« Quand les vivants sont obligés de se taire, ce sont les morts qui parlent », disait en 1938 Anna Seghers, alors en exil à Paris. Quelques décennies plus tard, de 1969 à 1989, les écrivains de RDA reprennent à leur compte ce dicton pour réinventer, dans un contexte hostile, les biographies de leurs prédécesseurs romantiques et celles de poètes allemands plus anciens encore, selon un éclairage en rupture avec la doctrine officielle du réalisme socialiste.
Les vies de Holderlin, Kleist, Günderode, E.T.A. Hoffmann ou Bettine von Arnim, avec leur cortège de folie, d'échecs, de suicides ou de morts précoces, deviennent alors pour Christa Wolf, Franz Fühmann, Günter Kunert, Heiner Müller et d'autres, le moyen d'articuler leur rapport au pouvoir, au marxisme, au féminisme et à la transmission des héritages. Ils remettent à l'honneur un romantisme jeune et révolutionnaire dont les échecs dessinent le programme collectif des combats à mener contre une modernité totalitaire dévastatrice.
En 1919, Jeanne et ses trois filles se retrouvent en deuil du capitaine Vernet. Leur deuil devient interminable car la guerre escamote les hommes et quand ce n'est plus la guerre, ce sont les divorces et les abandons.
Traitant du programme de littérature comparée des agrégations interne et externe de Lettres modernes, l'ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat.
Comme tous les clefs-concours Littérature comparée, l'ouvrage est structuré en trois parties :
Repères et analyses : le contexte historique et littéraire de chaque oeuvre.
Grandes thématiques : comprendre les enjeux du programme.
Synthèse : le vrai jeu de la comparée.