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Prix
Primo Levi
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On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur.
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.
Angelo Rinaldi Ce volume est aussi important que la Bible. Un Livre fonda une religion humaniste il y a des millénaires. Un autre Livre raconte la fin de l'humanité au XXe siècle. Frédéric Beigbeder -
La zone grise : Entretien avec Anna Bravo et Federico Cereja
Primo Levi
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 22 Janvier 2025
- 9782743664893
En 1983, Primo Levi s'entretient avec deux historiens et revient sur son expérience des camps. Il se penche notamment sur la zone grise, cette bande aux contours mal définis "qui sépare et relie à la fois les deux camps des maîtres et des esclaves" et dont la classe hybride des prisonniers fonctionnaires est "l'ossature et l'élément le plus inquiétant". Il s'agit de témoigner de cas précis pour comprendre et de comprendre pour mieux juger. Primo Levi le fait avec son style net et précis dont l'équivoque est à jamais bannie.
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Un recueil de nouvelles rédigé par Primo Levi dans les dix dernières années de sa vie, entre 1977 et 1987, dans une édition collector.
À son décès en avril 1987, Primo Levi laissait une douzaine de nouvelles inédites. Certaines sont d'inspiration autobiographique, d'autres se présentent comme des "contes moraux déguisés en récits de science-fiction".
Pour la NRF, nombre d'entre elles insistent sur le sentiment d'étrangeté que ressent l'écrivain dans le monde. Ces textes confirment que Primo Levi ne fut pas seulement un témoin capital : il occupe une place prééminente parmi les créateurs de son temps.
Jean-Claude Zylberstein -
Les nouvelles réunies dans ce recueil sont très diverses. Quelques-unes se réfèrent à la vie quotidienne dans les camps de concentration. Pour Primo Levi, le camp n'est qu'un miroir du monde, et, là comme ailleurs, l'homme, qu'il soit détenu ou tortionnaire, révèle ses différentes facettes. Et d'une expérience qui aurait pu n'être que destructrice, l'auteur tire une leçon de tolérance et d'humour. Dans les autres nouvelles, les sources d'inspiration sont variées, mais Primo Levi pose toujours un regard tendre et interrogateur sur les hommes et l'univers qui les entoure.
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Primo Levi, survivant des camps de concentration, rappelle la force et la nécessité du témoignage face à la barbarie.
L'auteur de Si c'est un homme raconte l'univers concentrationnaire, « la perte de la dignité humaine », mais évoque aussi l'après, les stigmates qui rongent : quel rapport à l'avenir, aux enfants, à la religion ? « Dire et redire », pour ne jamais oublier et élever le souvenir en arme politique.
Traduit de l'italien par Joël Gayraud -
« Ce livre n'est pas un manuel de chimie : ma présomption ne va pas aussi loin [...]. Ce n'est même pas une autobiographie, sinon dans les limites partielles et symboliques où tout écrit, plus, toute oeuvre humaine, est autobiographique, mais, d'une certaine façon, c'est bien une histoire. C'est, ou cela aurait voulu être, une microhistoire, l'histoire d'un métier et de ses défaites, victoires et misères, telle que chacun désire la raconter lorsqu'il sent près de se terminer le cours de sa propre carrière, et que l'art cesse d'être long. » P. L.
Livre d'envoûtement et de passion, Le Système périodique est l'un des plus beaux textes de Primo Levi. Confrontation superbe de la conscience avec la matière, l'écrivain tente un « classement » de quelques-uns des épisodes qui ont formé sa vie. Vingt et un chapitres, chacun placé sous le signe d'un gaz ou d'un métal, organisent ainsi le récit en séquences brèves : aventures, rencontres, personnages pittoresques ou figures tragiques, bourreaux et victimes, la guerre, la déportation, la résistance au fascisme... Le roman d'une époque, par l'un des grands témoins du siècle. -
La réédition en poche du roman lauréat du prix Strega en Italie, l'équivalent du Goncourt, par l'auteur de Si c'est un homme.
Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d'amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d'histoires, s'appelle Faussone. Le second, un chimiste, c'est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille, les amis, les femmes. Avec La Clé à molette, paru en 1978, Primo Levi, que son témoignage et sa réflexion sur Auschwitz avaient placé au tout premier rang des écrivains du XXe siècle, explorait une nouvelle dimension littéraire et, s'interrogeant sur le lien entre le monde des intellectuels et celui des ouvriers, donnait une leçon de vie drôle et désabusée. -
«Mon destin et mes choix m'ont tenu à l'écart des rassemblements : trop et trop longtemps chimiste pour me sentir véritablement homme de lettres, trop distrait par le paysage bariolé, tragique ou bizarre pour me sentir chimiste à part entière. Donc, j'ai voyagé en isolé, et j'ai suivi un chemin sinueux, musardant ici et là, et me formant une culture désordonnée, lacunaire, un peu pédante. En contrepartie, je me suis amusé à observer le monde sous un jour inaccoutumé : inversant en quelque sorte les instruments d'investigation, j'ai posé le regard du lettré sur les choses de la technique et sur la littérature celui du technicien. Les essais réunis dans ce volume (tous inédits en français) sont le butin de plus de dix années de ce vagabondage de dilettante et de curieux. Ce sont des "occupations de territoire", des incursions dans les métiers des autres, des braconnages en chasse gardée, des brigandages au pays de la zoologie, de l'astronomie et de la linguistique, toutes sciences qui, faute de les avoir étudiées méthodiquement, exercent sur moi le charme prolongé des amours éternelles non payées de retour, et stimulent mes pulsions de voyeur et de furet.» Primo Levi.
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Ainsi fut Auschwitz : témoignages 1945-1986
Primo Levi
- Pocket Documents Et Essais
- 10 Juin 2021
- 9782266314145
Les vérités les plus précises - et les plus terribles, tant elles sont précises - sur la machine d'extermination. Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d'une importance historique essentielle.
Des recherches entamées très tôt par Primo Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la " lettre à la fille d'un fasciste qui demande la vérité " et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d'une valeur historique et morale inestimable.
Les grands textes de Primo LEVI sont chez Pocket -
Primo Levi La Trêve A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Italiens, rescapés des camps nazis, entame une marche de plusieurs mois : « accompagnés » par l'Armée Rouge, ils cherchent à rejoindre leur terre natale. Héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades se retrouvent pêle-mêle dans une réjouissante pagaille : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister...
La Trêve est le récit picaresque et authentique de leurs tribulations extravagantes sur les routes d'Europe centrale. A travers la confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les ressources merveilleuses d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.
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De 1943 à 1945, durant les deux dernières années de la guerre, une poignée d'hommes et de femmes ont traversé l'Europe, depuis la Biélorussie jusqu'à Milan. Pour fuir ? Non, pour se battre. Ces Juifs russes et polonais allaient, au péril de leur vie, dans la solitude infinie des marécages et des glaces, conquérir une dignité nouvelle.
Derrière eux, ils laissaient les ghettos, le souvenir des anciens pogroms, de familles exterminées par les nazis. Devant les attendait la Palestine. Certes, il leur faudrait lutter encore pour devenir des citoyens à part entière. Mais c'était maintenant ou jamais . Ils l'avaient décidé, ce serait maintenant. Fondé sur des faits authentiques, ce livre, que Primo Levi considérait comme son premier roman, nous entraîne dans les coulisses de l'histoire officielle, à la rencontre de héros anonymes dont la foi souleva des montagnes. -
«C'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c'est le noyau de ce que nous avons à dire.» Primo Levi (1919-1987) n'examine pas son expérience des camps nazis comme un accident de l'histoire, mais comme un événement exemplaire qui permet de comprendre jusqu'où peut aller l'homme dans le rôle du bourreau ou dans celui de la victime. Quelles sont les structures d'un système autoritaire et quelles sont les techniques pour anéantir la personnalité d'un individu ? Quel rapport sera créé entre les oppresseurs et les opprimés ? Comment se crée et se construit un monstre ? Est-il possible de comprendre de l'intérieur la logique de la machine de l'extermination ? Est-il possible de se révolter contre elle ? Primo Levi ne se borne pas à décrire les aspects des camps qui restaient obscurs jusqu'aujourd'hui, mais dresse un bilan pour lutter contre l'accoutumance à la dégradation de l'humain.
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L'oeuvre intégrale annotée :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Italiens, rescapés des camps nazis, entame une marche de plusieurs mois : « accompagnés » par l'Armée rouge, ils cherchent à rejoindre leur terre natale. Héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades se retrouvent pêle-mêle dans une réjouissante pagaille : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister...
Largement autobiographique, La Trêve raconte l'histoire vraie du retour de Primo Levi chez lui après l'ouverture des camps.
Nouveaux programmes.
Dossier : Témoigner pour la vie.
Par Muriel Chemouny.
- Biographie de l'auteur, histoire de l'oeuvre.
- Contexte historique.
- Guide de lecture.
- Analyse de l'oeuvre.
Prolongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoire.
Exercices écrits et oraux, questions de grammaire, groupement de textes, glossaire. -
Primo Levi et Tullio Regge - le premier chimiste, le second physicien - s'entretiennent à bâtons rompus des années de formation, de leur profession respective, des responsabilités de la science et de l'avenir de l'homme, mais aussi de la naissance de l'univers, des plus récentes hypothèses de la physique (des particules élémentaires à la cosmologie) et des diverses étapes de ce « roman » scientifique qu'a été la formulation de la théorie de la relativité, ainsi que du débat passionné auquel elle a donné lieu. Lors d'un séjour prolongé à Princeton, Regge a eu l'occasion de côtoyer des personnalités comme Oppenheimer, Gödel, Heisenberg, Dyson, qu'il évoque longuement dans cette conversation où plane en permanence l'ombre immense d'Einstein. Ce dialogue sans prétention, plein d'humour et de fantaisie, offre en outre un savoureux autoportrait involontaire des deux interlocuteurs.
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c'était un homme à la conscience paisible, chimiste de son état, né dans une famille de juifs assimilés, " nobles, inertes et rares ", établis depuis longtemps dans la région de turin, et qui cultivaient l'amour des livres.
le désastre d'une europe livrée aux puissances du mal l'a déraciné, autant qu'on peut l'être, et a jeté cet " homme normal, doué d'une bonne mémoire ", dans la peste d'auschwitz où il a connu l'expérience la plus anormale qu'un homme puisse connaître. pendant tout le temps de sa déportation, " penser et observer " ont été les principaux facteurs de sa survie. primo levi, qui avait eu des talents d'écriture dans sa jeunesse, décida à son retour de témoigner de ce qu'il avait vécu à auschwitz et de " méditer sur ce qui s'était produit ".
livre après livre, depuis si c'est un homme jusqu'à maintenant ou jamais en passant par la trêve, hanté par la présence sans visage des damnés d'un siècle infernal, l'écrivain a mené sa réflexion jusqu'aux frontières de l'humain, explorant même la " zone grise ", " cet espace qui sépare (pas seulement dans les lager nazis !), les victimes des persécuteurs ". au printemps 1987, cet homme tranquille, qui avait manifesté une si violente volonté de vivre pendant qu'il était à auschwitz, se jette dans la cage d'escalier de son immeuble, à turin.
peu après sa mort, l'écrivain claudio magris avait écrit en guise d'adieu : " nous ne pouvons qu'embrasser primo levi et le remercier pour nous avoir montré, par sa vie, de quoi pouvait être capable un homme, de nous avoir appris à rire même de sa monstruosité et à ne pas en avoir peur. "
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Au lecteur de recueillir, derrière les mots de ces transcriptions, la vérité qui vibre dans les paroles de Levi et qui se manifeste sous le double aspect d'un optimisme inattendu et d'un pessimisme lucide. Marco Belpoliti.
Quand Si c'est un homme paraît, en 1947, il passe inaperçu. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu'une nouvelle édition révèle en Primo Levi non seulement un témoin majeur de l'univers concentrationnaire nazi, mais un grand écrivain. Primo Levi, qui disait devoir à Auschwitz sa vocation littéraire, revint sans cesse sur ce qu'il avait écrit dans son chef-d'oeuvre. Il se fit gardien de la mémoire, interlocuteur toujours prêt à éclairer notre vision des camps, du nazisme et de l'antisémitisme, et à alerter contre le retour de ce mal sous la même forme ou sous d'autres. Dans ce recueil d'entretiens diffusés à la radio ou parus dans la presse écrite, il creuse encore - avec son génie de la précision, son ironie et sa hauteur de vue - ces questions qui sont au coeur de son oeuvre. L'occasion de réentendre, cent ans après sa naissance, la voix d'un auteur pour qui la parole était le prolongement de l'écriture. -
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« Il ne fait aucun doute que Primo Levi a apporté à la littérature italienne un regard d'auteur profondément original qui n'est pas dû seulement à la tragédie dont il a été témoin et victime. » René de CeccattyTémoin essentiel de la barbarie nazie, Primo Levi n'a cessé de raconter Auschwitz tout en cherchant à comprendre les ressorts d'une inhumanité dont ses deux livres majeurs, Si c'est un homme et La Trêve, ont rendu compte avec une lucidité inégalée. L'expérience du camp qui hante et nourrit son oeuvre s'y exprime de manière diverse.
Ainsi, les dix nouvelles qui composent ce recueil, rassemblées pour la première fois, et complétées par deux poèmes, illustrent la variété des formes littéraires que revêt l'oeuvre de Primo Levi. L'approche scientifique du monde à laquelle l'incitait sa formation de chimiste se confronte à des domaines tels que la science-fiction, le fantastique, ou à son goût pour la poésie, peut-être l'un des seuls moyens d'exprimer « l'ineffable ». Préfacés par René de Ceccaty, ces récits convoquent la voix ô combien subtile et nécessaire d'un homme de vérité et invitent à redécouvrir toutes les facettes d'un des grands écrivains du XXe siècle. -
Ainsi fut Auschwitz : témoignages (1945-1986)
Leonardo De Benedetti
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 15 Février 2019
- 9782251449104
En 1945, après la Libération, l'armée soviétique qui contrôlait le camp pour les ex-prisonniers de Katowice en Pologne, a demandé à Primo Levi et Leonardo De Benedetti, son compagnon de captivité, d'établir un rapport détaillé sur les conditions sanitaires du Lager (camp).
Le fruit de cette étude, le « Rapport sur Auschwitz », représente un témoignage extraordinaire. C'est l'un des premiers rapports sur les camps d'extermination à avoir abouti. Publié en 1946 dans la revue scientifique Minerva Medica, il présage de l'activité ultérieure de Primo Levi, témoin, analyste et écrivain.
En effet, durant les quatre décennies suivantes, Levi ne cessera jamais de raconter l'expérience du camp au fil de textes de toutes sortes, pour la plupart jamais rassemblés en un seul volume. Des recherches précoces sur le sort de ses propres compagnons à sa déposition pour le procès Eichmann, de la « lettre à la fille d'un fasciste qui demande la vérité » aux articles publiés dans les journaux et revues spécialisées, Ce fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d'une valeur historique et humaine inestimable.
Un recueil de témoignages, d'enquêtes et d'idées qui, grâce à leur cohérence, à la clarté du style, à la rigueur de la méthode, restitue le Primo Levi que nous reconnaissons aujourd'hui comme un classique.
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Ce recueil - qui va de février 1943 à janvier 1987, peu avant la disparition de l'auteur de Si c'est un homme - rassemble toute l'oeuvre poétique de Primo Levi. Non sans une pointe d'ironie, l'auteur, dans un bref avant-propos, s'excuse auprès des lecteurs d'avoir cédé de temps à autre, «à une heure incertaine», à l'obscur désir d'écrire des vers : comme si cette impulsion venue des tréfonds de nous-même, d'une sorte d'enfance de l'âme, précédait puis accompagnait en sourdine notre éveil à la rationalité et à la lucidité adultes ; l'éveil à une réalité non moins implacable qu'inéluctable, où la dignité revêt le visage du stoïcisme et de ses vertus, avec, cependant, en arrière-fond, les paradis perdus de la tendresse humaine. Et l'on se prend à songer au bateau de papier que lâche l'enfant, au couchant, sur la flaque.
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De Primo Levi, chacun connaît l'inoubliable récit qu'il écrivit à son retour d'Auschwitz. Des souvenirs du lager, il sera peu question ici, mais bien plutôt du jeune garçon qu'il était en y entrant. D'une enfance timide et bourgeoise, à Turin, de la chimie qui fut sa première passion (et son autre métier), des livres, de l'amitié, d'un parcours scolaire soumis aux lois fascistes, des premiers émois amoureux, de la montagne et du goût du risque - témoignage rare, précis et pudique de celui qui devint, malgré l'horreur et à travers elle, un homme .
Cette conversation en forme de confession que Primo Levi entama avec Giovanni Tesio dans les semaines qui précédèrent sa disparition devait constituer le matériau de sa biographie autorisée. Une discussion à jamais interrompue.
Postface de Giovanni Tesio pour l'édition française INÉDIT -
« C'est tout Gilberto, un homme dangereux, un petit Prométhée nuisible : il est ingénieux et irresponsable, orgueilleux et sot. C'est un enfant du siècle. » M. Simpson, représentant de commerce pour la NATCA (une société développant de nouvelles technologies), est un amoureux des machines. Dans ces cinq nouvelles d'anticipation, il présente et vend ses petites merveilles : une photocopieuse en trois dimensions - le « Mimeto » -, un mesureur de beauté - le « Callimètre » -, ou encore un casque établissant une communication directe entre les circuits nerveux et électroniques permettant, par exemple, de conduire une voiture sans avoir besoin d'actionner ses muscles.
Symboles du progrès, ces étranges inventions se heurtent à une nuée de ces « petits Prométhée nuisibles », qui essaient par tous les moyens d'en profiter pour faire fortune, quitte à vendre leur âme au diable...
Mais enfin, si l'on peut dupliquer une agrafeuse, pourquoi ne pas dupliquer sa femme.
Quelques exemples saillants pris dans le dossier :
Je découvre - Le premier à publier un recueil sous le titre d' Histoire naturelle est un écrivain de l'Antiquité, Pline l'Ancien (23-79 après J.- C.). Il s'agit d'un ouvrage monumental : 37 livres dans lesquels est rassemblé l'ensemble du savoir de son époque : cosmologie, zoologie, botanique...
J'analyse - Le terme français de science-fiction l'indique clairement :
L'imagination puise sa source sur un élément scientifique. Il en est de même du terme italien, fantascienza, composé de science et de fantaisie.
Nous avons la parole - Organisons le débat : Peut-on se passer des machines Vaut-il mieux être tourné vers le passé ou vers l'avenir ?
Prolongements - Les Métamorphoses d'Ovide, Chroniques martiennes de Ray Bradbury, La Nuit des temps de Barjavel, Contes glacés de Jacques Sternberg.
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La poésie serait-elle la seule réponse à opposer aux tourments de l'âme humaine ? aux maux de coeur comme à ceux de l'esprit ? c'est ce que nous démontre primo levi dans ces deux nouvelles inédites oú la réalité se teinte légèrement d'irréel.
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Histoires naturelles, publié en 1966 sous un pseudonyme, nous invite à nous transporter dans un futur devenu, sous l'accélération frénétique du progrès technologique, le théâtre d'expériences inquiétantes ou utopiques, où l'on voit à l'oeuvre des machines extraordinaires et imprévisibles. Étiqueter science-fiction ces «divertissements» serait cependant insuffisant, car on y trouve mêlés satire et poésie, nostalgie du passé et anticipation de l'avenir, réalité quotidienne et attirance de l'absurde, amour de l'ordre naturel et plaisir pris à sa subversion dans des jeux combinatoires.Les histoires réunies sous le titre de Vice de forme nous paraissent aujourd'hui tout autant dotées de singulières qualités prophétiques. L'auteur les avait situées dans un futur qui semblait encore assez éloigné : plus de vingt ans ont passé, et les imaginations technologiques et les apologues de Primo Levi peuvent être lus comme les chroniques de notre présent d'apprentis sorciers, de moins en moins capables de maîtriser les forces que nous avons déchaînées.