Le vide, comme le temps ou la matière, a hanté l'histoire de la philosophie et celle de la physique. Mais les philosophes et les phy siciens parlent-ils de la même chose ? Les premiers considéraient que le vide n'existe pas vraiment, alors que les seconds prouvent son existence au milieu du XVIIe siècle. Étienne Klein nous montre que la vie du vide est contre toute attente une vie dense... Et de plus en plus dense à mesure que la physique progresse. Au XXIe siècle, le vide est devenu un concept central qui a partie liée avec les plus grandes découvertes et donne lieu à d'intenses controverses.
« Je cours sur les traces des ducs de Savoie - c'est la TDS : 122 kilomètres, trente heures de course qui vous plongent dans la nuit. Les kilomètres et les dénivelés s'accumulant, après une quinzaine d'heures, la fatigue se fait sentir et on voit apparaître la dissociation corps-esprit. On expérimente le dualisme cartésien. Le corps semble ne plus comprendre dans quel projet on l'entraîne. Il faut alors lui parler, lui dire : «Tu ne sais pas où je t'emmène mais fais-moi un peu confiance et suis-moi.» » Étienne Klein court pour être relié au monde, aux paysages qu'il traverse, mais aussi à son corps qui nourrit sa pensée foisonnante. La sensation physique est, selon lui, l'élément fondateur de la conscience de soi ou de l'« esprit du corps ».
Albert Einstein (1879-1955), c'est une façon d'être, de penser et de créer sans pareil. Il a mené avec une ardeur et une obstination tranquilles son enquête sur l'Univers, et permis de fonder une véritable cosmologie scientifique. Dans cet ouvrage inclassable - ni livre de vulgarisation ni biographie -, Étienne Klein nous invite à faire quelques pas en compagnie de ce géant de la physique à la trajectoire atypique, cet humaniste conscient des dangers et des bouleversements qui menacent l'Europe à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
De quoi est faite la matière noire ? Qu'est-ce que la relativité ? et le boson de Higgs ? De l'atome à la radioactivité, en passant par les forces de la nature et les particules élémentaires, plongez au coeur de la matière pour en découvrir le fonctionnement fascinant. Sous forme de questions-réponses claires et accessibles, enrichies de zooms et de citations, embarquez pour un voyage au centre des notions et lois fondamentales de la physique.
Le temps est une « chose » introuvable dont l'existence ne fait aucun doute. Une « chose » dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue. Nous voyons, entendons, touchons, goûtons dans le temps, mais non le temps lui-même. Contre toute attente, Chronos est un planqué, un caméléon qu'il faut débusquer sous nos habitudes de langage et de perception.
Pour le démasquer, il va falloir l'effeuiller peu à peu, le distinguer de ses effets les plus sensibles : la durée, la mémoire, le mouvement, le devenir, la vitesse, la répétition. Parce que les horloges ne mesurent pas forcément du temps. Parce que le temps est toujours là alors qu'on dit qu'il s'écoule. Et qu'il existe indépendamment de ce qui survient, se transforme, vieillit et meurt. Aujourd'hui, le regard le plus audacieux et le plus déconcertant sur le temps, c'est la physique qui le porte.
De Galilée à Einstein, puis de l'antimatière aux supercordes, elle n'a cessé d'approfondir la question jusqu'à ouvrir des perspectives qui donnent le vertige : le temps a-t-il précédé l'Univers ? Comment s'est-il mis en route ? Pourrait-il inverser son cours ?
Au bout du compte, le temps pourrait bien être méconnaissable.
On croit souvent que l'existence d'un paradoxe en physique signifie que la théorie n'a pas encore trouvé sa cohérence et que c'est par l'élimination du paradoxe qu'elle pourra s'accomplir.
À la fois historique des paradoxes, histoire de nos préjugés et de notre incapacité à faire la différence entre le réel et sa représentation, c'est à un véritable éloge paradoxal que se livre Étienne Klein, en montrant que l'existence des paradoxes est au contraire vitale pour la science : total défi à l'intelligence, ils mobilisent l'imagination et l'impatience de comprendre. Sans paradoxes, il n'y aurait qu'une science fermée qui s'assécherait elle-même.
L'étude qu'il propose des principaux paradoxes de la physique actuelle, en particulier ceux qui ont trait à la relativité, à la mécanique quantique, ou encore à la réversibilité du temps, nous aide à saisir leur nature et à mesurer leurs enjeux.
Étienne Klein enseigne la physique à l'École Centrale et dirige le Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière du C.E.A.
Un recueil des chroniques radiophoniques du physicien sur France Culture. Il aborde la mauvaise compréhension des découvertes et principes scientifiques par les médias et les hommes politiques, vulgarise des lois physiques, livre quelques astuces et raconte des anecdotes sur des grands noms de l'histoire des sciences. Avec des chroniques supplémentaires.
Certaines révolutions sont lentes et ne font pas couler de sang. Entre 1925 et 1935, la physique connaît un tel bouleversement : les atomes, petits grains de matière découverts quelques années plus tôt, n'obéissent plus aux lois de la physique classique. Il faut en inventer de nouvelles. C'est ce que firent, avec d'autres, les sept physiciens hors du commun auxquels Étienne Klein rend ici hommage : George Gamow, Albert Einstein, Paul Dirac, Ettore Majorana, Wolfgang Pauli, Paul Ehrenfest et Erwin Schrödinger. Formant l'avant-garde de la science européenne du début du XXe siècle, ces hommes, qui ont en commun d'avoir été, chacun à sa façon, des génies, sont parvenus, par des travaux d'une audace extraordinaire, à comprendre les lois étranges qui régissent le comportement de la matière. À travers eux se dessine l'histoire d'une époque et d'un bouillonnement intellectuel intense, qui demeure unique dans l'histoire de la physique.
Le temps existe-t-il ? par quoi s'impose-t-il à nous ? comment se fait-il qu'il soit si difficile de répondre à ces questions ? d'abord, qu'est-ce que le temps ? peut-on seulement le penser ? serons-nous un jour capables de voyager dans le temps ?.
La science nous menace-t-elle ? Pourquoi les relations entre sciences, techniques et société ont-elles peu à peu pris les allu-res d'une crise ? Comment en sommes-nous venus à mettre en doute les idéaux qui, deux siècles plus tôt, nous semblaient fondateurs de la civilisation ? S'agit-il d'un reniement ou d'un sursaut de lucidité ? Telle la créature de Frankenstein, la recherche risque-t-elle d'échapper à ceux qui la font ? Peut-on, aujourd'hui, encore croire au progrès ?
Les nanotechnologies recouvrent désormais un spectre très large d'activités fort différentes qui vont de l'électronique dernier cri aux nouvelles biotechnologies en passant par la conception de matériaux dits "intelligents".Elles bénéficient depuis quelques années de crédits massifs et, comme elles concerneront sans doute tous les secteurs industriels, les plus classiques comme les plus high-tech, on les associe même à une véritable "révolution de civilisation" qui pourrait modifier spectaculairement nos façons de vivre, de travailler, de communiquer, de produire, de consommer, de contrôler, de surveiller. Dès lors, elles s'arriment à la question des valeurs, que celles-ci soient morales ou spirituelles, et interrogent l'idée que l'on se fait de la société, de ce qu'elle devrait être ou ne devrait jamais devenir.Une réflexion sur la science et la technique dans la société au plus près des progrès récents.
Étienne Klein est physicien au Commissariat à l'Énergie atomique (CEA) et docteur en philosophie des sciences. Il est entouré de Gabriel Chardin, physicien, Gilles Dowek, mathématicien et informaticien, Marc Lachièze-Rey, physicien et cosmologiste, et Hervé This, chimiste.
Pour le scientifique, toute rencontre avec le bizarre est une aubaine : elle l'oblige à regarder plus loin, à penser plus haut, à faire preuve d'audace, à dépasser ses idées reçues, à inventer de nouveaux concepts. Mais la science ne fait pas que consommer du bizarre, elle en produit également. Ce livre expose un certain nombre de situations bizarres que la science a rencontrées ou produites, tirées de quatre disciplines : les mathématiques, la physique, la cosmologie et la chimie. Puis cherche à comprendre l'ensemble des rôles que la bizarrerie peut être amenée à jouer dans son histoire.
Réflexion sur la conception du monde initiée par Galilée et Descartes, qui place l'homme au dessus des autres êtres vivants et prône l'asservissement de la nature par l'homme, ainsi que sur la finalité des sciences alliées aux techniques. Imagine un monde où cette conception occidentale n'aurait pas une position dominante et cohabiterait avec la vision de l'homme et de la nature des Aztèques.
L'idée selon laquelle la diversité du réel serait sous-tendue par une unité plus profonde est aussi ancienne que la pensée elle-même. Les grandes mythologies le racontent, les premiers philosophes l'affirment, la science moderne en a repris le programme en unifiant d'abord les conceptions du mouvement, de la matière et de l'espace.
C'est que le désir d'intelligibilité ne peut sans doute se passer de l'idée du Un. Toutefois, il ne suffit pas d'inscrire pareille tendance dans la nature humaine pour en valider les réalisations. L'unité qu'on proclame peut très bien se révéler fausse, procéder de la simple incantation, du décret ou du fantasme et exercer une fascination toute dogmatique. Reste que si la pensée parvenait à découvrir, dans les miroirs changeants des phénomènes, des relations éternelles qui puissent les résumer, on pourrait certainement parler d'un bonheur de l'esprit.
A défaut d'être une trame nécessaire de la pensée, le désir d'unté correspond à une nostalgie, à un appétit d'absolu, à une impatience ontologique. Mais aussitôt exprimé, il s'oppose à l'irréductible dispersion des choses. De là semble naître un divorce entre l'esprit qui désire et le monde qui déçoit.
En cette fin de siècle, la puissance de plus en plus affirmée des théories physiques, leur caractère englobant comme leur visée unitaire, incitent à interroger les fondements de la quête de l'unité que poursuivent les physiciens à cerner ses limites et à envisager ses perspectivess actuelles.
Texte de couverture Introduction I -- Les figures antiques de l'un II -- L'harmonie revendiquée du monde ou la poésie de l'ordre III -- Prélices et naissance de la physique moderne IV -- L'histoire de la physique comme succession d'unifications V -- Particules et interactions VI -- L'unité de la physique en question VII -- Le réductionnissme, conquêtes et obstacles VIII -- La question de l'unité du temps IX -- L'idée de matière dans la physique contemporaine X -- La pluralité du vide de la physique contemporaine XI -- Perspectives unitaires dans la physique contemporaine Conclusion -- Bibliographie -- Index
La radioactivité est le phénomène qui explique toutes les mutations de la matière depuis la genèse de l'Univers jusqu'à son état actuel. Etienne Klein, physicien au Commissariat à l'Energie Atomique, expose ici clairement et simplement les mécanismes de ces mutations. Il définit ensuite les différents types de radioactivité et donne, objectivement et sans parti pris, les outils pour comprendre la radioactivité artificielle et les questions qu'elle pose pour les générations présentes et à venir.
Etienne Klein est physicien au Commissariat à l'Energie Atomique.
Bonne nouvelle : la vie professionnelle n'est pas entièrement déterminée par ce qu'on fait entre 18 et 22 ans. Il faut souvent prendre des détours, se confronter aux hasards, même commettre des erreurs, avant de réaliser ce qu'on veut vraiment faire. Étienne Klein, l'un des plus éminents physiciens français, en témoigne dans ce récit très personnel. Pour ce « fort en maths », qui ne s'est tourné que tardivement vers le domaine de la physique, la découverte, un beau jour, du monde caché des particules et des antiparticules a été une révélation. Derrière cet étonnant parcours se dévoile une personnalité libre et profondément originale.
Brossant à la fois un historique des paradoxes et une histoire de nos préjugés, Conversations avec le sphinx nous offre l'une des plus remarquables introductions à l'esprit des de la physique d'aujourd'hui.