Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre. Le mal du siècle envahit les âmes. C'est l'époque de la Prohibition et des fortunes rapides. En 1922, Jay Gatz, devenu Gatsby, se retrouve fabuleusement riche. Personnage mystérieux, installé à Long Island dans une somptueuse propriété il est l'objet de mille légendes. A-t-il été étudiant à Oxford ? Est-ce un mafieux ? Elles n'empêchent pas les gens chics et moins chics, de venir en troupe boire ses cocktails et danser sur ses pelouses.Gatsby cherche à séduire Daisy, la fiancée de Tom Buchanan, un millionnaire qui, contrairement à lui, a hérité sa fortune. Il cherche à l'éblouir, fait des dépenses folles. Mais c'est argent contre argent, vieille fortune contre parvenu?L'ouvrage, publié aux Etats-Unis en 1925, est précédé d'une préface de Fitzgerald à une réédition de 1934, et suivi des trois préfaces mythiques à l'édition Grasset de 1962, par Antoine Blondin, Bernard Frank et Jean François Revel.Cette nouvelle traduction de Jacques Tournier a été établie à partir des manuscrits, des corrections d'épreuves et des dernières révisions de Scott Fitzgerald.:
Amérique, années 1920. Un brillant jeune homme triomphe en littérature. Il est talentueux, il est beau, il est affable. Il s'appelle Francis Scott Fitzgerald. Les critiques sont charmés. Dans ce choix inédit de ses interviews, il se montre à la fois sérieux et moqueur, espiègle et brillant. C'est avec esprit qu'il répond aux questions littéraires, intimes et parfois politiques des journalistes qui se pressent à la porte de celui qui passe alors pour un jeune prodige. L'inventeur des flappers et le découvreur de l'"âge du jazz" brille ici de toute son intelligence et de toute sa gaieté. « Des livres et une Rolls » ? C'est ce qu'il voudrait s'offrir avec l'argent qu'il va gagner. Écoutons la voix si séduisante de l'auteur de Gatsby le magnifique.
Fitzgerald a écrit Un légume (1923) au début de sa gloire, entre Les Heureux et les Damnés et Gatsby le Magnifique. Satire sociale et politique, cette comédie, qu'on peut lire comme un « livre d'humour », vise l'entourage passablement corrompu du président des États-Unis... Marié avec une sotte, l'employé aux chemins de fer Jerry Frost avait deux ambitions dans la vie : devenir facteur ou président. Il sera l'un et l'autre, dans des conditions parfaitement rocambolesques. Fitzgerald s'en donne à coeur joie dans l'onirisme, la bouffonnerie et le sarcasme, mais cette histoire n'oblitère ni l'analyse ni l'émotion. Elle se déploie dans un décor de guerre conjugale, que l'auteur connaît bien. De plus, elle anticipe étrangement son destin, si l'on veut bien admettre que Jerry a quitté la maison pour réaliser sous alcool ses rêves de gloire. À bien y réfléchir, c'est une touchante prémonition de la vie de Francis Scott Fitzgerald, en plus d'une parabole sur les pires défauts des présidents américains... quand ils en ont.
Ce sont bien sûr ses cinq romans, dont le mythique Gatsby le magnifique, qui ont assuré à Francis Scott Fitzgerald une popularité inégalée à travers le monde. Mais son oeuvre, représentative de la génération perdue, est aussi composée d'un nombre très important de nouvelles, ce qui a permis à Fitzgerald de compter dans la vie littéraire de la première moitié du XXe siècle aux Etats-Unis qui favorisait la forme courte à travers les nombreuses revues qui en assuraient la publication.
Dans ce contexte, dix-neuf nouvelles inédites du grand auteur américain viennent d'être retrouvées : des textes courts qui apparaissent comme un magnifique approfondissement et prolongement de toutes les questions déjà présentes dans son oeuvre. L'ambition sociale, le contraste entre riches et pauvres, la solitude des gens simples ou célèbres dans un monde menacé par la crise, l'univers du sport et celui des jeux, Hollywood et ses moeurs, mais aussi la maladie et la folie sont quelques-uns des thèmes qui émergent à la lecture des textes réunis dans le présent volume.
Fitzgerald met en scène des êtres perdus, des âmes en quête d'amour ou de reconnaissance, il parle de miracles ou de misère avec une grande empathie pour ses personnages, et toujours avec ce talent inégalé pour capter une ambiance en quelques mots, installer un décor en quelques lignes, et viser toujours juste pour atteindre l'infiniment humain.