Le scientifique présente les différentes théories sur l'origine de l'univers. Il interroge ces modèles cosmologiques actuels et montre qu'ils ne décrivent que des métamorphoses, des structurations, mais sont encore incapables de saisir le passage de l'absence de toute chose à l'existence de quelque chose, la source dynamique de tout ce qui existe
Le temps est une « chose » introuvable dont l'existence ne fait aucun doute. Une « chose » dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue. Nous voyons, entendons, touchons, goûtons dans le temps, mais non le temps lui-même. Contre toute attente, Chronos est un planqué, un caméléon qu'il faut débusquer sous nos habitudes de langage et de perception.
Pour le démasquer, il va falloir l'effeuiller peu à peu, le distinguer de ses effets les plus sensibles : la durée, la mémoire, le mouvement, le devenir, la vitesse, la répétition. Parce que les horloges ne mesurent pas forcément du temps. Parce que le temps est toujours là alors qu'on dit qu'il s'écoule. Et qu'il existe indépendamment de ce qui survient, se transforme, vieillit et meurt. Aujourd'hui, le regard le plus audacieux et le plus déconcertant sur le temps, c'est la physique qui le porte.
De Galilée à Einstein, puis de l'antimatière aux supercordes, elle n'a cessé d'approfondir la question jusqu'à ouvrir des perspectives qui donnent le vertige : le temps a-t-il précédé l'Univers ? Comment s'est-il mis en route ? Pourrait-il inverser son cours ?
Au bout du compte, le temps pourrait bien être méconnaissable.
À première vue, physique et philosophie sont difficilement conciliables : elles n'ont ni les mêmes objets d'interrogation, ni la même manière de les aborder. D'ailleurs, lorsqu'ils s'adressent à leur auditoire, les physiciens parlent debout, alors que les philosophes, eux, restent assis ! Pourtant, ces deux disciplines partagent une ambition commune : celle d'augmenter et de perfectionner, chacune à sa façon, la «connaissance» au sens large.Et sont-elles, au fond, si étrangères l'une à l'autre ? Avec cet essai de «philo-physique», Étienne Klein les fait dialoguer avec bonheur ; de cette fructueuse rencontre naissent de nouveaux outils pour mieux penser le vide, la causalité, la matière, le statut du réel... Autant de questions où les prodiges de la physique peuvent nous aider à appréhender les vertiges de la métaphysique - et inversement !
«Six livres en un seul volume:par l'effet de quelque intrication, le tout serait-il davantage que la somme de ses parties? Lorsque je les feuillette, je vois bien avec le recul qu'ils égrènent les notes symboliques d'une mélodie intime, celle de deux de mes passions les plus tenaces.
Le scientifique explique les bases de la physique quantique et les circonstances de sa naissance et montre en quoi elle a constitué une révolution conceptuelle majeure. Il évoque les difficultés liées à sa vulgarisation, expose ses applications futuristes et met en garde contre certaines extrapolations hasardeuses de ses acquis
Dans ce livre, le scientifique prolonge un questionnement commencé avec les «Tactiques de Chronos» sur la nature profonde du temps. Il se concentre cette fois sur la distinction entre temps et devenir.
Un recueil des chroniques radiophoniques du physicien sur France Culture. Il aborde la mauvaise compréhension des découvertes et principes scientifiques par les médias et les hommes politiques, vulgarise des lois physiques, livre quelques astuces et raconte des anecdotes sur des grands noms de l'histoire des sciences. Avec des chroniques supplémentaires.
Certaines révolutions sont lentes et ne font pas couler de sang. Entre 1925 et 1935, la physique connaît un tel bouleversement : les atomes, petits grains de matière découverts quelques années plus tôt, n'obéissent plus aux lois de la physique classique. Il faut en inventer de nouvelles. C'est ce que firent, avec d'autres, les sept physiciens hors du commun auxquels Étienne Klein rend ici hommage : George Gamow, Albert Einstein, Paul Dirac, Ettore Majorana, Wolfgang Pauli, Paul Ehrenfest et Erwin Schrödinger. Formant l'avant-garde de la science européenne du début du XXe siècle, ces hommes, qui ont en commun d'avoir été, chacun à sa façon, des génies, sont parvenus, par des travaux d'une audace extraordinaire, à comprendre les lois étranges qui régissent le comportement de la matière. À travers eux se dessine l'histoire d'une époque et d'un bouillonnement intellectuel intense, qui demeure unique dans l'histoire de la physique.
Cet essai est né d'une rencontre avec des chefs indiens d'Amazonie. Que pensons-nous qu'ils ne pensent pas ? Que savent-ils que nous ignorons ? La science nous sauvera-t-elle, et son progrès n'est-il qu'heureux ? Ou bien est-elle devenue la cause de toutes sortes de méfaits ? Ces questions suscitent des débats d'autant plus vifs que les « accidents » se multiplient (nucléaire, dérèglement climatique, vache folle...). Pour Étienne Klein, c'est la question même du projet politique de la cité qui se trouve là posée.
Galilée et Descartes sont ceux qui ont préparé l'avènement de la science moderne. Mais en mathématisant la nature, la science a instauré une hiérarchie que seul l'Occident reconnaît, avec l'homme en haut de l'échelle, et, réduits au rang d'entités utilitaires, les plantes, les arbres, les animaux...
Cette conception a rendu possible l'exploitation de la nature. En un demi-siècle à peine, nous sommes passés d'un régime où science et technique étaient liées par de complexes rapports à l'empire d'une vaste technoscience, qui vise la seule efficacité. Cette efficacité n'est-elle pas en train de se retourner contre nous ? Allons-nous liquider la science au motif d'un mauvais usage du monde ?
Réflexion sur la conception du monde initiée par Galilée et Descartes, qui place l'homme au dessus des autres êtres vivants et prône l'asservissement de la nature par l'homme, ainsi que sur la finalité des sciences alliées aux techniques. Imagine un monde où cette conception occidentale n'aurait pas une position dominante et cohabiterait avec la vision de l'homme et de la nature des Aztèques.
Tout le monde connaît le chat de Schrödinger, enfermé dans sa boîte étriquée, dont on répète à l'envi depuis plusieurs décennies qu'il est à la fois « mort et vivant ». Mais qui a vraiment lu le texte dans lequel il devient le héros d'une expérience de pensée « diabolique » ?
Cette anthologie propose de faire vivre charnellement la science, à travers une sélection de 33 textes, chacun présentant une idée qui a marqué l'histoire de la physique occidentale du XVIIe au XXIe siècle.
Car la physique, loin de se limiter à un ensemble de lois abstraites ou de théories sans âme, est aussi une véritable aventure humaine, ponctuée de débats, de passions, d'émotions, de convictions, et bien sûr... de coups de génie.
Peut-on marcher sur l'eau ? L'homme « produit-il » vraiment de l'énergie ? Est-il possible d'expliquer l'origine de l'Univers ?
À travers 23 textes joliment ciselés, Étienne Klein combat avec humour et rigueur le relativisme ambiant et nous invite à voir le monde autrement. Qu'ils traitent de science, de politique, du langage ou encore de progrès, ces billets montrent en filigrane que non, décidément, tout n'est pas relatif. À la façon des théories d'Einstein, notre quotidien est lui aussi sous-tendu par des invariants et des absolus qu'il importe d'identifier.
Quand un physicien et un jazzman se rencontrent, que font-ils ? Des anagrammes. Un jeu savant et loufoque qui consiste à mélanger les lettres d'un mot pour en former un autre. C'est ainsi que les tripes ne sont pas sans esprit, les morues sans moeurs, le pirate sans patrie, le sportif sans profits et l'étreinte sans éternité. Cette opération malicieuse peut même révéler le sens caché des noms et des expressions. Avec Klein et Perry-Salkow, la madeleine de Proust devient un don réel au temps idéal, le Canard enchaîné brandit la canne de l'anarchie et, dans la courbure de l'espace-temps, ils voient le superbe spectacle de l'amour. Cela n'est qu'un début... Car nos auteurs aiment déchiffrer les énigmes. Quelle loi discrète ont-ils découverte dans la chute des corps ? Quelle sentence prémonitoire dans Marie-Antoinette d'Autriche ? Quelle vérité profonde dans Albert Einstein ? Quelle coquetterie surprise chez la marquise de Pompadour ? Ils font surgir les réponses tapies dans le secret des mots et les accompagnent de saynètes ou de portraits.
Écrire l'histoire de l'Univers, tel est l'objectif commun aux physiciens des particules et aux astrophysiciens. Pour y parvenir, ils combinent deux approches : la voie de l'infiniment petit, que l'on emprunte via de gigantesques accélérateurs comme le LHC, et celle de l'infiniment grand, dont le laboratoire est l'Univers. Et celui-ci conserve encore bien des secrets... Entre mécanique quantique et relativité générale, la physique des infinis bouscule nos certitudes et ouvre des perspectives vertigineuses.
Issu d'un colloque de la Société française de physique, ce livre rassemble les communications de physiciens, d'un biologiste et d'un philosophe autour du thème du temps. Si les rythmes biologiques et les régularités cosmiques sont à l'origine de la prise de conscience de l'écoulement du temps, nous savons bien que le mot «temps» n'a pas la même signification pour le physicien, le biologiste, l'historien, le psychologue. Ni même, au sein de la physique, pour le physicien des particules ou le spécialiste de la matière condensée. Qu'y a-t-il de commun entre le temps réversible des réactions entre particules élémentaires, celui des premières minutes du Big Bang et le cadre inexorable qui nous conduit de la naissance à la mort? Comment s'introduit l'irréversibilité, source de cette fameuse flèche? Telles sont quelques-unes des questions qu'exposent et analysent, dans une langue volontairement accessible à tous, les scientifiques rassemblés à cette occasion.
Et si l'uranium prenait la parole ? Et si, lassé du jargon scientifique, des propos sibyllins aussi bien que des procès d'intention, il décidait, tout bonnement, de nous conter sa propre histoire ? En veine de confidences, U235 invite ici les humains à suivre son destin d'atome radioactif et fissile, depuis sa naissance dans les supernovae jusqu'aux usines de retraitement en passant par les entrailles des réacteurs nucléaires - sans oublier les bombes atomiques.
Mérite-t-il ou non sa réputation sulfureuse ? Neuf conversations entre humains, surprises dans les endroits les plus divers - d'un bar de Chamonix au cabinet d'un radiologue, en passant par le parking de l'usine de La Hague - achèvent de poser le problème du nucléaire. Après quoi, c'est au lecteur, dûment éclairé, qu'il reviendra de se faire son opinion et, pourquoi pas, d'en débattre...
Les auteurs de ce livre sont tous trois physiciens au CEA. Étienne Klein est en outre l'auteur de plusieurs essais et ouvrages de vulgarisation scientifique, parmi lesquels trois «Dominos», et, en 2000 : L'Unité de la Physique (PUF), L'Atome au pied du mur (Le Pommier). Jean-Marc Cavedon est l'auteur de La Radioactivité (Dominos). Bernard Bonin, actuellement détaché à COGEMA, signe ici son premier titre.