Vargas. Quant à Momo-mèche-courte, il est le fil conducteur de la double enquête que mène ici le commissaire Adamsberg, confronté à l'immémorial Seigneur Hellequin, chef de L'Armée furieuse.
La Brigade avait accumulé des résultats incontestables, mais Veyrenc demeurait très sceptique. À savoir si cette efficacité était le résultat d'une stratégie ou le fruit tombé de la providence. Providence qui fermait les yeux, par exemple, sur le fait que Mercadet ait installé des coussins à l'étage et y dorme plusieurs heures par jour, sur le fait qu'un chat anormal défèque sur les rames de papier, que le commandant Danglard dissimule son vin dans le placard de la cave, que traînent sur les tables des documents sans lien avec les enquêtes, annonces immobilières, listes de courses, articles d'ichtyologie, reproches privés, presse géopolitique, spectre des couleurs de l'arc-en-ciel, pour le peu qu'il en avait vu en un mois. Cet état de choses ne semblait troubler personne, sauf peut-être le lieutenant Noël, un gars brutal qui ne trouvait personne à son goût. Et qui, dès le second jour, lui avait adressé une remarque offensante à propos de ses cheveux. Vingt ans plus tôt, il en aurait pleuré mais aujourd'hui, il s'en foutait tout à fait ou presque. Le lieutenant Veyrenc croisa les bras et cala sa tête contre le mur. Force indélogeable lovée dans une matière compacte.
«Adamsberg termina son café et posa son menton dans sa main. Il lui était arrivé en des tas d'occasions de ne pas se comprendre, mais c'était la première fois qu'il échappait à lui-même. La première fois qu'il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s'était glissé à bord de son être et s'était mis à la barre. De cela, il était certain : il y avait un clandestin à bord. Un homme sensé lui aurait expliqué l'absurdité du fait et suggéré l'étourdissement d'une grippe. Mais Adamsberg identifiait tout autre chose, la brève intrusion d'un dangereux inconnu, qui ne lui voulait aucun bien.»
Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l'idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l'Occident », un lieu macabre, gothique, unique.
Tandis que l'enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.
De fil en aiguille, Adamsberg, avec l'aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu'en Serbie.
Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade est toujours mouvante.
Les livres de Fred Vargas sont traduits dans plus de quarante pays ; ils ont reçu nombre de récompenses françaises et étrangères, dont le prix des Libraires, le prix des Lectrices ELLE, le Deutscher Krimipreis, et par deux fois l'International golden dagger.
Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois «empereurs», promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien - et père de Claude - est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
«Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier.
Pourquoi Louis Kehlweiler dit l'Allemand, Marc, Lucien et Mathias - retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris -, s'intéressent-ils à un simplet à tête d'imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, pas même pour eux ? Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d'au moins deux jeunes femmes ?
«Danglard connaissait assez le commissaire pour comprendre, à la variation d'intensité de son visage, que quelque chose d'intéressant s'était produit ce matin. Mais il se méfiait. Adamsberg et lui avaient des conceptions très éloignées de ce qu'on appelle un "truc intéressant". Ainsi, le commissaire trouvait assez intéressant de ne rien faire, alors que Danglard trouvait cela mortellement paniquant. Le lieutenant jeta un coup d'oeil soupçonneux à la feuille de papier blanc qui voletait entre les mains d'Adamsberg. (.../...) A vrai dire, il s'était accoutumé à cet homme, tout en s'irritant d'un comportement inconciliable avec sa propre manière d'exister. Adamsberg se fiait à l'instinct et croyait aux forces de l'humanité, Danglard se fiait à la réflexion et croyait aux forces du vin blanc.» Pars vite et reviens tard, le dernier livre de Fred Vargas, a obtenu le Prix des Libraires et le Prix des Lectrice de ELLE 2002.
Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, «l'Allemand», avise une drôle de «bricole» blanchâtre égarée sur une grille d'arbre...
Ce petit bout d'os humain - car il s'agit de cela - l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de Debout les morts.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite est le quatrième roman de Fred Vargas publié par les éditions Viviane Hamy. Debout les morts a obtenu le Prix du Polar 1995.
«J'avais bien l'intention, ayant bouclé mon livre sur L'Humanité en péril, de ne pas vous laisser en paix (pas plus que moi-même) , et de persister à vous assommer par de nouveaux éléments, tant la question du dérèglement climatique et des conséquences du déclin du pétrole est trop ample pour être traitée en un seul volume.J'aurais de très loin préféré vous assurer de la continuation, avec d'autres méthodes que celles d'aujourd'hui, de nos modes de vie. L'honnêteté m'impose de vous dire que c'est là chose impossible et que nous devons avoir le cran de regarder ce bouleversement en face, sans déni, et dans tous ses effets.»
«[...] Et j'aime mieux vous dire tout de suite qu'il s'agit d'un traité définitif. Avant lui des broutilles, des tentatives maladroites, des égarements fâcheux, et c'est la planète tout entière qui continue de vagabonder de paniques en fourvoiements. Or nous sommes tout de même en 2001, et il serait grand temps de faire quelque chose. On n'a que trop tardé. Que depuis trente mille ans on recule pour mieux sauter, soit, je veux bien l'admettre. Mais un jour advient où trop, c'est trop, et où il est impérieux de saisir le taureau par les cornes. Par cette métaphore j'ai nommé la Vie, et ses mystères. Ses lots de questions insolubles et notre démarche chancelante faite de millions de bourdes inlassablement répétées. Alors qu'il est si simple, avec un petit traité tout bonnement efficace, de diriger valeureusement nos pas. Alors qu'il est si facile, en quelques cent feuillets, d'apporter un soulagement à nos errances.»
«[...] Autant éclaircir ce point dès maintenant : le Tracas vit sur l'homme, et il se reproduit sur lui.
J'en connais d'aucuns qui conçurent l'idée de déposer leurs tracas sur une bête de somme, un âne, un boeuf. Cette technique fonctionne bien pour les farines, les raisins et les olives, en aucun cas pour les tracas qui ont tôt fait de se rabattre en hâte sur leur hôte légitime, l'Homme, auquel ils sont névrotiquement attachés. Avouons que ce n'est pas de veine.
Je crois bon d'indiquer ici que l'origine du Tracas est très ancienne.
De magnifiques échantillons, englués dans l'ambre fossile en compagnie des moustiques, ont pu être datés de quatre millions d'années. C'est ainsi que la genèse des tracas, leur évolution darwinienne, leur portage, leur maniabilité, constituent une thématique carrément fascinante. Et que vous aimeriez que je développe plus avant. Mais non. Car ce n'est là qu'une approche timorée, une dissertation d'intellectuel dont je m'éloignai pour un but nettement plus audacieux : organiser la révolte, faire exploser le balluchon des tracas, l'anéantir, le réduire en cendres, le pulvériser, le fracasser, planter sa tête au bout d'une pique.
Exactement.»
Sont présents dans ce coffret n°2 :
- Pars vite et reviens tard.
On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble, dans le 18e arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ?
À l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : « Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme. » Ce livre a reçu le Prix Des Libraires 2002, le Grand Prix des lectrices de Elle 2002, le Prix du Meilleur Polar Francophone 2002, et le Deutscher Krimipreis 2004 (Allemagne).
- Dans les bois éternels.
« - Danglard, la voyez-vous ? demanda Adamsberg d'un ton uni. L'Ombre ?
Le commandant revint sur ses pas, tournant les yeux vers la fenêtre et vers la pluie qui assombrissait la pièce. Mais il était trop fin connaisseur d'Adamsberg pour se figurer que le commissaire lui parlait du temps.
- Elle est là, Danglard. Elle voile le jour. Vous la sentez ? Elle nous drape, elle nous regarde.
- Humeur sombre ? suggéra le commandant.
- Quelque chose comme cela. Autour de nous.
Danglard passa la main sur sa nuque, se donnant le temps de la réflexion. Quelle ombre ? Quand, où, comment ?
- Depuis quand ? demanda-t-il.
- Peu de jours après que je suis revenu. Elle guettait peut-être avant, rôdant dans nos parages. »
Sont présents dans ce coffret n°1 :
- L'Homme aux cercles bleus.
« Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs ; en leur centre, prisonniers, un débris, un déchet, un objet : trombone, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et des psychiatres.
Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite « suintent » la cruauté. Il le sent : bientôt, de l'anodin on passera au tragique...
Ce livre a reçu le prix du Festival de Saint-Nazaire 1996.
- L'Homme à l'envers .
Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées à Ventebrune, dans les Alpes. Et le jeudi, neuf à Pierrefort. Un loup solitaire ? Roué, cruel, avec son cul bas sur ses pattes grises ? La Bête du Mercantour.
Mais au village de Saint-Victor-du-Mont, tous n'y croient pas, à la Bête. Ce n'est pas une Bête. C'est un homme. Un loup-garou. À Paris, devant son écran, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles du Mercantour. Il ferme les yeux. Son enfance pyrénéenne, la voix des vieux... « Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit. »
Crime & mysteryAnother riveting case for the engaging contemporary detective, Jean-Baptiste Adamsberg. On the outskirts of Paris, two men have been found with their throats cut. It is assumed that this is a drug-related incident of the kind so often uncovered in that area of town. But Adamsberg is convinced there is more to it than that. He's not wrong...
Crime & mysteryCommissaire Adamsberg is in Quebec on a training mission, when he is accused of having savagely murdered a young woman. The murder fits a pattern of killings that has happened in the past; Adamsberg must go on the run from the Canadian police and track down the terrifying killer himself. 'Fred Vargas has a wonderfully offbeat imagination that makes each of her novels a refreshing delight' Guardian
Dopo aver letto questo libro, l'esistenza con le sue verità essenziali non avrà più alcun segreto per voi. Saprete tutto del lombrico, della valigetta a pressione, di quella ad antipressione, e dell'amore redentore. Saprete qualcosa persino del compagno di Fred Vargas, che da più di un mese non dà notizie, ma tanto l'autrice ha in testa solo il suo trattato e poi "gli altri non si cambiano". Saprete della sorella pittrice, della madre che passa come un colpo di vento, e anche del campanile di Villiers d'Écaudart, paesino della Normandia che sembra essere per Vargas quel che Weimar fu per Goethe. Affinerete finalmente la vostra comprensione dell'esistenza attraverso i concetti di attesa e di nulla, attraverso le figure dell'astice e del pitone.