Les montagnes du Massachusetts à la fin du XIX? siècle. Ethan Frome est un jeune homme pauvre qui aime les livres et rêve de voyages. Il a hérité d'une ferme et d'une scierie qui ne rapportent rien, épousé une vieille cousine hypocondriaque. Et, sans comprendre ce qui lui arrive, il tombe amoureux pour la première fois. En trois jours, sa vie va basculer. Même la mort ne voudra pas des héros de cette tragédie rurale, chef-d'oeuvre atypique d'Edith Wharton.
Dans le New York flamboyant de la fin du XIXe siècle, Newland Archer, jeune homme de la haute bourgeoisie promis à un brillant avenir, est sur le point d'annoncer ses fiançailles avec la très chaste May Welland. Mais l'apparition de la scandaleuse comtesse Olenska, la cousine de May, qui a eu l'audace de quitter son mari, va bouleverser sa vie.
Le village de North Dormer, en Nouvelle Angleterre, abrite une communauté puritaine et étriquée au sein de laquelle la belle Charity vit et, surtout, s'ennuie. Adoptée enfant par le notable du village, le vieux Royall, Charity est née dans la « montagne », un endroit dont on parle tout bas et en se signant, un lieu sauvage qui a dû la marquer de son empreinte. Son insaisissable différence attire immédiatement l'attention de Lucius Harney, jeune architecte de la ville venu se perdre à North Dormer pour croquer des habitats traditionnels. Très vite, Charity s'éprend passionnément de lui...
Admiré par Henry James, considéré par Joseph Conrad comme le plus beau roman d'Edith Wharton, parfois comparé à Madame Bovary, Été fit scandale à sa parution, en 1917.
Quand George Darrow, jeune diplomate trentenaire, retrouve par hasard Anna Leath, amour de jeunesse qu'il n'avait pu épouser, elle est devenue veuve et mène une vie retirée. L'attirance qui les avait rapprochés renaît immédiatement.
Mais Anna Leath, américaine cultivée et du meilleur monde, ne parvient pas à se départir d'une réserve dont on ne sait si elle est pudeur, froideur ou indécision. Darrow, qu'un concours de circonstances amène à se croire éconduit, croise le chemin d'une jeune femme jadis rencontrée à Londres et dont l'existence n'a rien de simple, mais dont le sourire, l'énergie et le courage le distraient agréablement de son chagrin présent.
Une brève idylle se noue ; elle aura des conséquences incalculables...
«Les programmes de Mrs. Manford étaient immuables. On en venait à douter que la maladie, ou même la mort, puisse les désorganiser. Tenter de modifier la mosaïque complexe de ses rendez-vous aurait été comme chercher à démolir la pyramide de Khéops avec le bout d'une ombrelle.»Prise dans le tourbillon de la vie new-yorkaise des Années folles, Pauline ne s'épargne pas. Guérisseurs, gourous et marchands d'art s'arrachent cette femme exemplaire qui préfère s'adonner aux exercices d'élévation de l'âme plutôt que de se plier aux aspirations intimes de son époux. Rien d'étonnant à ce que celui-ci soit sensible à l'extrême légèreté de Lita, sa belle-fille, à son profil d'ange primitif, voire à ses extravagances. Mais ce besoin d'évasion annonce un drame...
Un après-midi de septembre, à la gare de New York, Mr Selden rencontre par hasard Miss Lily Bart ; elle vient de manquer le train qui devait la conduire chez des amis. Elle accepte de venir prendre une tasse de thé chez l'avocat. C'est l'occasion pour lui de faire une cour discrète à cette jeune femme de vingt-neuf ans, orpheline charmante mais sans argent, qui aimerait faire un riche mariage. Mais, pour elle, ce moment passé seule à seul chez un célibataire est aussi la première entorse aux usages du monde. Évocation brillante de la haute société newyorkaise, où la richesse ne compte qu'affichée, Chez les heureux du monde fonde son intrigue sur le thème du mariage et de l'ascension sociale qu'il permet. Mais Lily Bart confond la vie et les fausses valeurs auxquelles elle sacrifie son âme...
À Nice, au début du XXe siècle, Kate Clephane lutte pour sa survie sociale. Issue de la haute société new-yorkaise, elle vit aujourd'hui parmi les parias : tous ceux qui, comme elle, ont failli aux yeux du beau monde. Alors qu'elle était une jeune mariée et une jeune mère, Kate a eu une aventure avec un artiste et, rejetée par tous, a fui New York pour la France. Mais, presque vingt ans après son départ, sa fille Anne lui écrit : le mari de Kate est décédé et la fille veut retrouver sa mère. De retour en Amérique, Kate se construit avec Anne un foyer idyllique, que seul un homme pourrait venir troubler...Dans ce roman de 1925, Edith Wharton revient sur un thème qui lui est cher : la tension entre les désirs d'un individu et le poids des conventions sociales. Comme dans Le Temps de l'innocence et Ethan Frome, elle dépeint des personnages en combat permanent pour trouver une place dans un monde qui devrait être le leur. La Récompense d'une mère est l'une de ces tragédies dorées.
« Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d'entre eux est celui de la lecture. » Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l'obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l'écrivain.
In the upper-class New York of the 1870s, Newland Archer is happily engaged to marry the pretty May Welland. His perfectly harmonious existence is disturbed when he discovers passion after meeting "poor Ellen Ollenska" in his cousins' Opera box.
Edith Wharton adorait la France et aimait aussi beaucoup les voyages en voiture. Avec son mari Teddy, entre 1906 et 1907, c'est dans une Panhard et Levassor 15hp achetée d'occasion à Londres qu'ils effectuent ce « tour de France », parfois accompagnés de Henry James.
Évidemment, les Wharton ne conduisent pas eux-mêmes, ils ont un chauffeur, et leurs bagages arrivent par chemin de fer, avec quelques domestiques, aux étapes les plus importantes. On voyage avec style !
Les Wharton sont des francophiles extrêmement cultivés et des touristes avertis. Partis de Boulogne, ils filent vers Amiens, Beauvais, puis Rouen. Ils continuent vers la Loire et l'Indre, puis font étape à Nohant sur les terres de George Sand. Paris, Poitiers, les Pyrénées, la Provence, l'Est... rien ne les arrête ! En route, ils admirent tout, les cathédrales, bien sûr, les paysages, les villages, mais aussi les Français, leur civisme, leur élégance, leur bonne humeur et leur façon intelligente de profiter de la vie...
Avec ce récit en forme de carte postale, Edith Wharton nous fait revisiter et redécouvrir lieux et monuments avec une chaleur et un enthousiasme communicatifs.
Roman majeur d'Edith Wharton, généralement considéré comme son chef d'oeuvre, L'Âge de l'innocence remporte le prix Pulitzer en 1921, un an après sa sortie aux Etats-Unis, et sera adapté au cinéma par Martin Scorsese en 1993.
« Faites New York ! » - telle est l'injonction qu'adresse, dès 1902, Henry James, son mentor et ami, à la romancière. L'Âge de l'innocence, oeuvre de la maturité, se présente comme le tableau évocateur, subtil et puissant d'un monde disparu qui est aussi celui de l'enfance d'Edith Wharton.
Au début des années 1870, dans le petit univers élitiste et fermé de la bonne société new-yorkaise, Newland Archer s'apprête à épouser la pure et radieuse May Welland, incarnation « de tout ce à quoi il avait cru et qu'il avait révéré ». L'irruption de la cousine de sa future femme, la mystérieuse comtesse Olenska, qui rentre précipitamment d'Europe pour fuir un mariage malheureux, va donner une tournure inattendue à ses fiançailles. Alors que la comtesse fascine et scandalise tour à tour New York, Archer voit peu à peu le mélange de sympathie et de perplexité que lui inspire Ellen Olenska se changer en un sentiment plus troublant. Cette rencontre décisive ne sera pourtant porteuse d'aucune émancipation. Tout au plus Newland Archer prendra-t-il conscience de l'implacable étau dans laquelle cette société corsetée enferme les individus et du sort qu'elle réserve à ceux qui refusent de se conformer à ses règles. Peinture d'un amour impossible, d'une libération manquée et d'un monde voué à s'éteindre définitivement au sortir de la guerre de 1914-1918, L'Âge de l'innocence se teinte d'une flamboyante mélancolie.
Les fantômes whartoniens se glissent dans ces interstices de silence oppressant, minéral ou granitique, dans " ce trou, béant, surgi soudain dans notre expérience ".
Ils n'effraient plus, comme les fantômes anciens, par leurs apparitions spectaculaires et leur attirail gothique, mais par leur passage secret et discret, le frôlement furtif de leur " immense absence " et de leur palpable présence, en bas de l'escalier, derrière la porte de la bibliothèque, ou bien à l'autre bout de la table si près qu'on pourrait presque les toucher.
«?Il se rendit compte avec un tressaillement pénible qu'il y avait, à l'arrière-plan de son existence, une page de sa vie toute différente de celle où il l'avait rencontrée pour?la première fois.?» Lydia a quitté son mari pour Gannett. Les deux amants voyagent à travers l'Europe et vivent librement leur passion, mais le poids des conventions sociales a vite fait de les rappeler à la réalité...
Waythorn et Alice reviennent à New York après leur lune de miel. Si pour lui c'est un premier mariage, Alice en est à son troisième, mais Waythorn n'en a cure... jusqu'à ce que les ex-maris de sa femme se présentent à sa porte?!
Edith Wharton peint avec humour et justesse les portraits de femmes libres et modernes qui défient la société.
Ce recueil réunit trois nouvelles : Le pélican, écrite en 1898, Les lettres en 1930, et Le fils en 1933.Toutes les trois traitent de la maternité, thème cher à Edith Wharton, trop tôt privée d'un père adulé, meurtrie par une relation difficile avec une mère égoïste et frivole, et victime d'un mariage désastreux et stérile qui la conduira au divorce.L'auteur impose une fois de plus, par son art incomparable de soulever les voiles du mystère, une atmosphère de «suspense» psychologique au charme envoûtant.
Ondine Spragg s'ouvre les portes de l'aristocratie newyorkaise grâce à son mariage avec Ralph Marvell. Son ambition l'amène à divorcer et à se lancer à la conquête des hommes susceptibles de lui apporter tout ce qu'elle désire, c'est-à-dire l'amusement mais aussi la respectabilité. Si elle échoue face au banquier Peter Van Degen, elle va trouver une nouvelle victime en la personne du Marquis de Chelles, grâce à qui elle va - espère-t-elle - trouver une place de choix dans le monde du Faubourg Saint-Germain. Mais c'est vers Elmer Moffatt, un ami d'enfance auquel elle avait été mariée secrètement, qu'elle finira par revenir et en compagnie duquel elle trouvera le bonheur.
Les qualités d'analyse de la grande Edith Wharton et son brio font merveille dans cette vaste fresque qui dépeint une classe qui meurt et le monde du XXe siècle en pleine formation et trace avec audace et talent le portrait d'une femme moderne.
Admirée par Henry James qui vit en elle «l'ange de la dévastation», Edith Wharton fut l'une des romancières les plus célèbres de son temps, auteure de chefs-d'oeuvre tels que Le Temps de l'innocence, Chez les heureux du monde, Ethan Frome ou Les New-Yorkaises. Dans cette autobiographie rédigée au soir de sa vie, elle jette «un regard en arrière sur les chemins parcourus». Après un mariage avec le neurasthénique Teddy Wharton, sacrifice sur l'autel des convenances, la jeune écrivaine aux émotions corsetées hante en automobile la campagne florentine, échappe au choléra, fréquente les sociétés intellectuelles d'Europe. Livre après livre, elle construit une oeuvre pionnière qui exalte l'émancipation féminine et souligne les ambivalences des choix amoureux.Confessions du siècle, ces Mémoires savoureux nous révèlent à mots choisis les coutures d'un art féroce habillé de chic. Une fascinante leçon de talent.
Composé autour d'un « impubliable fragment » pornographique retrouvé en 2001, ce recueil de textes entièrement inédits en français explore la découverte, par la grande auteure de nouvelles fantastiques, des merveilles du sexe nu. Dans les pages de « Beatrice Palmato », Edith Wharton signe une scène unique, mais incandescente, qu'elle complète par un résumé plus audacieux encore. « J'ai dans la manche, se vantait-elle mystérieusement, un synopsis d'inceste qui ferait passer [tous les livres contemporains] pour des comptines de jardin d'enfants. » À cette lumière, les nouvelles « L'ermite et la sauvageonne » et « Le prétexte » révèlent des nuances rares, comme si depuis toujours, l'écriture de Wharton avait langui d'évoluer dans la splendeur aveuglante des enchantements charnels.
Invitée par Lyautey, résident général de la République française, Edith Wharton découvrit le Maroc en 1917, à une époque où les voyageurs occidentaux étaient rares. Les recommandations dont elle bénéficia lui ouvrirent de nombreuses portes et lui permirent d'être le témoin des derniers instants d'une civilisation millénaire, avant que le Maroc ne s'ouvre au monde. Son témoignage est d'autant plus précieux qu'elle allie un don d'observation à une grande connaissance de l'histoire marocaine.Ses premières impressions de voyage furent publiées dans des journaux américains, avant d'être réunies en volume en 1920.
L'épouse d'un professeur respecté d'une ville universitaire et puritaine entrevoit le grand amour avec un jeune anglais de passage.
Une femme du monde confond le jour de sa permanente avec celui du départ en bateau de son amant. un homme demande à un ami peintre de faire le portrait de la femme dont il est amoureux. tout l'art d'edith wharton est présent dans ces sept nouvelles la description fascinante d'une société bourgeoise tissée de simulacres, de magnifiques portraits de femmes, une écriture subtile, tour à tour féroce et tendre, qui plonge au cour des tourments humains.
Issue du milieu oisif et fortuné de la haute société new-yorkaise, Edith Wharton fut l'un des écrivains les plus importants du début du XXe siècle. Liées entre elles par une terrible glaise où se conjuguent les strates du passé, du non-dit et du manque, les nouvelles ici rassemblées sont hantées - par tout ce qui, sournoisement, menace de détraquer la machine sociale:passions, vices, ambitions mal gouvernées... On y verra la vieillesse s'imaginer être encore au faîte brillant de la vie; la longue amitié de deux femmes cacher une haine et une jalousie féroces; ou le drame d'un divorce peser sur le mariage d'une innocente jeune fille. Cet ensemble de nouvelles, qui s'étend sur toute la carrière d'Edith Wharton, offre un aperçu saisissant des diverses facettes de l'auteur, qui a rarement mieux joué de son pouvoir d'émotion et de son humour cruel.
Mrs Clingsland découvre avec désolation un matin l'image que lui renvoie son miroir : celle d'une femme qui n'a plus vingt ans. Mrs Attlee, sa confidente, trouve un subterfuge pour la sortir de sa torpeur : elle lui transmet des messages d'amour d'outre-tombe du jeune Harry, noyé lors du naufrage du Titanic. Spiritisme, apparition de fantômes, messages de l'au-delà... Edith Wharton révèle avec un humour piquant que les fantômes ne survivent que dans l'imagination de ceux qui les évoquent.
Martin Boyne, un homme de quarante-cinq ans déjà fatigué et à qui rien n'arrive jamais, est en route vers la femme qu'il aime depuis des années, enfin libre de tout lien.
Sur le pont d'un navire qui le mène vers l'Italie, la rencontre inopinée avec un groupe d'enfants hétéroclites mal élevés et tout à fait délicieux et de leur soeur ainée, le pousse à prolonger sa « traversée ».
Dans ce roman rédigé dans un style primesautier, Edith Wharton interroge une fois de plus la notion du dilemme du héros entre Rose Cellars, une femme de son âge et de son milieu et la trop jeune Judith Wheather, soulignant la difficulté de capturer une jeunesse à jamais disparue.
Un court roman drôle et mordant, écrit par une femme, sur les femmes.
Sept femmes, traquant la culture et l'érudition, forment le très sélectif Lunch Club dans la petite bourgade d'Hillbrigde.
Elles ont alors l'honneur de recevoir la romancière en vogue Osric Dane, qu'il faut impérativement avoir lue. Cependant la rencontre ne se passe pas comme prévue et, très vite, le ridicule mondain de l'assemblée s'attire les foudres de l'auteure. Les conversations s'enlisent et la complaisance du club est mise à mal. L'intervention inattendue de l'une d'entre elles sur un sujet des plus déroutants, Xingu, renverse la situation. Tout le monde y va alors de son commentaire, espérant faire étalage de sa culture.
Et vous, avez-vous déjà entendu parler de Xingu ?
Une introduction jouissive à l'OEuvre d'Edith Wharton
« Elles incarnaient «la jeune fille américaine», ce que le monde avait réussi de plus parfait » : pour Mrs St. George, ces cinq jeunes filles fraîchement débarquées à Londres sont un ravissement. Mais pour le petit monde étroit de l'aristocratie anglaise, leur pedigree laisse à désirer, et leurs ambitions paraissent bien vulgaires - et puis quelle idée de fumer et de s'exhiber ainsi sans vergogne ? Les « boucanières » n'en ont cure : à elles la belle vie, les bons plaisirs et les beaux partis !