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Martine Rouhart
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On a beau dire, les réseaux sociaux relient aux autres. Des partages et, quelquefois, de vrais échanges et des amitiés. Ce recueil est né de l'une de ces rencontres " virtuelles " de hasard. Quoi que...ce que l'on appelle hasard, n'estce pas l'appel de ce qui n'est pas encore et vers quoi nous allons ? Les photographies de Jackie Fourmiès et les poèmes de Martine Rouhart devaient un jour se croiser.
Chacune a arrêté son regard sur les oeuvres de l'autre, s'y est attardée, a pris le temps de s'en imprégner et de faire dialoguer dans leur for intérieur les mots et les images. L'une et l'autre accordent une attention aigüe à la beauté et à la Vie sous ses formes parfois les plus ténues, presque inaperçues ; elles captent l'immatériel, l'instant dans ce qu'il a de fragile et de fugace. En quête douce et discrète d'une sorte d'état de grâce entre le rêve et le vivant, l'artiste et la poète saisissent l'insaisissable et le restituent au lecteur, chacune à leur manière, dans ses couleurs changeantes.
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Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».
Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».
La poète, à l'instar d'un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L'image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l'aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.
Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.
je voyage
je regarde le paysage
changer de couleur
les saisons tournent
je voyage
avec la terre -
La vie n'est rien d'autre qu'une suite de séparations et de ruptures et, ce qui au fond revient au même, de nouveaux départs.
Toutes nous séparent de quelqu'un ou quelque chose, toutes nous renversent et laissent une trace. Les liens qui se défont, les étapes naturelles de la vie, la maladie, la mort, sans compter les mutations dans le domaine de l'esprit, sont autant de coupures ouvertes.
Liliane, Guillaume, Anna, Cécile, Simon et quelques autres avancent dans leur existence, de séparations en recommencements.
Un livre à double lecture, une sorte de mosaïque, de roman gigogne ; chaque chapitre forme une histoire en soi, les récits étant reliés les uns aux autres, jusqu'au dénouement final, par les personnages qui évoluent et deviennent chacun à leur tour le personnage central.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Martine Rouhart est née à Mons en 1954. Juriste de formation, depuis toujours amoureuse des livres et de la littérature, elle a été naturellement amenée à prendre elle-même la plume. Mais c'est grâce à l'une de ces épreuves de la vie qui vous tombe dessus sans crier gare que l'écriture a définitivement pris le dessus.
EXTRAIT
C'était au coeur de Paris, dans le XVIIe, à deux pas du parc Monceau. Liliane et Guillaume, à première vue un couple parmi d'autres, avec ses hauts et ses bas, qui ne connaissait guère de remous importants ni de disputes véritables. Pas grand-chose en commun non plus, mais ce n'était pas l'avis de Liliane si quiconque hasardait cette constatation. Ne profitaient-ils pas ensemble de restaurants étoilés, de sorties et de spectacles divers, de voyages lointains plusieurs fois l'an ainsi que d'une flopée d'amis et connaissances qui, chaque semaine ou presque, s'invitaient les uns les autres ? Sans oublier leur appartement, vaste et lumineux, situé au dernier étage d'un immeuble haussmannien, au 6, rue Édouard Detaille. Enfin, son appartement devrait-on dire, car, tout banquier qu'il était, ce n'était pas grâce à lui que le couple vivait sur un grand pied et tout ce qu'ils possédaient, y compris la grosse berline allemande, venait de son côté à elle, de sa famille. Une fortune que la crise n'avait pas encore entamée ou si peu, grignotage indolore, dernier domino de la chaîne qui se mettrait à vaciller. -
Entre Jean-Louis et le narrateur, une amitié de plus de vingt ans.
Mais un sentiment solide au point de surmonter toutes les blessures et trahisons, ça n'existe pas. On passe au-dessus des petites dissensions, on comble tant bien que mal les fissures ...jusqu'à la déception de trop.
« Avant même cette fameuse révélation d'avril dernier, quelque chose entre nous avait commencé à s'en aller sans qu'on le sache. Un mouvement inexorable était en marche, dont j'ignorais la mécanique et ne connaissais pas encore le ressort ultime. Le moment fatidique n'était pas arrivé que j'avais déjà mis fin à notre amitié. Mais tandis que je m'éloignais, malgré tout, tu me restais proche ; tu l'es toujours. Proche et lointain à la fois. »
Un roman contemporain qui aborde la question essentielle des relations parfois complexes entre les êtres humains.
EXTRAIT
La dernière fois, nous n'avons rien trouvé à nous dire et je ne sais pas quand nous allons nous revoir. Nous avons rendez-vous la semaine prochaine, mais peut-être vais-je inventer quelque prétexte...
Mon ami Jean-Louis, mon ami très cher, nous finirons par ne plus partager grand-chose. Rien que des banalités.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Joli travail, qui nous découpe au scalpel les sentiments et les ressentis des deux amis. Nous avons tous des zones d'ombres, elles n'empêchent pas l'amitié d'exister et de perdurer. [...] Une plume belge à découvrir. - Blog Le coin de Nath
À PROPOS DE L'AUTEUR
Martine Rouhart - Née à Mons en 1954. Juriste de formation, depuis toujours amoureuse des livres et de la littérature, elle a été naturellement amenée à prendre elle-même la plume. Mais c'est grâce à l'une de ces épreuves de la vie qui vous tombe dessus sans crier gare que l'écriture a définitivement pris le dessus. -
Deux plumes pour un recueil qui, de page en page, renouvelle le seuil des éveils à la croisée des mots mis en images sur les pas du silence, à l'écho de deux âmes La connivence entre Martine Rouhart et Patrick Devaux, se concrétise pour la première fois par un recueil en commun, où les poèmes et les voix se répondent. Ces textes sont le fruit poétique d'une correspondance quotidienne, dont les oiseaux seraient les intercesseurs, les messagers. Le livre est d'ailleurs traversé par une multitude d'oiseaux, et par le chant joyeux du partage.
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C'est d'un filet de voix que l'auteure sonde la profondeur de l'instant, l'écho d'une permanence dans l'offrande du présent.
«Tenter de consoler le temps qui reste» et «semer sur nos vies ses cailloux blancs» tel le petit Poucet, l'instant n'est-il jamais qu'une boucle dans le temps, et, par-delà les ans, un ressourcement du vivant, le moment privilégié d'un souffle que reprend sur lui le poète ?
Un chant discret s'élève, volatile comme l'île que rebat l'océan, une palme.
Fluide et transparent, le recueil semble vouloir se faire oublier, sa parole devoir s'envoler comme au bec de l'oiseau, dans son souffle le chant. Plus que par leur lexique c'est à travers leur rythme que l'auteure veut nous rendre compte de la pulsation qui l'anime et, la dépassant, renvoie sa personne à la persistance du vivant anonyme.
Mais ne dit-on pas que le poète n'est pas celui qui est inspiré mais celui qui inspire? C'est cela même qu'au puits de l'instant elle nous souffle à l'oreille.
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Le cancer. Le monde vacille, se teinte de couleurs incertaines. Pourquoi cela m'arrivait-il, pourquoi moi ? La souffrance réclame son lot d'explications mais parfois, il n'y en n'a pas. Depuis, les mots me tiennent lieu de mémoire et de guide, ce sont eux qui me font avancer. Ce récit, écrit comme un journal de bord, dans l'urgence de l'instant, est un appel à la vie, un message de joies toujours possibles, un petit pas vers une certaine sérénité. Un chemin de réflexion personnel et spirituel face à la maladie… Après des études de droit à l'Université Libre de Bruxelles, Martine Rouhart est devenue juriste dans une compagnie d'assurances. Outre des articles de nature juridique, elle publie depuis 2010 une Å«uvre littéraire (romans, poèmes, nouvelles, récits) qui a retenu l'attention de la critique et des lecteurs.
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Des chemins pleins de départs
Martine Rouhart, Mireille Péret
- Toi Edition
- 1 Janvier 2024
- 9782959118203
Dans son nouveau recueil "Des chemins pleins de départs", Martine Rouhart offre l'énergie de ses textes courts et denses, en quête du mot juste. Elle sème chacun d'entre eux sur les mouvements de la vie et fait naître un dialogue sensible particulier. La poétesse ouvre l'itinérance des possibles avec un recueil en trois parties débutant par le "rêve", poursuivant par "le prélude à l'écriture" jusqu'aux "chemins pleins de départs". Le recueil est préfacé par le poète Bruno Mabille. Romancière et poète, elle a publié une quinzaine d'ouvrages et contribue à des revues littéraires belges et françaises. Aimant faire dialoguer les différentes formes d'art, elle collabore régulièrement à des oeuvres d'artistes.
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Saisir une pensée, la légèreté grave d'un instant, nouer un chapelet de mots qui se donnent dans un souffle.
On le sait, il faut peu de mots pour réveiller des mondes endormis au fond de nous, faire lever quelque chose d'essentiel dans le coeur. -
La nuit ne dort jamais
Martine Rouhart
- Editions Du Cygne
- Le Chant Du Cygne
- 2 Janvier 2025
- 9782849248140
Ce que la nuit noue et dénoue au fond de nous. Elle vient, vit sa vie, on la traverse, aboutissement ou commencement...
Toutes ces lumières
venues d'ailleurs
qui s'ouvrent
sous nos paupières
quand nous couchons
notre fatigue
entre les draps