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Marie Vaislic
-
Il n'y aura bientôt plus personne
Marion Cocquet
- Grasset
- Document Grasset
- 17 Janvier 2024
- 9782246836483
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c'est sa déportation qui lui apprend qu'elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d'enfants déporté vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les humiliations, l'épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées, la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l'âpreté des relations qui se nouent entre les êtres lorsqu'ils sont réduits à rien. Elle tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu'elle a laissée, jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d'autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais qu'il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd'hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et inoubliables, dans l'espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d'histoire parmi d'autres - aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans... -
Seule à quatorze ans ; à Ravensbrück et à Bergen-Belsen
Marie Vaislic
- Le Livre de Poche
- 1 Décembre 2014
- 9782304044881
Marie Rafalovitch a 14 ans quand sa vie bascule le 24 juillet 1944. Dénoncée par un voisin à Toulouse, elle est arrêtée par un milicien français et un membre de la Gestapo. Enfermée à la caserne Caffarelli avec des familles juives raflées, elle est déportée en Allemagne au camp de femmes de Ravensbrück. Seule, la jeune adolescente est confrontée à la terreur nazie. Elle comprend vite qu'elle ne peut compter que sur elle-même pour survivre. Si son jeune âge lui permet d'échapper au travail forcé, elle découvre avec horreur le terrible sort réservé aux prisonnières du camp, princi-palement des opposantes au nazisme. À l'approche des Alliés, Ravensbrück est évacué et les détenus transférés vers le camp de Bergen-Belsen. Surpeuplé, désorganisé, le camp est un véritable mouroir en ce début 1945. Avec les femmes et les enfants déportés avec elle de Toulouse, Marie est entrainée dans la salle des douches. Elle pense y mourir gazée mais la mort oeuvre ici par la faim, l'épuisement et les maladies. L'hécatombe continuera plusieurs jours après la libération du camp par les Britanniques. De retour en France, Marie renoue avec la vie, refoulant au fond d'elle-même le cauchemar des camps. Cette fêlure, elle la conservera jusque dans son corps mais elle parviendra à se reconstruire et à transmettre son récit et son inébranlable foi en l'Homme.